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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Tuer le père
--> Amélie Nothomb a encore frappé

Mais comment fait-elle?

J’ai l’impression de m’apprêter à dire quelque chose de vraiment banal et inutile tellement tout le monde— du moins tous ceux qui la lisent— le sait déjà. Mais Amélie Nothomb est capable de me faire lire sans interruption sans que je voie le temps et les pages passer.

Lors de la dernière rentrée littéraire, j’ai accompli mon rituel annuel: acheter son dernier roman en regardant à peine la couverture de chez Albin Michel (encore une photo d’elle). Avec Amélie, c’est toujours comme ça: je me fiche de ce que je vais lire cette fois, j’achète, point barre. No question asked. Ce qui me vaut parfois de drôles de regards de la part de ceux à qui je raconte ça. Et je ne suis jamais déçue, tout au plus je dirais que certains romans m’ont plu d’avantage que les autres.

Et cette fois rien ne fut différent: je me suis fait un thé, j’ai commencé à lire en mettant un petit temps à entrer dans l’histoire, puis j’ai dévoré le volume, incapable de m’arrêter, et une fois que je l’eus fini, je me suis sentie comme une nouille à me demander ce que j’allais bien pouvoir faire à présent. Comment j’allais digérer ça. En écrivant cet article? Essayons ça.

Tuer le père, c’est le titre. A la première impression, ça m’avait paru audacieux, parce que ça fait automatiquement penser à l’Œdipe, et je me suis dit «Mince, mais ça va donner quoi comme truc, Amélie Nothomb qui parle de l’Œdipe?». Evidemment, la réponse était «Autre chose que ce à quoi tu t’attendais.»

Bon, okay, il y a bien l’histoire d’un garçon (Joe) qui cherche à s’approprier une femme plus âgée (Christina) en évinçant l’homme de celle-ci (Norman), qui joue le rôle de père et de mentor pour le jeune-homme (son professeur de magie en l’occurrence). Mais en fait, c’est bien entendu plus tordu que ça, je brûle d’expliquer pourquoi mais ce serait du spoiler. Et à propos de brûler, Christina est une fire dancer, une jongleuse spécialisée dans les torches enflammées accrochées au bout de fils, art qu’elle maîtrise au point de l’élever à ce qu’il y a de plus sublime.

Sinon, ça se passe aux États-Unis, il y a des tours de magie, du poker et du LSD.

J’ai trouvé les trois principaux protagonistes vraiment très…ah ben zut, j’arrive pas à trouver un adjectif adéquat. Disons qu’ils sont très nothombiens, ça devrait le faire. Surtout le gamin, qui est à la fois extrêmement pur et ingénu et franchement sordide et machiavélique. Un peu comme la magie et les jeux, thème récurrent du roman, un monde où semblent se côtoyer le meilleur et le pire dans une harmonie assez perturbante.

Et le sommet dans tout ça, c’est qu’elle m’a encore eue, avec son coup de théâtre. Oui, oui, je savais qu’il y aurait forcément un truc encore plus sournois que le reste à la fin, mais ça marche toujours sur moi.

Comment elle fait?


Ecrit par Campanita, le Mardi 13 Septembre 2011, 11:55 dans la rubrique "Bouquins".