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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

L’âge de déraison

J’ai eu un immense coup de cœur pour ce manga.




Ecrit par Usumaru Furuya et illustré par Otsuichi, il s’agit d’un One-Shot (comprenez une histoire d’un seul tenant, en un seul volume) qui aborde le thème épineux du passage à l’âge adulte.

En fait, les huit protagonistes sont en plein syndrome de Peter Pan et ont bien du mal à gérer leur vie entre leur quotidien monotone et leurs obsessions enfantines. Le tout avec une touche de surnaturel.

Le volume est divisé en plusieurs chapitres reprenant chacun l’histoire d’un de ces gosses paumés, montrant leur évasion dans leur monde imaginaire personnel.

Chronique d’une submersion: Sayaka étouffe dans le métro et imagine que la ville est soudain engloutie sous l’eau et qu’elle flotte agréablement au-dessus du tout dans une barque où ne se trouve que ce qu’elle aime.

Le monde des fourmis: Shirô nourrit une fascination inquiétante pour les fourmis. Il les collectionne et voit les autres humains comme étant composés d’un million de ces insectes.

Saki la petite sorcière: Saki semble persuadée d’être toujours une petite fille coincée dans un corps de collégienne grâce à un sortilège qu’elle s’est lancé avec un bâton magique qu’elle trimballe partout et auquel elle prête de véritables vertus de sorcellerie (nda: je sais, je ne suis pas mieux avec mon tournevis sonique en plastic). Elle est une énigme pour son amie d’enfance Kaori.

Le cœur de l’école: Mauvais élève, Kentarô souffre d’avoir été placé dans la classe des cancres et d’avoir été séparé de son brillant meilleur ami. En retour, il imagine que l’école est une immense mécanique dirigée par une entité maléfique utilisant les bons éléments comme écrous et les profs comme serviteurs androïdes.

L’empire des gâteaux: Ancienne obèse, Asami a retrouvé la ligne grâce à un régime, mais suite à une blague d’une de ses camarades, elle hallucine et croit avoir une vision du futur où l’Humanité est asservie et dévorée par les gâteaux, en réalité des extra-terrestres qui attendaient leur heure pour envahir la Terre. A son réveil, elle se sent investie de la mission sacrée d’avaler toutes les sucreries de la planète pour sauver l’espèce humaine.

Monstromoteur: Enfant, Shôta rêvait d’être mangaka, il avait un don réel pour le dessin et avait inventé avec son ami Nakura le Monstromoteur, une incroyable moto à moitié vivante et monstrueuse. Nakura est devenu un voyou et un vrai motard, il est décédé dans un accident et Shôta comble son absence en fuyant par la pensée, parcourant le ciel avec son ami cramponné à leur Monstromoteur.

Si tu trouves le roi des dragons… : Katsumi pense que sa mère, obsédée par l’argent, ne l’aime pas et la néglige au profit de son travail et des espèces sonnantes et trébuchantes. Passionnée par l’étymologie, elle analyse le nom des gens qu’elle rencontre et en fait une histoire où sa mère meurt victime de sa cupidité. Jusqu’au jour où elle découvre un nom peu commun, «Taito», et imagine un personnage merveilleux qui l’emmènerait loin de chez elle…

Comment élever des tornades: Naotsugu est délégué de classe, mais ne parvient pas à se faire des amis. Puisque ses camarades de classe l’ignorent et le méprisent, il se tourne vers les tornades. Futa, un petit tourbillon d’air, devient rapidement son meilleur ami, mais celui-ci est parfois incontrôlable…

Ces huit histoires sont en apparence complètement indépendantes. Cependant, au fil des chapitres un élément anecdotique revient: les médias annoncent l’arrivée prochaine d’un typhon qui va ravager la ville. Et à chaque histoire, il semble un peu plus proche. A l’issue du huitième récit, tous les héros sont portés disparus, emportés par le cyclone. Réfugiés dans une salle de classe suspendue dans les airs par le tourbillon, ils font la connaissance les uns des autres et débattent sur l’intérêt de quitter un monde imaginaire pour accepter de grandir. Chacun raconte son histoire et chaque cas est unique, certains sont prêts à redescendre sur Terre, d’autres ne le sont pas encore.

Bref…un magnifique tableau des thématiques adolescentes, l’amitié, l’amour, les parents, l’école, la maîtrise de son corps, le deuil…, utilisées de façon intelligente et sur un ton onirique. Même si cela se déroule au Japon, on accroche aux dilemmes universels de ces huit personnages attachants.

Un mot sur l’aspect visuel, maintenant : c’est exactement le type de manga que je préfère: ni orienté shôjo, ni shônen, pas réaliste, mais pas déformé non plus. Juste précis et efficace. Et chaque chapitre dispose d’une page de garde pleine de symboles et magnifique.


 

Si vous avez envie de lire un manga peu connu sortant des sentiers battus et pas trop long (on le dévore en une ou deux heures), je vous recommande chaudement L’Âge de déraison.

Ecrit par Campanita, le Jeudi 8 Septembre 2011, 13:45 dans la rubrique "9ième art".