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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Princesse Mononoké


Tout était calme dans les contrées de l’est, jusqu’à ce que le village soit attaqué par une boule de spaghetti maléfiques un sanglier possédé par un démon. Le prince Ashitaka se dresse face à la bête pour protéger le peuple et se voit contraint de le tuer (car Ashitakata a beau être un super-balèze, il n’aime pas faire le mal gratuitement). Il en ressort maudit par une marque sur son bras qui grandit et le mènera à la mort, à moins de partir en voyage vers l’ouest pour demander grâce à l’Esprit de la Forêt, un dieu-cerf. En chemin, il rencontre une jolie sauvageonne au visage ensanglanté, San, la princesse Mononoké, élevée par des loups. Ashitaka poursuit son chemin est arrive à un village dirigé par dame Eboshi, qui est bonne envers les paysans mais qui veut déboiser la forêt et couper la tête du dieu-cerf.




Princesse Mononoké ne m'a pas paru être une histoire d’une originalité ébouriffante, mais c’est sans doute parce que je suis en train de regarder tous les Miyazaki les uns après les autres, alors forcément, les fables écologiques nimbées de poésie, je commence à saturer. Je trouve notamment qu’il y a pas mal de redites de Nausicaä au point de vue thématiques (la guerre entre les clans, la nature qui se venge des hommes, le héros pur qui tente de tout arrêter et qui veut que tout le monde il soit heureux en paix avec les autres…).




Mais cet opus reste assez étonnant sur quelques points, tout d’abord c’est, avec Ponyo sur la falaise, un Miyazaki non-aérien, ici, tout se passe sur le plancher des loups, bien que les sauts de diverses bêtes dévalant les pentes abruptes des montagnes donnent parfois le vertige, et qu’on retrouve également la vitesse avec une série de courses et de charges.




Ensuite, ce n’est certainement pas un film enfantin. Bien que la dimension poétique que le réalisateur aime à insuffler à ses créations soit bien présente, Mononoké est brute, gore, âpre, violent et sauvage. On n’a pas peur de montrer du sang et des humeurs visqueuses, des corps qui se décomposent dévorés par une entité démoniaque ressemblant à un millier de vers couleur vermeille, comme des parasites.

Autant humains et animaux offrent à nos rétines quelques images peu ragoutantes, autant le monde végétal reste sublime, avec ses lumières dorées ou argentées qui coulent sur la verdure. Après tout, il s’agit encore d’une opposition entre nature et civilisation. Pour couronner le tout, il y a les Sylvains, des esprits habitant la forêt, représentés par des petits êtres d’un blanc translucide qui ont quelque chose de flippant, en particulier quand ils hochent leurs têtes nonchalamment dans des claquements squelettiques.




La force principale de ce film est son ambiance particulière, mariant de manière étonnante le féerique et le barbare.

Du côté des personnages, rien de neuf en ce qui me concerne. La princesse est assez fascinante, mais plutôt à l’arrière-plan, Ashitaka est sympathique mais pas passionnant (mais soulignons, car c’est plutôt rare, que nous avons cette fois droit à un personnage masculin comme principal héros), les prostituées sont rigolotes, et dame Eboshi, au risque de répéter ce que j’avais dit dans un précédent article, c’est la méchante mais en fait, elle ne l’est pas vraiment, car ce qu’elle le fait, même si c’est mal, elle le fait pour son village, et elle est nantie d’une grande générosité envers les catins qu’elle a recueillies.




Un point décevant serait la fin, trop rapide. Après le magnifique climax offert par le dieu devenu démon à la recherche de sa tête, tout se règle trop vite, le camp adverse retourne sa veste sans discuter et ça paraît bâclé. Mais vu la longueur du film, à ce stade, on passera sur ce manque de développement du final.

 

Quant à la musique, je vous laisse juger avec un extrait  ici.

Princesse Mononoké, finalement, si c’est probablement le film le plus emblématique et incontournable de son auteur, est aussi atypique. Chevauchées, sang, pluies de flèches, êtres fantastiques,…

 
Ecrit par Campanita, le Lundi 9 Janvier 2012, 21:32 dans la rubrique "Films".