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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

J'ai joué à Link's Awakening sur Switch
--> pas vraiment un test, plus un racontage de vie

C’est en 2011 que j’ai découvert la franchise Legend of Zelda (oui, c’était sur le tard). Enfin, je savais que ça existait, c’est juste que je ne m’y intéressais pas (ni aux jeux vidéo en général). Mais notez quand même que je savais que le protagoniste s’appelait Link et non Zelda, parce que c’était clairement un garçon alors que Zelda est un prénom féminin (c’est une des deux tantes de Sabrina Spellman !). Jamais compris la confusion...

Mon tout premier jeu Zelda était Link’s Awakening, sorti sur Game Boy en 1993 (puis remasterisé sur Game Boy Color en 1998). C’est donc lui qui m’a servi de point d’entrée dans cet univers, qui m’a refilé le virus et m’a progressivement convertie en fan obsédée. Pour cela il aura a jamais une place de choix dans mon cœur, bien que ce ne soit pas mon préféré (je dirais comme ça au pif qu’il est quatrième ou un truc dans le genre).

Pourtant, c’est sans conteste un des plus bizarres de la franchise.

Déjà, c’est un des quelques jeux où la princesse titulaire n’apparaît pas. Elle est juste mentionnée très brièvement au début quand notre héros, encore dans le coaltar, confond Marine penchée à son chevet avec elle. Ce qui m’a longtemps induite dans l’erreur qu’elles devaient être des sosies (j’avais même fait un fan art de Marine avec des oreilles pointues et je me suis bien fait reprendre par quelqu’un sur DA). Hey, la sprite de Zelda dans les Oracles (également sur GBC) n’est ni plus ni moins que celle de Marine avec une couronne en plus ! Alors qu’en vrai, elles n’ont ni la même forme d’oreilles, ni les mêmes couleurs de cheveux et de yeux, ni le même style vestimentaire. Mais bon, Link n’est pas très bien réveillé, c’est dans le titre... Fais-toi un Earl Grey, Link, ça ira mieux après.

À propos du titre, il y a cette vidéo très intéressante (pour les linguistes du moins) qui explique pourquoi le titre occidental n’est pas à la hauteur du titre japonais. Moi, je peux vous faire un exposé sur pourquoi Spirit Tracks est super polysémique, si vous voulez...ah, vous voulez pas. D’accord.

Donc, Link’s Awakening, c’est celui où Link fait un naufrage en bateau, se retrouve sur une île étrange, Cocolint, avec un gros œuf à pois roses au-dessus de la montagne dominant le tout, des animaux qui parlent, des références à Mario parce que pourquoi pas ; et en fait, on finit par découvrir que c’est un rêve ! Quoi, spoiler ? Tout le monde le sait ! Hey ! Hey ! Listen : dans Ocarina of Time, Sheik c’est Zelda déguisée en garçon en fait !

L’opus précédent, A Link to the Past, bien qu’acclamé par la critique comme ayant un scénario digne d’un film, reste à mon goût assez classique et ne relève pas vraiment de la fantasy la plus élaborée. Pour un jeu vidéo d’une époque où les intrigues étaient incroyablement simplistes, je conçois que ça soit une révolution cela dit. Mais Link’s Awakening... a réellement dû surprendre. Alors, je n’ai jamais vu Twin Peaks, ni quoi que ce soit signé par David Lynch (je devrais m’y mettre d’ailleurs), mais j’ai régulièrement entendu dire que ça y ressemblait méchamment, donc je veux bien croire que ça soit là une des sources d’inspiration. C’est vraiment un scénario très particulier. Et poignant. Et avec une fin douce-amère.

Une fin douce-amère qu’ils ont quand même tenté de corriger, non pas dans le jeu lui-même, mais en changeant sa place dans la chronologie. Mais si, vous savez, la fameuse chronologie Zelda hyper-compliquée et tellement génératrice de maux de tête qu’on se demande si Nintendo n’a pas des actions chez Bayer... Enfin, moi, je la trouve pas si difficile à comprendre que ça, mais je suis une whovian donc habituée à pire tordue. N’empêche qu’ils ont quand même modifié cette chronologie en permutant Link’s Awakening et le diptyque Oracles (dont la fin suggérait pourtant un enchaînement super-logique avec L’s A, puisqu’on voit Link partir en bateau), comme ça, on sait qu’il est revenu à Hyrule après son aventure onirique, au lieu de crever comme un bâtard de faim/soif/froid/insolation au milieu de l’océan après avoir été planté là par le Poisson-Rêve...

