Campanita - Doctor Who : The nuclear Time / L'horloge nucléaire

Le Docteur, Amy et Rory débarquent dans les années 80 à Appletown, une jolie petite ville aux apparences idylliques. Mais seulement aux apparences, car il découvriront bientôt qu'il n'en est rien (au cas où la couverture ne vous avait pas mis la puce à l'oreille)...

Autant dire que j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman-ci. Ces histoires d'androïdes tueurs et de projet secret de l'armée américaine, ça n'a rien d'original, ni pour Doctor Who, ni en général. Aussi, je m'attendais à bien m'ennuyer au cours de ma lecture. Heureusement, au bout d'un moment, le Docteur fait un truc bien doctoresque: il utilise le TARDIS et l'énergie d'une bombe nucléaire pour vivre le temps à rebours. Ça c'est le Doc comme on l'aime! Ses deux compères, en revanche, s'illustrent par leur peu d'utilité (leur survie sert d'enjeu, mais c'est tout). Mais le manque d'intérêt des Pond est compensé par deux personnages secondaires moins oubliables, Geoff et Albert, qui s'ils sont eux-mêmes assez clichés sur le fond (le militaire désabusé et le scientifique amoureux de sa création) portent le récit au moins autant que notre héros et parviennent à impliquer le lecteur dans leurs dilemmes. Sans parler de leur drôle d'amitié qu'on ne s'attendait pas à voir traîtée.

Le roman souffre également d'une construction assez brouillonne, et j'avoue n'avoir certainement pas tout compris aux explications technobabble timey-wimey du Doc, mais en même temps, on a l'habitude avec lui. Et comme c'est un aspect qui manquait dans les autres romans que j'ai lus jusqu'ici, ce n'est pas malvenu. Les scènes où notre Seigneur du Temps tente de communiquer avec les autres personnages alors que le temps s'écoule pour lui à l'envers sont des morceaux de bonheur à ce titre.

C'est aussi sans doute une thématique qui s'inscrit bien dans l'esprit de l'ère Moffat.

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