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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

***

Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Le château ambulant


Jeune chapelière tentant de maintenir le modeste commerce de son père, Sophie est une jeune-fille vivant dans un monde assez semblable au nôtre mais en même temps différent (du moins, situé dans une autre époque). La différence la plus notable est un château constitué de bric et de broc qui se balade dans les campagnes grâce à des «pattes» sans doute actionnées par magie. Autour d’elle, Sophie entend parler des méfaits de la Sorcière des Landes, d’une guerre avec le royaume voisin, et d’un certain Hauru, un espèce de Don Juan local qui arrache le cœur des filles.

Au détour d’une rue, elle rencontre un jeune magicien qui s’avère être le fameux Hauru qui lui vient en aide avant de la quitter en la laissant sous le choc (ou le charme?). Plus tard, la Sorcière des Landes lui rend une visite tardive et la change en vieille dame par jalousie. Sophie ne peut rien avouer de ce maléfice à sa famille, elle décide alors de se retirer dans la campagne pour retrouver Hauru en espérant qu’il connaisse un contre-sort. De fil en aiguille, elle se retrouve à jouer les techniciennes de surface dans le Château Ambulant…

C’est une adaptation du roman de Diana Wynne Jones, Le Château de Hurle. Je n’ai pas lu ce dernier, donc, je ne ferai aucune comparaison. Puis, c’est une adaptation, donc bon. J’ai adoré ce Miyazaki encore plus que Le Voyage de Chiiro qui m’avait déjà hautement plu. On retrouve pas mal d’éléments de ce dernier comme la musique grandiose,  le style graphique chaleureux et l’inventivité bouillonnante. Encore une fois un univers onirique où l’euphorie côtoie la peur. Le château est vraiment un gros bric-à-brac ambulant, fabriqué à partir de trucs, de machins et de choses, ou encore de bidules, avec un aspect très mecha et maintenu en vie par un démon ressemblant à une flamme qui parle (mais qui râle surtout), Calcifère. La chambre d’Hauru est encore plus bordélique que mon grenier (et si vous saviez à quoi il ressemble, vous sauriez que ce n’est pas peu dire) et j’ai particulièrement apprécié la porte magique avec le cadran à quatre couleurs qui permet d’aller se promener dans un endroit différent à chaque fois qu’on l’ouvre. On peut considérer que cette curieuse habitation à la limite de l’apocalyptique est un personnage à part entière.

On a droit également à pas mal de scènes d’action, notamment aériennes, un thème parait-il cher au réalisateur.


Autre remarque, il n’y a pas vraiment de méchant, ce qui dénote de beaucoup de dessins animés (mais bon ça, dès qu’il y a des dessins, on pense automatiquement que c’est pour les mioches et ça étonne qu’il puisse y avoir la moindre profondeur…pffft). Aucun personnage ne se révèle absolument mauvais sur le fond. Qui serait l’ennemi de cette histoire? Hauru, le bellâtre qui a l’air de cacher des secrets terrifiants? La Sorcière des Landes, une vieillarde décrépie (et je pèse mes mots!) que la jalousie et la rancune amènent à faire de vilaines choses? Madame Sulliman, la souveraine pas nette qui semble ourdir des plans machiavéliques? Ou Calcifère, parce que c’est un démon?

Et bien non, pour finir, chacun finit par s’en sortir, en trouvant une manière d’évoluer qui lui est propre et en acceptant ce qu’il est. Sophie doit accepter son apparence, Hauru sa nature bestiale…


On retrouve également le thème de la transformation monstrueuse avec Hauru. En effet, celui-ci, en partant régulièrement affronter les sbires de Sulliman, se change en grand oiseau et plus il le fait, plus sa nature se modifie, à chaque fois,  il manque un peu plus de ne plus pouvoir retrouver sa forme humaine et Sophie doit en quelque sorte l’apprivoiser. De son côté, celle-ci peut paraître par moments coller au cliché de l’héroïne classique emportée par les évènements et qui ne sait plus quoi faire, mais elle fait preuve de beaucoup de volonté et de malice, elle n’est pas passive et peut en remontrer. On pourrait croire que l’histoire suivrait sa quête de la jeunesse retrouvée, mais en réalité, on la voit d’avantage cherchant à faire le bien autour d’elle malgré le sort qui l’accable. C’est limite si le grand âge ne lui confère pas une nouvelle philosophie de vie plus audacieuse et énergique. La manière dont le sortilège prend fin semble indiquer que finalement, ce qu’elle vit est une métaphore de sa progression, et à la fin, malgré son rajeunissement, elle garde les cheveux argentés (une preuve de sa sagesse acquise?)Les personnages secondaires ne sont pas en reste : le petit Marco et son costume «barbu», le vieux chien bizarroïde, le Navet…

Le conflit politique du contexte est par contre fort en arrière-plan, je ne sais pas si c’est un tort, mais en tous cas, j’ai passé un bon moment.


Par contre, Hauru, pourquoi faut-il que tu sois horrifié quand tes cheveux deviennent roux? C’est joli, le roux!

Ecrit par Campanita, le Samedi 8 Octobre 2011, 20:46 dans la rubrique "Films".