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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

***

Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


Vous cherchez un article en particulier? Par ici!


...ou par-là!

Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Doctor Who : Jodie Wittaker Era
--> "It will be fine !"

Twelve n’étant pas parti discrètement, sa successeuse n’a même pas le temps de compter ses nouveaux organes et d’en critiquer la couleur que la voilà projetée hors du TARDIS pour une chute vertigineuse. Pas de panique, c’est solide un Seigneur du Temps (enfin, Seigneuresse), surtout quand la régénération est récente, et quand en plus il y a un train en-dessous pour la réceptionner.

Littéralement tombée du ciel, le Docteur n’a pas un instant de répit alors qu’elle rencontre dans la foulée ses futurs compagnons ainsi que la menace du jour. Commence alors une course effrénée pour régler ce problème, ce qui ne manquera pas de souder cette nouvelle équipe qui partagera bientôt de nombreuses aventures dans le temps et l’espace.


Bon alors, on ne va pas ignorer plus longtemps l’éléphant au milieu du couloir : oui, le Docteur est une femme. Je n’ai aucune envie de polémiquer sur le sujet, surtout que d’autres l’ont déjà fait de manière pertinente. En ce qui me concerne, je n’ai jamais été ni pour ni contre, quand on me l’a annoncé, ma réaction a été « pourquoi pas ? ». Un chose cependant : il faut vraiment être teubé très mal connaître la série pour penser qu’elle s’est mise subitement à suivre un agenda "politically correct" en 2018.

Tant qu’on me propose quelqu’un de compétent dans le rôle, je suis satisfaite. Et Jodie Wittaker est une bonne actrice et une bonne interprète pour le Docteur. Je suis en réalité beaucoup plus mitigée par le nouveau showrunner, Chris Chibnall (dans mes articles précédents, j’ai toujours évité de parler des showrunners, réalisateurs, scénaristes,... pour me concentrer sur le résultat à l’écran, mais il est bon de préciser que chaque période à son style avec points forts et points faibles) dont les scenarii manquent d’épique, de rythme, et dont les antagonistes sont dans l’ensemble peu inspirés. Du moins pour la saison 11, mais quand je revois la première des Docteurs précédents, c’est loin d’être la meilleure non plus, ni celle qui déploie le mieux le potentiel du Docteur en question. Certains diront que je suis un public trop tolérant, tant pis.

Le seul élément de personnalité de Thirteen que l’ont pourrait éventuellement rattacher à sa nouvelle féminité, c’est ceci : elle est trop gentille, trop empathique, elle manque parfois d’assurance et s’excuse plus souvent qu’à son tour (pour les "I’m sorry", Ten a trouvé son maître...enfin maîtresse). Certes, chaque nouveau Docteur se construit en opposition à son prédécesseur, et Twelve n’était pas vraiment du genre humble, ni très compréhensif des sentiments d’autrui. Et certes, il est assez rafraîchissant d’avoir un Docteur qui écoute et qui reconnaît ses torts plutôt que de partir en live porté par son hubris. Mais dans un univers où on éduque les garçons à s’affirmer et à imposer leurs opinons, pendant que les filles sont incitées à s’écraser et à rester discrètes, c’est difficile de ne pas y voir un lien de cause à effet (conscient ou non de la part de l’actrice et/ou des scénaristes). Alors que les Docteurs précédents avaient besoin de compagnons pour les stopper quand ils allaient trop loin et leur servir de garde-fou, celle-ci a besoin de sa Team TARDIS pour la rassurer sur ses compétences (qui n’ont pourtant pas diminué avec la régénération).

Thirteen a souvent été comparée à Ten. Il est vrai qu’on retrouve un peu de celui-ci : les expressions faciales exagérées, le côté moulin à paroles (en une seule saison elle a explosé le record d’anecdotes racontées à propos d’un truc qu’il lui est arrivé et par forcément à l’écran), l’énergie débordante façon lapin Duracell survolté, et bien entendu le concert de "I’m sorry". Pour ma part, je lui trouve également des ressemblances avec Eleven, pour le déficit de l’attent...oh, un OVNI ! et avec Five (je jure que ça n’a rien avoir avec leur blondeur) dans l’aspect doux, gentil et amical qui cache pourtant une histoire tragique et un nombre de morts qui s’accumule malgré son pacifisme. Comme lui, c’est aussi un sacrée bricoleuse à la McGyver.


