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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petits gribouillages ainsi que mes impressions sur le monde...

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Word of God

"I'm a geek. I'm a writer. I spent all of my time in my childhood obsessing about Sherlock Holmes and Doctor Who. I was alone, I was an outsider — what do you expect? I was that bullied kid at the back of the class weeping for loneliness. I don't think, generally speaking, people become writers because they were the really good, really cool, attractive kid in class. I'll be honest. This is our revenge for people who were much better looking and more popular than us. I was a bit like that, I suppose."

Steven Moffat

"De longues recherches m'ont menée à ce constat. : l'aliment théologal, c'est le chocolat. Je pourrais multiplier les preuves scientifiques, à commencer par la théobromine, qu'il est seul à contenir et dont l'étymologie est criante. Mais j'aurais un peu l'impression d'insulter le chocolat. Sa divinité me semble précéder les apologétiques. Ne suffit-il pas d'avoir en bouche du très bon chocolat non seulement pour croire en Dieu, mais aussi pour se sentir en sa présence ? Dieu, ce n'est pas le chocolat, c'est la rencontre entre le chocolat et un palais capable de l'apprécier."

Amélie Nothomb in Biographie de la faim


Les vacheries des Nombrils, tome 2 : Une fille en or

Yep, je parle encore des Nombrils, mais que voulez-vous, après l’excellent tome 8 de la série principale, la série dérivée nous offre elle aussi un nouvel album.

Avant toute chose, je recommande de lire mon article consacré au tome 1, où j’explique le pourquoi du comment, où je présente le concept quoi.

C’est bon, vous l’avez lu ? Bien. Et donc, où en sommes-nous maintenant, avec ce Une fille en or et sa couverture clinquante et scintillante à en servir de stim toy visuel ? Je vais devoir expliquer autre chose que le concept, du coup...mais que dire ? Ah, ça y est, je sais.

On présente souvent Les Vacheries comme une préquelle aux Nombrils, mais j’avais déjà soupçonné, à ma lecture de Vachement copines, que les événements de ce spin-off se dérouleraient non pas avant mais en parallèle à ceux du tome 1 de la série-mère Pour qui tu te prends ? J’en ai maintenant la confirmation. Outre ce que j’avais déjà relevé la dernière fois (certains gags reprennent des planches rejetées qu’on pouvait trouver au stade de crayonné sur le Net, l’avancement du flirt entre Karine et Dan...), il y a carrément un gag de Une fille en or (p.21) qui n’est ni plus ni moins qu’une nouvelle facette d’une planche de Pour qui tu te prends ? (p.19) adoptant le point de vue d’un autre personnage.

Ce qui n’est pas une critique négative. Déjà parce que j’ai adoré le twist apporté par le gag revisité en question, mais aussi parce que, de manière plus générale, Pour qui tu te prends ? est un album assez confus en terme de temporalité et rempli de « trous » scénaristiques. Rien d’anormal là-dedans, c’était le tout premier des auteurs, à l’époque ils en étaient encore au stade primitif de la construction de leur univers et de leurs personnages, et ne devaient pas se douter d’à quel point ils allaient s’investir pour complexifier tout ça. Ce n’était vraisemblablement qu’une série à gags répétitifs comme beaucoup d’autres, les personnages n’étaient pas censés évoluer ou vieillir, et étaient condamnés à jouer dans le registre que leur impose leur caractérisation de base. Encore une fois, rien de mal dans tout ça, beaucoup de bédés utilisent cette formule qui fonctionne très bien et a généré des séries cultes et de qualité. Mais Les Nombrils étaient destinés à devenir autre chose. Rien que le fait de briser le statu quo en permettant à Karine et Dan de devenir enfin un couple en fin d’album était un signe avant-coureur, tout comme le rebondissement avec l’accident de John-John (même si là on revenait quand même à la normale à la fin, on sait que deux tomes plus tard John-John n’aura pas oublié la gentillesse de Karine à son égard et que ça aura des conséquences). 

