J'ai découvert Tintin quand j'étais petite grâce aux dessins animés, j'ai du lire par la suite quelques unes des bédés, mais je ne suis pas vraiment une tintinophile chevronnée. Mais bon, un nouveau film portant sur les aventures de mon compatriote reporter, réalisé par Spielberg et produit par Peter Jackson et via la technique du motion capture, ça avait de quoi m'intriguer (et surtout le fait que dans les scénaristes, il y avait le Moff!). Et donc, me voilà à mater Le Secret de la Licorne, ma première expérience de cinéma en 3D au passage.

Eh ben, j'ai passé un bon moment.

Ça faisait suffisamment longtemps que je ne m'étais plus plongée dans l'univers du journaliste à houppette pour que j'aie besoin de quelques minutes pour me rappeler de quoi ce volet parlait, d'autant plus que pour finir, ils ont mélangé plusieurs albums (Le Secret de la Licorne, Le Trésor de Rakham-le-Rouge et Le Crabe aux Pinces d'Or), et c'est plutôt réussi. Certes, l'ambiance de la bédé et de la série dessin animé n'est pas vraiment là, mais les personnages sont fidèles et l'histoire prenante. On a beau avoir une idée de ce qu'il va se passer quand on a lu, on plonge dans l'aventure et on enchaîne les péripéties sans se lasser.


Tintin reste  assez lisse (au propre comme au figuré peut-on dire), mais Haddock occupe le rôle du personnage qui évolue. Tiens, quand j'étais petite, je savais qu'il aimait le Whisky, mais je n'avais jamais réalisé qu'il avait un tel problème avec l'alcool.

La mocap, qui en a déçu certains, m'a paru un choix judicieux, même si on peut y redire sur le look des personnages à mi-chemin entre le réaliste et le cartoon (Tintin a un visage trop poupon, les Dupond et Dupont sont trop bouffis...), au bout d'un moment, on s'y fait. Cette technique a aussi permis pas mal d'effets spéciaux, bien dosés. Le passage avec l'histoire du capitaine à propos de son ancêtre et Rakham-le-Rouge était excellent, surtout pour tous les petits parallèles entre le récit et la scène en temps réel.


Je regrette juste un peu l'absence de Tournesol et de son sous-marin-requin, mais cela est compensé par le passage avec la Castafiore, même si le coup de la cantatrice qui brise le verre avec sa voix n'a rien d'original (et en plus, c'est physiquement impossible, malgré les rumeurs), le fait que cela fasse partie du plan de Sakharine était un rebondissement sympathique.

Je ne sais pas si j'aurais envie de le revoir un jour, mais ce film fut un plaisir. Même s'il ont forcé l'accent d'Hergé dans le clin d'œil au début (c'était pour que les gens comprennent bien que c'est un Belge ou quoi?)