Thirteen, c’est la bonne copine qu’on rêve tous d’avoir. D’ailleurs, si elle le pouvait elle serait amie avec l’univers tout entier. Elle s’émerveille de tout et toi, t’as juste envie de partir à l’aventure avec elle, en espérant qu’elle accepte de partager ses biscuits (spoiler : non seulement elle accepte, mais en plus elle te propose un thé avec). Par contre, il ne faut pas la mettre en colère (même s’il en faut beaucoup pour y arriver) : c’est le Docteur, poussée à bout elle est redoutable, t’as pas envie de la voir furax. Elle est un peu comme Seven (sans le côté manipulateur...enfin pour l’instant) : son comportement jovial voire un peu bêbête cache une intelligence affutée dont il vaut mieux se méfier. En l’état des choses, l’aspect typiquement doctoresque que l’on a peu vu (enfin entraperçu), c’est le côté sombre du personnage. Tout au plus on réalise par instants qu’elle impose aux humains des règles qu’elle avoue considérer comme « flexibles » dans certaines circonstances (son véto sur les armes par exemple), mais encore une fois, une seule saison ne suffit pas à se faire un avis définitif.


Mais peu importe la noirceur de la situation, on peut lui faire confiance, tout se passera bien, "It will be fine" comme elle aime à le répéter.

Mon avis sur ce Docteur :

Je compte m’acheter son galaxy ear cuff alors que ça coûte 135 livres, ça répond à la question ? C’est juste la troisième fois que Doctor Who influe sur mon look, après les Converse et les nœuds pap’. Blague à part, je remarque qu’il y a deux choses dans l’appréciation qu’on peut avoir d’un Docteur : le fait de s’identifier à ellui, et l’envie d’être son compagnon. En ce qui me concerne, ce sera la seconde proposition. J’ai beau être une femme, je me reconnais plus dans l’interprétation de Peter Capaldi en raison de ses...difficultés sociales. Avec Jodie Wittaker, je ne plaisante pas quand je dis que je veux partir à l’aventure avec elle, et manger des biscuits et faire des tatouages au henné.

Mon avis sur les compagnons la mif :

Introduire trois compagnons en plus d’un nouveau Docteur est risqué (quand on se retrouvait avec une Team TARDIS si grande dans la série classique au moins tout le monde n’arrivait pas en même temps : Four est seul avec Romana et K9, arrive Adric, puis Romana et K9 s’en vont, Nyssa arrive, puis Tegan, puis Four se régénère en Five, Adric meurt, Turlough arrive...). D’un côté, cela a énormément desservi la saison 11, car sur le quatuor il y en a toujours au moins un de laissé sur le côté par épisode (même la Doc donne parfois l’impression d’avoir juste son minimum syndical à faire parce que c’est le personnage principal). Mais d’autre part, la force de cette équipe est qu’elle est soudée à la manière d’une vraie famille et que les relations entre les quatre sont très proches et très développées, et ce sans qu’un des compagnons soit un mystère sur pattes qui fascine le Docteur.

J’ai aussi trouvé légèrement forcé que les trois soient liés (grand-père/petit-fils, anciens camarades de classe) mais au moins ça permet de ne pas trop perdre de temps à les présenter les uns aux autres pour aller droit au but.

Yazmin Khan (Mandip Gill), musulmane et aspirante policière (comme ça le TARDIS a enfin à son bord quelqu’un dont le job correspond à son apparence de cabine de police) qui en a marre de s’occuper des querelles de parking et de sa famille d’un ennui accablant. Sans doute celle dont les motivations sont le plus bateau et celle qui a le moins de développement. Ce qui explique mon relatif désintérêt pour elle, alors qu’elle m’est pourtant des plus sympathiques. Tout au plus on peut dire que si le Docteur était Batman, elle serait Robin.

Ryan Sinclair (Tossin Cole), un apprenti mécanicien qui en attendant fait un boulot ingrat. Atteint de dyspraxie, ce qui fait de lui le premier compagnon régulier non-valide, il est vite devenu mon coup de cœur. Mais c’est aussi parce qu’il est réellement attachant avec ses manières "adorkable". J’ai un peu plus de mal avec ses "daddy issues" par contre.