Pour qui tu te prends ? a beau avoir un fil rouge (Dan et Karine cherchant à se mettre ensemble... oui, c’est un fil rouge, ténu, mais c’en est un), la temporalité est assez nébuleuse. C’est logique, à ce stade, les auteurs n’avaient pas prévu qu’il en faudrait une. Tout en plus, on peut y aller par déductions logiques :

[MODE ALBIN] Une des premières planches (où les trois héroïnes semblent découvrir l’existence de Dan, ou du moins elles ont besoin de temps pour situer qui il est) se déroule à la Saint-Valentin, qui, si je ne me trompe pas, a lieu le 14 février. Ensuite, plus d’indications claires, mais en observant les décors en extérieur et comment les personnages s’habillent en fonction de la météo, on peut constater que les saisons défilent. Notamment, le fameux gag où Vicky tente de noyer quelqu’un (hum...quelque chose me dit qu’elle se prendra un retour de karma tôt ou tard...) se passe dans une piscine extérieure dans une ambiance estivale. Les dernières planches de l’album ont pour décors des arbres aux feuilles rousses, les personnages portent manteaux, écharpes et bonnets, et ont de la buée qui sort de la bouche quand ils parlent, ce qui suppose environ le mois d’octobre. [/MODE ALBIN] 

Pour qui tu te prends ? dure donc environ huit mois, là où les albums suivants tiennent dans un mouchoir de poche temporel (en moyenne un mois et demi). Je suis désolée pour les shippers de Karine/Dan, mais en vrai, ces deux-là auront en fin de compte passé six fois plus de temps à tenter de se courtiser qu’à être ensemble, avant que Dan se lasse d’elle et aille se jeter dans les bras de Mélanie. Autant pour « la plus tro belle histoire damuuur ». Allez, j’admets que j’ai menti : je ne suis pas du tout désolée.

Résultat : Pour qui tu te prends ? laisse un immense champ libre pour rajouter des épisodes intermédiaires, et cela Les Vacheries l’accomplissent avec brio. Je m’étais déjà fait la réflexion que Vachement copines était « un tome 1 meilleur que le tome 1 » (car beaucoup plus maîtrisé à tous les niveaux), et Une fille en or est dans la parfaite continuité. Lire Les Vacheries n’est toujours pas nécessaire pour comprendre la série principale, mais je recommanderais néanmoins de le faire (après Pour qui tu te prends ? et avant Sale temps pour les moches donc), car c’est assez complémentaire. 

Je parlais justement de Dan. On nous avait annoncé que ce tome 2 s’attarderait un peu plus sur lui, ainsi que sur John-John. Ben...pas vraiment en fait (ça sera pour le tome 3 je suppose ?). En tous cas, rien de neuf n’est apporté. Pareil pour les situations familiales de Jenny et Vicky (le seul apport concret par rapport à Pour qui tu te prends ?) : on appuie ce qu’on savait déjà, mais ça reste efficace cela dit. De manière générale, on voit plus de nuances chez les trois protagonistes (notamment, Karine a des moments où elle est plus peste que ce à quoi on est habitués). En vrai, le focus sera mis sur Gabrielle, un personnage présent depuis les débuts, mais qui n’avait jusqu’ici même pas droit à un prénom. C’est maintenant chose faite, et en apprend également sur son passé, lié à celui de Vicky, et sur pourquoi elle les déteste autant, elle et Jenny. Aussi, les deux bimbos nous racontent comment elles se sont rencontrées (chacune avec leur biais, évidemment).

Gabrielle dans Pour qui tu te prends ?

Ah, tiens, j’allais oublier de mentionner les caméos de personnages appartenant au futur de la série. Il y en a de nombreux, mais celui qui mérite le plus une mention spéciale est Mégane, avec des cheveux bleus (et, il me semble, en couple avec un mec !). Le meilleur étant qu’elle et Vicky se tiennent à même pas deux mètres l’une de l’autre et qu’elles ne se calculent même pas !

Ecrit par Campanita, le Dimanche 27 Octobre 2019, 11:14 dans la rubrique "Critiques 9ième art".