Campanita - Boule & Bill

Un pauvre petit cocker attend patiemment au fond de sa cage à la SPA que quelqu'un vienne l'adopter. Un petit garçon s'approche, ils ont la même couleur poil de carotte et là paf! une amitié est née. Si ce n'est que Papa n'est pas très chaud pour un chien...

Je n'avais pas vraiment envie de regarder ce film. J'adore les bandes dessinées, mais il appert que sur dix films adaptés du 9e art, un est bon, deux sont passables, et le reste est catastrophique. Vous voulez des exemples? Non, pas besoin? C'est bien ce que je pensais. En plus, dans celui-ci, il y a Franck Dubosc. C'est très mal parti.

Mais de temps à autres, on ne coupe pas à la soirée film en famille, et comme nous avons nous aussi un cocker roux, fallait absolument voir si Bill ressemblait ou non à notre Lewis.

Résultat: comme on s'y attendait, ce n'est pas terrible. C'est pas mauvais à vomir, mais c'est quand même bien con-con. L'idée que le père soit en fait Roba et que le film soit la préquelle de la bédé, c'était mignon, mais pas très original. Situer l'action en 1976 et tenter de récréer l'ambiance de ces années-là, ça partait aussi d'une bonne intention, mais finalement, ça tombe à plat.

Quand on adapte une bédé constituée de gags d'une planche, la difficulté est de trouver un scénario pour lier le tout. Ici, le père, dessinateur de robots de cuisine, est muté et la famille déménage dans une ville industrielle et moche. Ils se retrouvent dans un appartement en carton avec un voisin dépressif qui à chaque apparition donne envie de lui conseiller de se suicider une fois pour toutes. La mère, professeur de piano, ne peut pas donner cours à domicile car ça fait trop de bruit, et doit rester pour garder le chien qui s'ennuie. Et en plus, on lui dit que c'est pas grave, car les femmes, ça ferait mieux de rester pour faire le ménage. Bref, l'accent est mis sur les parents de Boule, leur couple, leurs ambitions, et le gamin et le clebs sont mis au second plan. Bizarre, je croyais que c'était eux les héros. Passons.

Dubosc est moins pire que d'habitude, mais son super-pouvoir nanardisant est toujours actif. Au moins, son personnage n'a pas grande consistance et ne prend pas la tête, c'est déjà ça. Marina Foïs joue plutôt bien la mère, en tous cas, elle ressemble assez à son personnage pour donner l'impression d'être sortie d'un dessin. C'est la coiffure démodée qui fait tout. Charles Crombez est correct en Boule, et Manu Fayet fait la voix de Bill tandis que Sara Giraudeau double Caroline la tortue. Ce qui me rappelle L'incroyable voyage, mais en moins bien.

Les rebondissements sont attendus, quant à retrouver l'esprit de la bédé...j'y ai même pas fait attention. Sinon, le chien est mimi.

Je suis mimi.