Graham O’Brien (Bradley Walsh), conducteur de bus à la retraite et survivant du cancer, il a épousé son infirmière Grace. Quand celle-ci lui est enlevée par le méchant de la saison, il passe son temps à surmonter le deuil et trouve une échappatoire dans ses aventures avec le Docteur (qu’il surnomme « Doc », ce qui me fait penser que c’est la première fois en 55 ans de série). Graham a beau être le mec-cis blanc hétéro et valide dans cette équipe de Token Minorities, le fait qu’il soit âgé le rend malgré tout fort atypique. D’habitude, le vieux de la série est le Docteur lui-même, avec pour compagne une jeune femme avec qui il a une relation père-fille ou professeur-élève. Graham dément vite le statut de Papy Grincheux sceptique au sujet des aliens qu’on lui voyait initialement, et malgré un côté lion peureux, c’est même par moments plutôt Papy la Déconne. Il faut également se méfier de l’eau qui dort, car le seul trait de caractère que Thirteen n’a pas pris de Ten, c’est Graham qui l’a eu (demandez à Tim Shaw, il est d’accord avec moi).

Grace O’Brien (Sharon D Clarck), grand-mère de Ryan et dont Graham est l’époux en secondes noces, est un de ces personnages qui n’apparaît que dans un épisode mais qu’on considère quand même comme un compagnon. Déjà parce qu’on aurait tous adoré la voir en passagère régulière du TARDIS (dommage que son amour quasi Claraesque du danger l’en ait empêchée avant même que la Doc ait l’occasion de le lui proposer), mais aussi parce que son héritage spirituel revêt une importance capitale dans les motivations de Graham et Ryan, c’est comme si elle était quand même présente. Et puis, quand un univers conscient décide de lui emprunter sa voix et sa passion des grenouilles, on comprend que c’est pas n’importe qui !



Edit saison 12 :

HOLY F*CKING SH*T CHIBNALL!

Si vous suivez mon blog (ou du moins mes articles consacrés à Doctor Who), vous avez dû remarquer que d’habitude, mes mises à jour après une nouvelle saison sont assez discrètes : j’ajoute quelques épisodes de cette nouvelle saison qui m’ont particulièrement branchée et les modifications des autres paragraphes sont peu perceptibles (voire je ne change rien).

Cette fois il m’est impossible de procéder ainsi.

La raison en est : HOLY F*CKING SH*T CHIBNALL!

Davies et Moffat montraient plus clairement la direction qu’ils comptaient prendre dès la première saison de leurs Docteurs. Même si cette saison était plus timide et qu’on voyait que ça se cherchait un peu, ça prévisualisait déjà bien la suite. Quant aux Docteurs Classic, leurs ères étant achevées bien avant ma naissance (ou alors, j’avais 2 ans quand c’est arrivé à Sylvester), j’avais d’emblée une vue d’ensemble.

Ici, ce n’est pas le cas, la saison 11 n’est pas une amorce timide pour les suivantes qui en perfectionneront la formule une fois que la nouvelle équipe aura trouvé ses marques, elle est un chapitre dans un délire tout différent. Au point que j’ai au final l’impression que Chibnall a fait exprès de nous offrir une saison 11 un peu molle, un peu légère (mais volontairement molle et légère, pas par manque d’assurance) pour mieux nous balancer une collection pétards en saison 12, où les choses sérieuses commencent.

Alors, le Docteur est trop gentille, trop passive, pas assez alien, pas assez « Dark Doctor » ? La voilà remise en question de tous côtés, les nerfs à vifs, à bouder dans son TARDIS comme emo-Ten post-Rose que même sa mif ne sait plus comment s’y prendre avec elle. Lentement mais surement elle craque sa façade de bonne copine trop sympa parce que, en fait, elle est pas humaine, faudrait pas l’oublier, sa relation avec ses compagnons n’est pas tout à fait horizontale mais plus une montagne avec elle au sommet parfois obligée de prendre les décisions les plus dures.

