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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Nausicaä de la Vallée du Vent

Dans un autre monde peuplé d’insectes géants, Nausicaä est la jeune princesse intrépide de la Vallée du Vent. Les différentes civilisations humaines sont menacées par la Fukai, la forêt toxique qui s’étend chaque jour de plus en plus et dont les spores font pourrir les poumons humains en l’espace de cinq minutes. Nausicaä n’hésite cependant pas à l’explorer équipée d’un masque filtrant  pour en ramener des trésors tels que des yeux d’Ohmus, de gigantesques scarabées plutôt soupe-au-lait. Alors que la Vallée du Vent fête le retour de Maître Yuppa, un guerrier solitaire, les choses se corsent quand les nations voisines se déclarent la guerre…


Je poursuis ma découverte de l’univers de Miyazaki avec un titre beaucoup plus ancien, adaptation d’un manga éponyme du réalisateur lui-même.

Commençons par évacuer ce qui me fâche: les personnages ont un comportement parfois soûlant, surtout l’héroïne. Pleine d’un bonne volonté tout à fait admirable, intrépide et dégourdie, Nausicaä n’en est pas moins pénible à passer son temps à vouloir sauver tout le monde et à geindre que les gens font du mal à la planète, font du mal aux insectes, se font du mal entre eux, qu’elle est toute triste chaque fois qu’il y a des morts, et gnagnagna. Ce sont des sentiments très honorables, mais à forte de dose, c’est l’indigestion.


Ce détail mis à part, c’est encore un excellent film d’animation et on ne voit pas ces deux heures passer. J’ai apprécié tout particulièrement le monde façon heroic-fantasy (il suffit de voir les créatures de la forêt ou les espèces d’autruches qui servent de montures), les insectes géants et la société dans un style médiéval mais teinté de technologie comme les vaisseaux de guerre et les planeurs (d’ailleurs, ces derniers sont définitivement cool, qui ne voudrait pas faire un tour avec l’un de ces engins, honnêtement?). Et quand on dit que l’aérien est un thème cher à Miyazaki, croyez-moi, dans Nausicaä, ça prend tout son sens !

Autre thématique à laquelle le réalisateur nous a habitués, l’écologie, ou plutôt l’équilibre entre l’homme et la nature (je lis souvent qu’il veut faire passer des morales «pseudo-écolos», pourtant je ne pense pas qu’il veuille se lancer dans des campagnes à travers ses films, je pencherais plutôt pour raconter de jolies fables sur le respect de l’environnement). Ici, les enjeux sont à grande échelle, nous nous situons dans un climat post-apocalypse où l’harmonie a été rompue et où le genre humain va en payer les conséquences, le tout surplombé par la présence oppressante de la forêt toxique qui plane telle une menace au-dessus de leurs têtes. A cette tension s’ajoutent celles entre les humains eux-mêmes, les trois nations qui se déchirent dans des effusions de sang et qui se disputent les restes endormis d’un guerrier géant légendaire qui pourrait devenir une arme d’une puissance destructrice terrifiante si on parvenait à le «compléter».

Concernant ce guerrier, je regrette le peu de temps de prestation qu’il a eu une fois réveillé par rapport à tout le foin fait dessus pendant son sommeil, mais néanmoins, j’y vois une représentation d’une arme de destruction massive, genre bombe nucléaire, avec la princesse Kushana dans le rôle de chef d’état d’une nation apeurée qui pense intimider grâce à ce moyen. Et puisqu’on parle de Kushana, l’apparente méchante de l’histoire, encore une fois, est-elle vraiment mauvaise? Elle veut protéger son peuple et croit faire ce qui est bien dans ce but, même si elle prend des décisions extrêmes et malheureuses. De plus, lorsqu’elle montre que sous son armure se cache un corps démembré et pourvu de prothèses en métal (je sais que ça n’a rien à voir, mais suis-je la seule à avoir pensé à un certain alchimiste à tresse blonde?), preuve qu’elle porte des blessures du passé, au propre comme au figuré, qui l’ont rendue si rancunière.

Mais question personnages, ma préférence va à Maître Yuppa, le combattant mystérieux et sage, jouant le rôle de mentor de Nausicaä.

La musique ne m’a pas vraiment émue, par contre. Mais le renard-écureuil est trop chou.


Ecrit par Campanita, le Jeudi 13 Octobre 2011, 22:14 dans la rubrique "Films".