Enfin, quand j’ai appris que mon tout premier Zelda allait avoir droit à un portage sur Switch, j’ai hurlé d’hystérie comme une groupie devant un boys band exprimé un vif enthousiasme. Y’en a, parmi les éternels râleurs, qui étaient déçus que ça ne soit pas Wind Princess ou Twilight Waker ou Skyward of Time ect. Pff. Alors, je comprends qu’on n’aime pas la Wii U, mais j’ai apprécié que pour une fois le premier jeu auquel on ait pensé pour un portage sur la toute nouvelle console soit un titre portable et non un opus de salon qui se taillait déjà la part du lion question mise en valeur. Les Zelda sur console portable (et en 2D) sont des bijoux qui n’ont rien à envier aux autres jeux, mais ils sont beaucoup moins populaires, voire carrément ignorés ou relégués au statut de « petits Zelda », comme de simples entremets entre deux plats de résistance. J’apprécie au plus haut point qu’on accorde enfin plus d’amour à ces oubliés du fandom, et j’espère qu’après Link’s Awakening suivront Oracle of Ages/Seasons et Minish Cap (et même, soyons fous et imaginons des portages des jeux DS, même s’il faudra revoir les commandes...bah de toutes façons, personne n’aime le microphone !).

Mais qu’en est-il donc de ce remake sur Switch ?

Commençons par les points qui m’ont déplu. Il y en a deux. Et encore, ce sont des demi-points. D’abord, c’est terriblement court (à peine une dizaine d’heures), mais le jeu original l’était également. Ensuite, parlons des mini-jeux : je n’ai jamais aimé ça, dans un aucun Zelda, les meilleurs d’entre eux sont pour moi au niveau « mouais, ça passe, ça me dérange pas trop ». J’appréciais que L’s A en possède peu, et qu’ils soient rapides et faciles. Cela a changé : la Pêche, le Jeu de la Pince et la Descente en Radeau ont été revisités pour leur donner une durée de vie prolongée, ce qui part d’une bonne intention mais du coup je les trouve relous à faire (surtout le troisième). À part ça, je n’ai rien à déplorer.

Ah oui, il y a aussi des flacons à fées maintenant.

C’est terriblement joli, ils sont parvenus à trouver un style graphique encore plus choupi-kawaii que celui à la « Link Cartoon », et les textures à effet plastifié (dont je ne suis pas fan dans les jeux se voulant matures avec un design plus réaliste comme TP) donnent ici un aspect de monde de jouets qui souligne très bien le propos de l’histoire : Cocolint est un monde factice, né d’un rêve, rien n’est réel. Preuve en est que les scènes de début et de fin, se déroulant dans la réalité, sont animées dans un style différent (qu’on verrait bien dans un manga d’Akira Himekawa).

La musique a également bénéficié d’un coup de jeune, et c’est un plaisir de redécouvrir les thèmes iconiques avec une nouvelle orchestration. Par ailleurs, les personnages ont maintenant leur voice grunting et on peut enfin entendre Marine chanter. J’ai été étonnée du fait qu’elle avait une voix de personne de 16 ans (ce qui est probablement son âge en fait), tant j’étais habituée à l’entendre couiner comme une gamine de maternelle dans Hyrule Warriors. Sachez aussi que la Ballade du Poisson-Rêve a maintenant une version officielle avec des paroles, en japonais et en anglais.

Question gameplay, rien de bien nouveau, si ce n’est que tout est plus ergonomique (l’épée et le bouclier ont leur bouton attitré plutôt que de faire partie de l’inventaire changeable, le bracelet de force est automatique,...) ; on a rajouté des fragments de cœurs et des coquillages mystérieux pour rallonger (un peu) la durée de vie. Le plus gros changement est la quête secondaire facultative. Inexistante dans le jeu original, simple collection de photos dans la version DX (qu’on pouvait faire imprimer grâce au Game Boy Printer à l’époque...ai-je besoin d’expliquer en quoi c’est d’un intérêt limité aujourd’hui ?), nous avons maintenant Igor (personnage de fossoyeur bossu apparaissant dans quelques autres jeux de la franchise) qui propose de créer des donjons à partir de pièces de « vrais » donjons déjà visités, et de s’y promener. Dit comme ça, ça fait un peu Mario Maker, mais dans une version très light quand même (et impossible de partager ces donjons en ligne, tout au plus on peut les charger sur un amiibo pour les refiler à un pote). Sympa mais sans plus.

Igor le BG

Bref... Link’s Awakening n’est pas le seul jeu que j’attendais cette année, ni celui qui demandera la plus grande analyse (d’où le fait que cet article tient plus du billet d’humeur que du test en bonne et due forme), mais celui qui m’a le plus hypée, franchise préférée oblige. Il ne m’aura pas non plus occupée longtemps, mais je suis loin d’être déçue, ce retour aux sources était un réel plaisir !

Par contre mon agenda m’indique qu’il va bientôt falloir aller chasser les fantômes avec ce bon vieux Luigi, et ensuite devenir maître Pokémon dans une contrée aux vibes so british. À bientôt pour de nouvelles aventures, donc !

Ecrit par Campanita, le Dimanche 27 Octobre 2019, 10:59 dans la rubrique "Jeux Vidéo".


Commentaires :

  Nini
01-03-22
à 17:39

Remerciement à retardement !

Bonjour Campanita !

C'est Nini du blog Game and Wisdom avec les analyses des princesses Zelda. Je suis très gênée, je n'ai vu tes commentaires que maintenant (Mars 2022). Je te remercie beaucoup, j'aurais bien voulu en discuter plus si on a l'occasion de rentrer en contact (j'ai bien activé les notifications de mon blog cette fois ci !).
Merci !