Les compagnons sont trop effacés, surtout Yaz qui sert à rien ? Bah, vous savez pourquoi elle est si effacée et semble être juste là pour donner la réplique au Docteur ? Parce qu’elle a subi du harcèlement scolaire, parce qu’on lui a répété qu’elle ne servait à rien, et qu’elle en ressort discrète et taiseuse, avec cette tendance à s’effacer. C’est presqu’ironique, la façon dont elle est traitée in universe est similaire à l’opinion qu’a la fanbase d’elle.

Les antagonistes sont nazes ? Où qu’ils sont nos méchants cultes qui fonctionnent à coup sûr ? Bam! Le Maître ! Bam les Cybermen !

Ça manque de souffle épique ? On parle pas assez de la mythologie de la série ? Oh, dear Lord, ce point-là, je ne sais même pas par où commencer pour l’expliquer. Le mieux c’est de vous laisser voir par vous-mêmes.

Cette saison 12 donne tout bonnement l’impression qu’avant, on était dans une toute petite pièce et que maintenant, on peut explorer ce qu’il y autour. Les frontières de ce qu’on savait de la série ont été repoussées, sa définition est agrandie !

Bien sûr, comme d’hab’ avec ce genre de bouleversement, ça passe ou ça casse. Avec moi, ça passe, je suis ravie.

Ce qui ne signifie pas que tout est bon, loin s’en faut. Il y a toujours des épisodes pas terribles, des aspects gérés avec l’arrière-train, les pétards dont je parlais plus haut étaient parfois mouillés... Et si la saison 11 a le mérite d’être nécessaire à la réussite de la suivante, elle n’en devient pas meilleure pour autant. La 12 n’aurait pas si bien fonctionné si on ne nous avait pas préparé le terrain en nous présentant les personnages sous leurs meilleurs jours pour ensuite les plonger en plein chaos... oui, mais du coup, elle a l’air d’un long épisode d’intro en 10 parties (11 en comptant le spécial Nouvel An qui était tout sauf terrible).

Bref, HOLY F*CKING SH*T CHIBNALL, mea culpa, je suis désolée, je t’avais sous-estimé. Maintenant, tu vas générer autant de débats sur ta trollerie que Moffat.

Mes épisodes préférés avec la treizième Docteur :

À noter que Chibnall a lui aussi décidé de changer la structure des saisons, puisqu'il n'y a plus que 10 épisodes au lieu de 13, mais qu'ils sont désormais plus longs (environ 1h).

Petit rappel : épisode que je préfère personnellement ≠ épisode de qualité

The Woman Who Fell to Earth (s11 ép01)


J’aime les épisodes de post-régénération (comme j’ai dû le dire déjà au moins treize fois), je trouve toujours intéressant de faire la connaissance d’un nouveau Docteur et de nouveaux compagnons. Au point que je ferme les yeux sans problème si le scénario n’est pas terrible et/ou que le monstre de la semaine est peu inspiré (ce qui est souvent le cas).

Quelques originalités, comme le fait que le TARDIS soit absent ou la conception en direct du nouveau tournev...couteau suisse sans couteau sonique. Bon point aussi pour ne pas en avoir fait des caisses sur la féminité toute neuve du Docteur, sans pour autant complètement éluder le sujet (le « Est-ce que ça me va ? » comme si elle venait juste de se couper les cheveux parce qu’elle aurait eu envie de changer de tête). Un épisode plus sombre qu’on l’aurait cru, et très rythmé (je n’ai pas vu l’heure passer). Un retour au côté léger des aventures du voyageur (enfin voyageuse) du temps et de l’espace plus que bienvenu, j’ai l’impression de retrouver les sensations que j’avais éprouvées quand j’ai découvert la série. Voilà donc une nouvelle saison qui démarre bien pour moi.


Et quand à la fin Ryan annonce que la femme merveilleuse tombée du ciel n’est pas le Docteur mais sa Mamie...aaaww !

En revanche, Tim Shaw est un méchant peu charismatique, qui hélas se révélera l’antagoniste de la saison et nuira beaucoup à celle-ci, quand bien le thème qu’il permet d’aborder (celui du deuil de Grace) est intéressant.

The Ghost Monument (s11 ép02)

Le distributeur de biscuits !

