Campanita - Joueur du Grenier, Tome 1 : Ma folle jeunesse

Dans cette époque bénie qu'étaient les nineties, un petit gamin (à la mine légère) en chemise hawaïenne rencontra dans la rue un type louche affublé d'un costume hideux qui lui refila sa nouvelle came: une cartouche de jeu à 40 francs. Depuis, le petit Grenier vécut une palpitante carrière de manieur de consoles qui le mènera à devenir celui que l'on connaît aujourd'hui comme Le Joueur du Grenier.

Ah...vous ne le connaissez pas, peut-être? Bon, présentons-le pour les ignares:

Frédéric Molas de son vrai nom, Monsieur Grenier est un adepte du retro gaming qui propose sur son site une série de vidéos humoristiques dans lesquelles il teste et critique de vieux jeux rivalisant de pourritude, designs odieux, musiques saoûlantes et difficulté délirante. Il est connu pour ses crises de colère durant ses tests, et ça, même Akhinator le dit.

Le succès étant au rendez-vous, le phénomène graniarien (je viens d'inventer cet adjectif) s'est propagé au point qu'une bédé narrant l'enfance du sieur en jaune et vert dans cette ère dorée des années 90, au milieu de jeux vidéos et de dessins animés, a vu le jour. Le dessinateur n'est autre que Piratesourci l, et ce tome est apparemment le premier d'une série.

Dans un ton assez petitspiroutesque, on retrouve avec humour les aventures du petit Grenier et de sa bande de copains, Seb évidemment, mais aussi Usul, Cœur de Vandale, Realmyop...Ça cause Tortues Ninjas, Dorothée, et autres Hadoken. Nostalgie, nostalgie...

Après, j'avoue avoir eu une certaine crainte en lisant cette bande dessinée, c'était qu'il se produise le même problème qu'avec l'adaptation au format 9ième art de Flander's Company, à savoir, que ce serait une bédé pour les fans, et que les autres n'accrocheraient pas forcément. Mais finalement, c'est plutôt l'inverse: il s'agit plus d'une série de gags sur l'univers tel qu'il était il y a maintenant deux décennies que sur celui des vidéos réalisées par Monsieur Grenier.

Aussi, je ne conseillerais pas au potentiel lecteur d'entamer l'album avec l'idée de retrouver l'esprit graniarien, au risque d'être déçu à ce niveau. Prendre un regard plus neuf et plus large permettra d'avantage d'apprécier l'humour et les dessins plus que sympathiques.