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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Doctor Who : The Harvest of Time/ La moisson du temps
--> par Alastair Reynolds


C'est moi ou cette couverture est très...enfin, UNIT, les militaires, l'autorité masculine, les femmes mises à part...voilà qui explique ^^


Le Docteur et Jo, envoyés par UNIT, enquêtent sur d’étranges évènements survenus en Mer du Nord au sujet de plates-formes pétrolières englouties. Mais alors que les investigations ont à peine commencé, le Brigadier ainsi que d’autres membres de UNIT sont soudainement et mystérieusement frappés par une amnésie concernant le plus féroce de leurs prisonniers : le Maître. Au même moment, on note des disparitions dans les régions côtières et débute lentement mais sûrement une invasion de mini-vaisseaux en forme de crabes. Leurs occupants, les Silds, après des milliards d’années d’emprisonnement à la fin des temps, sont bien décidés à repartir à la conquête de l’Univers, voire à réécrire l’Histoire ! Et pour ce faire, ils ont besoin de l’esprit supérieur du plus renégat et dangereux des Seigneurs du Temps…

Alors que la huitième saison du New Who touche à sa fin et que je m’apprête à composer un premier jet d’article sur l’ère Capaldi, je m’offre un petit tour dans la période classique avec Three, Jo Grant, et toute l’équipe de UNIT.

Alastair Reynolds a de bonnes idées et une grande maîtrise de la science-fiction et cela se sent. Il nous sert ici une intrigue très intéressante et détaillée, à laquelle je ne reprocherais que le temps de sa mise en place (en plus, autant dire que les histoire de pétrole, ça me parle moyen-moyen)

Je ne suis pas exactement une fervente fan des années UNIT, et quand bien même Jon Pertwee est un aussi bon Docteur que les autres et que le Brigadier est un personnage tellement culte et qui me plait beaucoup, ce n’est pas du tout ma tranche temporelle préférée de la série. Trop d’invasions aliens et de militaires, ça doit être pour ça (et encore une fois, on y a droit). Et pourtant, il s’agit également de la période qui aura vu l’apparition de celui qui est sans doute est l’un des meilleurs antagonistes, j’ai nommé le Maître.

Maître qui est de la jaquette dans ce roman, et qui –et c’est quasi une dynamique typique du duo Pertwee-Delgado– se voit obligé de collaborer avec son ennemi de toujours face à une menace commune mais qui continue à entretenir avec lui cette relation d’amour-haine qui les caractérise. Et qui n’attend que la première occasion pour l’entuber et tirer un profit unilatéral de l’affaire. Et c’est sans doute le plus gros point fort de ce roman du point de vue de la caractérisation, car on retrouve vraiment cette étrange alchimie entre le Docteur et sa Némésis, avec pile la saveur qu’elle revêtait dans la série classique. Quant aux deux personnages pris à part, ils m’ont parus très fidèles à ce que j’en ai toujours pensé.

En revanche, je constate plus de faiblesse en ce qui concerne les membres de UNIT : le Brigadier m’a semblé sonné faux, notamment dans sa relation avec le Docteur qui ici manquait de son piquant habituel. Mikes Yates et John Benton, quant à eux, étaient quasiment interchangeables. Pour ce qui est de Jo, si je ressors de ma lecture plutôt satisfaite qu’elle n’ait pas été cantonnée dans un rôle de poupée blonde et qu’elle a une réelle utilité, j’ai quand même dû attendre avant de la trouver dans le ton juste.

Les personnages originaux de l’aventure étaient également très corrects, mais à part Eddie McCrimmon (qui au premier abord m’avait fait penser que je la trouverais ennuyante comme la pluie mais qui au final m’a entraînée dans une histoire touchante et émouvante), aucun ne m’a fait grand effet. Quoi que je me suis bien marrée aux dépends des deux idiots qui font équipe avec le Maître sans savoir que ça va inévitablement se retourner contre eux (du coup, quand ils prennent un ton condescendant face aux héros, on sourit en coin : « Attends, toi, tu vas voir quand ça va te péter à la figure ! »)

Le scénario, très timey-wimey (sans en abuser), fait intervenir un nouvel artefact du chaos, le Cocon Infini. Quelques références de-ci de-là à la série reboot, notamment quand le Docteur et Le Maître découvrent une salle renfermant toutes les incarnations du second (passées, présente et futures, et mêmes potentielles), la description de l’une d’elles correspondant méchamment à Harold Saxon. Sans parler du fait que certaines sont des femmes, et avec l’épisode de samedi dernier, je commence à penser que soit Reynolds était au courant, soit que ses théories et ses aspirations rejoignent celles de Moffat (ce qui du coup expliquerait pourquoi le début semble une suite décousue de scènes sans rapport et qu’il faille attendre si longtemps avant que tout trouve sa place et que ça paraisse alors limpide).


Ecrit par Campanita, le Lundi 3 Novembre 2014, 15:14 dans la rubrique "Bouquins".