 

Un plaisir coupable, celui-là. Il y a plein de bonnes idées, mais un sacré manque de rythme. L’aspect SF est plus que correct, et les péripéties ont un côté jeu vidéo qui n’est pas pour me déplaire. Pour ainsi dire, c’est même ça qui au revisionnage m’a décidée à l’inclure dans la liste. Et je ne parle même pas de la référence à Call of (un lampshade hanging bien inutile, même si j’ai aimé le gag avec la réaction de Ryan, eh non, ça marche pas pareil IRL !). Non, déjà, on a deux joueurs qui acceptent de sauver les personnages principaux comme si c’était une escort mission afin d’avoir un supplément de points (ils les nomment même « bonus »), puis la succession de maps différentes, avec un niveau de réparation de machine, un niveau d’infiltration, la sieste réparatrice, un donjon avec des phases d’action, d’énigmes et d’errance dans les couloirs, et même un boss de fin ! Et tous ça dans le but de mettre la main sur une relique. À part ça, on ne sent pas la tension monter et tout est leeeeent. Et pourquoi avoir fait tout ce pataquès avec l’eau carnivore si c’est pour résoudre ça de façon si bateau (dans les deux sens du terme) ?



Rosa (s11 ép03)

rosa rosam rosae…

Ahem…blague obligée.


Un épisode centré sur un personnage historique, et pour le coup dans la veine de celui sur Van Gogh en saison 5 : superbe du point de vue de l’émotion, qui amène à s’intéresser au sujet du jour qui est vraiment prenant, et les situations auxquelles les personnages sont confrontés, même les moins bien amenées, font se tordre les tripes. Le Docteur est en retrait à part quelques moments de badassitude, mais c’est tant mieux, un épisode pareil était fait pour les humains. Les trois compagnons s’en tirent avec les honneurs (même si Yaz n’a pas grand-chose). Diantre, Graham à la fin, quand il comprend qu’il va devoir laisser faire sans rien dire...je crois qu’il a été un porte-parole fidèle de l’émotion du spectateur. Quant à Rosa, dont je ne connaissais l’histoire que très vaguement (je pense avoir entendu parler d’elle dans un dessin animé obscur vu durant mon enfance), c’est également un personnage très touchant.

Et pan !

 

Mais le méchant est encore une fois assez nul : un raciste bête et méchant à l’objectif mal défini et dont le thème musical, ce « dun dun dun », me donne envie de rigoler tant c’est cheesy : « Attention, individu louche qui rôde sournoisement ». Je pense aussi que l’épisode aurait gagné à être placé plus tard dans la saison, il aurait été plus impactant si les liens entre la Team TARDIS étaient plus avancés.

The Tsuranga Conundrum (s11 ép05)

L’épisode commandé par le département marketing

 

Au moins, ça aura le mérite de m’avoir fait chercher la définition de "conundrum".

Entre le machin qui sert de menace et le comique de situation de Ryan et Graham devant aider un homme à accoucher, on retrouve le côté délirant de Doctor Who, la série ou tout et n’importe quoi peut arriver, et parfois en même temps.


Kerblam! (s11 ép07)


Anecdote : il y avait une grève de la poste juste monstrueuse chez moi. Ça faisait des semaines que j’attendais certaines livraisons. Pour blaguer, j’avais lâché que : « Le Docteur aurait le temps de se régénérer deux ou trois fois avant que ça n’arrive ! » et là bim ! cet épisode. Thirteen reçoit un fez, dont on devine qu’il a été commandé par Eleven (sans doute peu après l’histoire avec la Pandorica selon mes estimations). Depuis j’ai l’image mentale de Matt Smith en train bougonner à propos des facteurs.


Sinon, bon épisode. Je me suis fait la réflexion en voyant Judy que les femmes d’affaire avaient vraiment toutes la même tête dans cette série, vous savez : les lunettes, les cheveux blonds coupés courts et le rouge lèvres vif et impeccablement dessiné. Au moins, avec celle-ci on est pris à contrepied puisqu’elle se révèle sincèrement gentille et concernée par ses employés.

The Witchfinders (s11 ép08)


Autre épisode historique, mais cette fois l’aspect éducatif semble moins forcé au détriment du divertissement. La féminité du Docteur a pour la première fois un véritable poids dans l’intrigue, et cela était couru : on voyage dans le passé, à une époque où il ne fait vraiment pas bon d’être une femme. Le Docteur est donc face à une difficulté nouvelle (et qui l’a peut-être fait réfléchir à ce que ses anciennes compagnes ont dû parfois endurer sans avoir suffisamment de soutien de sa part). Et pour le coup, on n’est pas dans la demi-mesure : finir accusée de sorcellerie parce qu’elle parle trop, c’est rude (mais tristement réaliste). Mais on n’en veut pas trop au King James qui s’oppose à elle, car le personnage est succulent et excellemment joué.


