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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

***

Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


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...ou par-là!

Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Porco Rosso
--> Quand les cochons voleront...


Début-milieu du 20e S, le ciel de l'Adriatique est le terrain de pirates du ciel, mais ceux-ci n'ont qu'à bien se tenir, un étrange héros à la réputation quasi mythique veille...


Ce curieux personnage, pilote d'un vieil hydravion rouge vif, est surnommé Porco Rosso. Ce qui ne reflète pas beaucoup d'imagination de la part de ceux qui ont trouvé ce sobriquet, parce que c'est vraiment un cochon habillé en humain.

De son vrai nom Marco Pagotto (d'après ce que j'ai lu, ce serait un hommage aux créateurs de Calimero), Porco était autrefois un homme tout ce qu'il y a plus normal, mais suite à une mystérieuse malédiction, il s'est retrouvé avec une tête de porc et une queue en tire-bouchon. Il s'est depuis retiré sur une île déserte pour y vivre peinard, sans pour autant se détacher du monde puisqu'il continue à rendre service en luttant contre les pirates volants. Quelques fois il se rend à l'Adriano, bar tenu par son amie de longue date Gina, qui l'a connu du temps où il était un homme. Porco est une espèce de légende pour les gens: le fameux cochon aviateur au bagout prononcé, et combattant aérien hors-pair.

Un jour, il est défié par Donald Curtis (dit "l'Amerloque") qui finira par occasionner de sérieux dégâts à son hydravion. Alors que les nouvelles lois mises en vigueur par la police fasciste ne sont pas en sa faveur, Porco est bien décidé à continuer les escapades célestes, cette fois en compagnie de Fio Piccolo, une mécano de 17 ans qui ne manque pas de culot (mais dans le bon sens).


Cette fois-ci, pas de fable écologique pour Hayao-sama, ni d'héroïne en pleine quête initiatique. Film assez dénotant, mettant la passion pour l'aérien au premier plan, le tout dans l'ambiance des films d'il y a quarante ans. Même la musique d'Hisaishi semble inhabituelle, cithare et castagnettes, atmosphère méditerranéenne.

Notre personnage principal n'est pas jeune, et chasseur de prime qui plus est, il a déjà vécu et possède une certaine sagesse, celle du baroudeur aguerri par son expérience et par sa malédiction. On touche ici au mythe du héros, vu la réputation dont jouit Porco.

Notons également la remise en cause de l'image associée aux cochons, pas très glorieuse habituellement: gros, goinfres, vicieux, lubriques, sales,...Dans Le Voyage de Chiiro, les parents de l'héroïne sont changés en porcs après s'être gavés d'une nourriture qui ne leur était pas destinée. Ici pourtant, cet animal souvent mal-aimé est vu sous un autre jour. Marco est quelqu'un de très courageux et très méritant, malgré son côté "vieux borné", avec un cœur d'or d'après Fio. Sa condition lui permet notamment d'échapper aux lois et de ne pas faire ses devoirs durant la guerre (eh ouais, c'était écrit nulle part, que les cochons intelligents devaient aller au front!). Porco est même une sorte de renégat.

Je préfère encore être un cochon décadent qu'un fasciste! , déclare-t-il. Le genre de phrase devant laquelle on s'incline.

Sans doute le Miyazaki le moins enchanteur et le plus politique, mais ça reste très plaisant, malgré quelques longueurs.



C'est joli comme on voit Gina arriver dans le miroir.
Ecrit par Campanita, le Vendredi 17 Février 2012, 11:45 dans la rubrique "Films".