Campanita - La septième vague

Rappelez-vous les derniers évènement de Quand souffle le vent du nord...: nous avions laissé Emmi et Leo sur une conclusion cynique mais ouverte. Après ce hiatus, Leo revient de Boston et le contact se renoue entre les deux épistoliers. Mais les choses ont changé, désormais, Leo est en couple avec une Américaine nommée Pamela, mais est étonné de trouver Emmi toujours présente au fond de son armoire à sentiments. Quant à cette dernière, son mariage va couci-couça, et elle attend d'être emportée par la septième vague...

Premièrement, que ceux qui n'ont pas lu ce roman s'arrêtent ici: si j'étais parvenue à me retenir de spoiler la préquelle, je vais avoir du mal à commenter cette suite sans rien révéler de ce qui s'y passe.

Donc, que dire?

Oui, la fin du premier tome donne envie de lire le second, mais dans mon cas, avec l'appréhension d'être déçue, vu la délicatesse du pari d'en faire une bonne suite. Et oui, le sentiment de tourner en rond et d'avoir épuiser le sujet m'est parfois venu au cours de la lecture. On marine, on marine...on se demande s'il va enfin de se passer quelque chose.

Et il se passe quelque chose. De plus ou moins prévisible.

Oui, ils se rencontrent enfin. Et oui, ils couchent ensemble. Et oui, c'est toujours aussi compliqué. Que va dire Pamela? Et Bernhard? Jusqu'à quel point ceux-ci sont-ils au courant de ce qui se trame entre Leo et Emmi?

Du reste, on continue dans le même ton: un pas en avant, un pas en arrière, je t'aime, moi non plus, en fait si, je suis heureux/se avec Pam/Bernhard, mais c'est pas l'idylle, non attends, ça ne va plus, on devrait en rester là, mais je veux te revoir, le mieux c'est que je ne te revois pas, je vais partir à Outsiplou-les-Noix-de-Coco dans trois jours, quelle est la couleur de tes chaussettes?, pourquoi tu ne réponds pas?...

A part ça, je trouve la famille Rothner très complaisante vis-à-vis de la situation (surtout le petit Jonas), et que nos deux protagonistes ont vraiment les moyens de partir souvent en vacances. On passe tout de même un bon moment , parce que c'est sympa de rêver à la possibilité de nouer des liens amicaux/amoureux virtuellement et plus si affinités. Et en même temps, les échanges sont si réalistes, allant même jusqu'à l'amertume...

La fin, encore une fois, est ouverte, mais dans un sens diamétralement opposé au précédent roman. Cette fois, ils sont partis pour être heureux. Enfin, personne ne peut prédire comment cela va encore évoluer. Finalement, l'originalité de leur relation par mails s'est lentement muée en une relation plus classique. Ils sont devenus des amants normaux, le platonique et devenu charnel. On sent nettement plus que dans Quand souffle le vent du nord...qu'Emmi et Leo se connaissent de manière de plus en plus intime.

Mais après tout, c'est bien de ça que parle l'histoire: de gens ordinaires.