It Takes You Away (s11 ép09)

Cet épisode, c’est vraiment l’inverse de tous les autres de la saison : il se révèle bien meilleur que ce que les premières minutes laissaient entrevoir.


Il change de genre plusieurs fois en cours de route : on commence en film d’horreur avec une créature terrifiante qu’on ne voit jamais, on passe par de la bonne vieille SF avec un miroir qui n’est pas un miroir, des mites carnivores et une dimension parallèle, pour finir dans le WTF ? whoesque comme je l’aime avec une touche de conte de fée. Et c’est aussi là que les thème du deuil éclate pour Graham, tenté par une fausse Grace.


Bon, j’ai un peu du mal avec la grenouille (avec son lip sync que j’ai trouvé perturbant en fait) et l’antizone a l’air sacrément plus courte au retour qu’à aller.

Spyfall (s12 ep01 et 02)


Et maintenant vous avez la chanson d’Adele en tête.

Il fallait s’en douter, un jour Doctor Who ferait référence à l’autre personnage brit dont l’acteur change sans arrêt... Bon, moi, James Bond, j’ai jamais vraiment accroché, mais pour ce qui est du pastiche gentillet qui en est fait ici, je suis preneuse. D’autant plus que ce n’est pas tout ce que double épisode a à proposer, notamment les Moments HOLY F*CKING SH*T CHIBNALL#1 et #2, ainsi qu’Ada fraking Lovelace, la mamie de l’informatique, (qui est hélas un peu sous-exploitée) et Noor Inayat Khan, que je ne connaissais pas, mais c’est une découverte intéressante. Cette série avait originellement pour but d’instruire, donc, retour aux sources.

"Oh, I hope it’s not a liver.I hate being inside livers. People always get so offended."What are you doing in my liver again?" Je veux un épisode qui explique comment la Doc a pu se retrouver dans un foie (un estomac à la rigueur, je vois comment ça peut arriver, même que ça a failli être le sort d’Eleven et Amy, mais un foie ?)

 

N’empêche, avec la manie qu’on a de surnommer les Docteurs par leur numéro de régénération en anglais, y compris un 8,5 et un 10bis, on aurait pu se demander à quand un Docteur 0....ben finalement on a eu un Maître 0 à la place !

Nikola Tesla’s Night of Terrors (s12 ep04)


Et dans la catégorie des épisodes historiques qui font dans l’éducatif, celui-là est à noter. Quelques remarques :

- on commence à voir une motivation qui se dessine dans le choix des personnages historiques : il s’agit de personnes exceptionnelles qui, pour une raison X, ont été méconnues de leur temps (ou du moins étaient dans l’ombre de quelqu’un d’autre, ici Edison), bref, des gens pas appréciés à leur juste valeur

- la bobine de Tesla est aussi un instrument de musique, d’ailleurs, devinez avec quelle mélodie j’ai découvert son existence ?

- avouez, vous aussi ça vous a évoqué Bruce de la chaîne YT e-penser !

Fugitive of the Judoon (s12 ép05)

Un épisode qui au début ne paie pas de mine : on s’attend à une V2.0 de Smith and Jones, dont la structure est suivie avec minutie, et puis BIM ! On réalise que les Judoons, c’est comme Hitler dans Let’s Kill Hitler, l’arbre qui cachait la forêt et qu’on oubliera au fond d’un placard parce que ce n’était qu’un prétexte pour quelque chose de plus énorme encore. Déjà, il y a le retour de Captain Jack Pansexuel de l’Espace Harkness (qui roule un patin à Graham^^), mais on est à peine remis de son passage éclair qu’on nous sert le Moment HOLY F*CKING SH*T CHIBNALL#3.


Ce moment où Chrichri a pwned tous ceux qui réfutaient la possibilité que le Docteur soit noir/une femme. En plus qu’est-ce qu’elle est classe Jo Martin, Wittaker (que j’adore pourtant) a l’air d’une fillette à côté d’elle.

