Je n’avais jamais entendu parler de ce dessin-animé durant mon enfance (je suis née trop tard pour avoir pu le regarder quand ça passait). Et pourtant, comme beaucoup, je connais encore par chœur tous les génériques de ceux que je regardais quand j’étais petite (et même de ceux que je ne regardais pas ou que je regardais mais que je n’aimais pas, parce qu’il fallait se les farcir pour voir un autre qui passait juste après). Enfin, celui-là, j’ai eu vent de son existence grâce au Joueur du Grenier dans sa vidéo Hors-Série N°1. Et je suis d’accord avec lui : ce générique est trop génial (même si les paroles ne sont pas des plus intellectuelles)! Et en plus, il a fait partie du top 50 pendant dix semaines, c’est pas rien.

Puis, finalement, je me suis dit que j’allais un peu voir si le dessin-animé qui allait avec était à la hauteur. Après à peine cinq minutes du premier épisode, j’ai eu le temps de voir un espèce de robot-nain armé d’une lance de tournoi de chevalier moyenâgeux magique et une gamine coiffée de manière assez improbable assise sur un poisson volant…ça promet.

Celui qui arrive à reproduire la coiffure de Flora gagne une médaille en chocolat virtuelle!

Finalement, Jayce et les conquérants de la lumière, c’est un space opera dans laquelle un mec démolit de vilains végétaux avec un tractopelle. Puissant. Ça a achevé de réveiller en moi ma haine profonde envers les légumes (sauf ceux qui sont épinglés sur Peter Davison ♥).

Tout commence quand le savant fou Audric crée sans le faire exprès des Monstroplantes, une race de plantes carnivores very evil capables de se transformer en monster trucks (ou du moins un truc dans le genre), dirigés par Diskor le roi du disco qui veut faire régner le Maaaaal pour une raison qui m’échappe (sans doute parce qu’il est méchant et puis c’est tout) mais qui passe son temps à rester assis sur son trône et à traiter ses sous-fifres d’incapables sans se bouger lui-même, et qui termine chaque épisode par un retrait digne de la Team Rocket. Audric s’enfuit et charge son robot-écuyer Oon de trouver son fils Jayce pour lui remettre un pendentif contenant la moitié d’une racine, lui possédant l’autre demi. L’assemblage des deux racines mettra un terme au problème. Oon trouve Jayce dans une bulle protectrice sur Terre qu’ils doivent aussitôt quitter pour entamer la lutte contre la Lumière Noire, accompagnés par Flora, une fillette créée à partir d’une plante, Gillian, un vieux magicien qui sait tout (et qui porte un chapeau dont même un Time Lord politicien ne voudrait pas), et Herk le Capitaine Orgueilleux le Capitaine de l’Orgueil de l’Univers.

Voici Diskor...Seigneur, qu'il est laid!

Déjà, c’est une série créée pour faire vendre des jouets Mattel, et quand leurs ventes ont baissé, ils ne se sont plus foulés et ont laissé le dessin-animé inachevé, nous ne saurons donc jamais si Jayce retrouvera un jour son père et libérera le monde de la terreur des Monstroplantes. Et c’est con, car même si les intrigues sont un peu simples et les résolutions des problèmes trop rapides, j’avais envie de savoir comment ça terminait, moi ! C’est qu’on s’y attache bêtement, à ces personnages qui rivalisent en matière de look douteux (mais dont le développement reste faible). Et puis, j’aime bien l’ambiance, les plantes carnivores, les planètes bizarres et cetera. Mention spéciale pour l'épisode avec le petit garçon immortel qui vit tout seul sur une planète avec tous ses jouets.

Après, je ne cherche ni logique ni réalisme, évidement. Parce que le Jayce, dans un épisode, on le voit dormir tout habillé avec ses chaussures dans son lit, à croire qu’en fait il est vraiment une figurine en plastoc, sa tenue ne le quitte jamais (il se lave avec, si ça se trouve).

Si vous pensez comme moi que les légumes sont maléfiques (et ils le sont)…regardez, ça détend.