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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Ponyo sur la falaise


Sosuke, cinq ans, habite avec sa mère Lisa dans un phare au sommet d’une falaise. Alors qu’il joue au bord de l’eau, il recueille un drôle de poisson rouge qu’il baptise Ponyo et le transporte partout avec lui dans un seau d’eau. Après quelques péripéties, Ponyo est récupérée par son père, Fujimoto, un sorcier à la dégaine entre David Bowie, Cruella Devil et Willy Wonka qui vit au fond de la mer. Mais Ponyo ne veut plus rester avec lui, elle veut rejoindre Sosuke et devenir humaine comme lui. Ayant ingéré le sang du garçon en léchant une blessure qu’il avait au doigt, elle parvient à se métamorphoser peu à peu en une petite-fille rousse et s’enfuit pour retrouver son ami qu’elle émerveille avec ses pouvoirs magiques.


Fujimoto tente de la rattraper, car à cause d’elle, les éléments se déchainent et la mer monte, engloutissant la ville sous les flots. La mère de Ponyo, déesse de la mer, tempère son bien-aimé et lui propose de mettre à l’épreuve leur fille et Sosuke : s’il l’aime vraiment, tout rentrera dans l’ordre et elle restera humaine. Sinon, elle se transformera en écume.

Difficile de ne pas reconnaître l’allusion à La petite sirène d’Andersen dans le dernier film d’animation d’Hayao Miyazaki. Certes, c’est beaucoup plus enfantin que Le voyage de Chiiro ou Le château ambulant (j’ai même pensé que c’était un petit peu niais par moments), mais ça ne manque pas de charme. L’animation est de nouveau merveilleuse, avec des tons d’aquarelle (pour accentuer le côté aquatique), et la moindre bulle pétille dans l’oreille du spectateur. Cette fois, Miyazaki fait une infidélité à son élément de prédiction, l’air, en se penchant sur l’eau.

Même si on a l’impression d’avoir à faire à quelque chose de plus léger que d’habitude, j’ai quand même noté que le premier prénom de Ponyo (celui que son père lui avait initialement attribué) est Brunhilde. Le prénom d’une Valkyrie! Et pas n’importe laquelle: en effet, dans les œuvres de Richard Wagner inspirées par la mythologie nordique, Brunhilde est la Valkyrie amoureuse du héros Siegfried. Et la musique lors de la scène où Ponyo court sur les vagues-poissons géants ne manque pas de rappeler La Chevauchée des Valkyries en plus «magique».


Une fois de plus, il n’y a pas vraiment de méchant, Fujimoto peut paraître sévère (voire aigri, si on tient compte du fait qu’il était autrefois humain mais qu'à présent il déteste cette race en raison de la morale écologique du jour, et quand on le voit, on se dit qu’il est bien laid), c’est surtout un père inquiet qui voulait simplement protéger Ponyo et ses sœurs.  

On remarquera également que personne ne se rends compte que dans sa version poisson, Ponyo possède quand même une tête humaine, à l’exception de Madame Toki, une vieille mégère ronchonneuse. Cette suspension générale de l'incrédulité peut être interprétée comme le fait de garder son âme d’enfant face au merveilleux, et que seuls les adultes au cœur desséché sont incapables de rêver.


Bref, peut-être pas le Miyazaki le plus profond, mais mignon. Et j’adore la mère de Sosuke, surtout quand elle conduit comme une folle sous la pluie alors que sa voiture manque d’être submergée par des lames de fond.

Ecrit par Campanita, le Mercredi 12 Octobre 2011, 16:38 dans la rubrique "Films".