Can You Hear Me? (s12 ép07)


J’ai un léger soucis avec cet épisode. C’est que j’aime beaucoup ses deux ingrédients principaux, mais que je trouve qu’ils ne se mélangent pas harmonieusement. J’aurais préféré qu’ils soient dans des épisodes séparés. Sinon, j’apprécie l’intrigue de la semaine avec les deux dieux (même si la résolution est bof), et puis ce passage animé. Mais je suis encore plus touchée par les rêves de la mif, surtout que le passé de Yaz est enfin exploré et qu’en conséquence, elle est montée dans mon estime.

The Haunting of Villa Viodatti/Ascension of the Cybermen/The Timeless Children (s12 ép08, 09 et 10)


Après, Noor, Ada et Tesla, que diriez d’un peu de Mary Shelley et d’une ambiance horrifique pour le premier acte ?

On y également voit enfin le Dark Doctor repointer le bout de son nez... surtout la référence à Bill, ça rigole pas.

Et pour la suite....gosh...c’est Moments HOLY F*CKING SH*T CHIBNALL#4 à #42 (j’ai pas vraiment compté, mais comme tous les geeks, j’aime bien dire 42 pour me donner l’air cultivée). C’est sûr que la série ne sera plus comme avant après ça.

Que demander de plus ?

Terminer sur un cliffhanger !


Flux (saison 13)

Un peu comme Trial of a Time Lord dans la série classique, nous avons ici une saison formant un long arc narratif et portant un titre général en plus de ceux de chaque épisode. Rétrospectivement, il y a quelque chose d'ironique à ce que Thirteen et Six aient ce point commun quand on sait qu'ils sont considérés comme les vilains petits canards de respectivement la New et la Classic Who. En ce qui me concerne, j'ai plutôt bien aimé dans l'ensemble, même si d'un épisode à l'autre la qualité est inégale. Il est également à noter que cette saison a pâti d'avoir été tournée durant la crise sanitaire du Covid-19, elle est plus courte que prévu et ça se ressent.

Après le départ de Ryan et Graham, le Docteur et Yaz continuent leurs aventures qui les mènent vers Karvanista, un membre de l'espèce Lupari (des chiens bipèdes dont chaque individu est lié à la vie à la mort à un humain de la Terre et se doit de le protéger à tout prix... je ne sais dire si ce concept et débilement génial ou génialement débile, mais en tous cas c'est pour ce genre de délires que j'aime autant cette série!). Alors qu'elles se dépêtraient de leur dernière confrontation avec ce dernier (qui semble bien remonté contre le Docteur sans que celle-ci ne sache pourquoi), elles sont interrompues par un flash télépathique avertissant le Docteur qu'un redoutable criminel intergalactic est parvenu à s'évader et mijote de sombres desseins, tandis que les Sontariens ont décidé que c'était le meilleur moment pour tenter une nouvelle invasion de la Terre. Le duo s'en va enquêter, et après une brève altercation avec l'énigmatique Claire (qui semble avoir un don de précognition et être poursuivie par des Anges Pleureurs), elles font la connaissance de Dan Lewis, l'humain de Karvanista et nouveau compagnon. Au bout d'un moment, l'univers est menacé par Swarm et Azur qui veulent tout détruire grâce au Flux (l'ultime arme de destruction massive), et puis le Temps c'est une planète, et puis Vinder et Bel et le Grand Serpent, et puis y'a UNIT, et puis le Docteur a des flash de son passé, et puis Mary Seacole, et Tecteun, et... et ça se voit que c'est le giga-bordel cette histoire ? Un Lupari n'y retrouverait pas ses jeunes !

Bon, je pense qu'il est inutile de tenter de résumer. Flux, ça s'expérimente soi-même, que voulez-vous que je vous dise ? Il y a de nombreuses sous-intrigues qui s'entrecroisent. La plus faible étant celle du Grand Serpent, un « sous-méchant » ni très subtil ni très mémorable (lors de mon second visionnage, j'ai constaté que je l'avais oublié). En revanche, Swarm et Azur sont aussi charismatiques que réussis, et leur chara-design est vraiment original et beau. Les autres nouveaux personnages sont tous fort sympathiques mais à part Karvanista et Dan, on les oubliera vite eux aussi. S'il était agréable d'avoir des nouvelles de UNIT (qui d'après un épisode précédent avait manqué de disparaître à cause du Brexit), au final ils ne servent pas à grand chose.

Pour un détail des épisodes:

The Halloween Apocalypse fait ce qu'il peut pour introduire trente-six mille informations et se laisse regarder.

War of the Sontarans, l'épisode historique, est celui durant lequel je n'arrive pas à rester concentrée. Déso.

Once, Upon Time est aussi intrigant que brouillon, mais est sauvé par la perfomance des acteurs qui se retrouvent à incarner d'autres rôles.

Village of the Angels est très clairement le meilleur de cette saison, en plus, Chibnall parvient à rendre les Anges à nouveau effrayants après que Moffat ait épuisé leur potentiel horrifique à force de les surexploiter.

Survivors of the Flux et The Vanquishers font ce qu'ils peuvent pour apporter une conclusion qui tient à peu près la route.

Hélas, on en ressort avec un sentiment de « tout ça pour ça », surtout que la moitié de l'univers est détruite et que ça n'aura que peu d'impact sur la suite de la série.


Chocolate? Chocolate! Chocolaaaaaate!!!

Eve of the Daleks (épisode spécial Nouvel An)

Chibnall a décidé que les épisodes de Noël c'était fini, et les a remplacés par des spéciaux du Nouvel An. Les deux premiers ne m'avaient guère convaincue, mais celui-ci est un petit bijou. Une boucle temporelle à la Un jour sans fin mais avec une menace funeste à la Majora's Mask? Je dis: « oui » !

Power of the Doctor (épisode spécial 100 ans de la BBC)

C'est triste à dire, mais le meilleur épisode de Chibnall (j'entends par là écrit par lui, pas faisant partie de son ère en tant que showrunner) est le tout dernier.

Partout dans le monde, des peintures célèbres sont mystérieusement dégradées pour afficher le visage de Raspoutine. Des sismologues disparaissent et d'étranges activités se produisent dans les volcans. De l'autre côté de l'univers, un train à grande vitesse est poursuivi par des Cyber-Maîtres. Le Docteur , Yaz (et Dan, mais il ne reste pas longtemps) enquêtent pour trouver le dénominateur commun. Il y a des Daleks, il y a des Cybermen, il y a le Maître (toujours à la recherche d'un plan encore plus barré que le précédent, et pour le coup il ne déçoit pas), il y a le retour de Ace et Tegan Jovanka...

Cet épisode a beau avoir été diffusé en 2022, soit un an avant l'anniversaire des soixante ans de la série, il sonne davantage comme une célébration que ce qui a été réellement proposé pour l'occasion l'année suivante. Il s'agit même d'un multi-Docteurs, même si les Docteurs en question sont exclusivement issus de la période classique: on retrouve David Bradley qui reprend le rôle de One, ainsi que Peter Davison, Collin Baker, Sylvester MacCoy et Paul MacGann. C'est plutôt une bonne chose après que l'épisode du cinquantenaire soit concentré sur des Docteurs New Who (même si je n'aurais pas dit non à Eccleston et/ou Capaldi, mais c'était hors de question pour ces deux-là, quoi que pour des raisons différentes). En plus de Ace et Tegan, quelques compagnons classiques apparaissent également à la fin (notamment Mel...), on revoit également Graham (qui aurait un ticket avec Ace...), Vinder (il fallait bien un personnage de Flux pour boucler l'ère Chibnall-Whittaker) et le Docteur Fugitive.



L'épisode se conclut évidemment sur une régénération, et je dois dire que la séquence d'adieux de Thirteen doit être la plus belle, douce et sereine que j'aie vue.

Tout ça pour qu'elle se transforme en David Tennant le retour de la vengeance qui tue, qui nous sort son fameux : « Quoi ? Quoi ? QUOI ? » avant de nous laisser sur un cliffanger en guise de point d'orgue à la désormais terminée New Who (les épisodes suivants appartiennent à une toute nouvelle sous-série, but I'll explain later).

Et moi, comment vais-je conclure cet article ? Ah oui, je sais : comme ça !

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Ecrit par Campanita, le Jeudi 9 Mai 2019, 21:14 dans la rubrique "Séries Télé".