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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Les Nombrils : Top Model, sinon rien !
--> adaptation par Camille Gautier et Marie Caillet d'après Dubuc et Delaf

Par un jour de grâce presque caniculaire, j'ai pu enfin mettre la main sur ce roman qui a eu le bon goût de circuler en prêt inter dans la bibliothèque où je travaille. Ça tombait bien, mon service est en période de fermeture pour les vacances et j'ai un peu de temps pour bouquiner durant l'heure de table avant de reprendre mes séances de plastification de jaquettes de mangas (la série Berserk plus précisément, pas la même ambiance que Les Nombrils, j'avoue). Et en plus j'avais envie de lire (car il ne faut pas croire que parce qu'on fait ce métier on passe notre temps le nez fourré dans les pages d'un volume, en vrai, on voit tellement de livres défiler au quotidien que pour nos loisirs on préfère souvent d'autres activités à la lecture).

Il faut dire que j'adore cette bande dessinée, ce qui n'aura échappé à aucun de mes visiteurs, mais que dernièrement, les admirateurs de Karine, Vicky et Jenny n'ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent depuis que la série est en hiatus. Alors, en attendant avec avidité le tome 9, je me rabats sur l'univers étendu, avec ce roman sorti en 2017 mais dont j'avais complètement zappé puis oublié l'existence (et qui n'est presque jamais trouvable dans les librairies que je fréquente). Voilà, l'affront est désormais réparé, je peux à nouveau me considérer comme une vraie fan.

Comme il fallait s'en douter, l'histoire racontée ici ne s'insère pas dans la continuité de la bande dessinée avec son fil rouge, pas de Mégane, pas d'Albinos etc. On a affaire à une péripétie sans réelle incidence qu'on verrait sans problème intégrée dans Les Vacheries des Nombrils, le spin-off reprenant la formule plus légère et l'univers des premiers tomes de la série-mère où le statu quo est plus ou moins préservé. Après une description minutieuse de la morning routine de nos héroïnes, on apprend que Vicky a repéré une annonce pour un casting pour tourner une publicité. Se voyant déjà la nouvelle star des podiums elle s'y inscrit, mais fomente pour tenir Jenny à l'écart de peur qu'elle la surpasse une fois de plus. Et bien entendu, elle entraîne Karine dans ses combines et cette dernière paie tous les pots cassés.

On a affaire à un roman à destination d'un public très jeune, encore davantage que celui de la bande dessinée, ça se dévore en à peine une heure. Globalement, on a l'impression de lire une fanfiction (ce qui n'est pas une insulte), en l’occurrence une bonne fanfiction qui respecte le caractère des personnages et ne fait aucune contradiction avec le canon. Les rebondissements à la fin ne m'ont nullement surprise (je les avais anticipés dès les premières pages !) mais je ne fais pas partie du public visé. Ce qui m'aura le plus étonnée est que la séquence de Jenny en baby-sitter n'est infernale que parce que les enfants qu'elle doit garder sont de vrais petits démons et non (comme je m'y attendais) parce qu'elle enchaîne les bourdes, elle qui est dépeinte dans l'introduction comme incapable de s'occuper correctement de son petit frère bébé et de tenir la maison en général. Il y a aussi le rôle de Dan, qui n'en est pas un, car si on peut saluer que le début d'intérêt mutuel entre lui et Karine soit davantage étoffé et naturel que dans la bédé, ce n'est même pas un Plot B car cela ne débouche sur rien. J'admire tout de même comment les autrices ont su retranscrire un minimum l'ambiance cruelle et le ton vitriolique de l’œuvre originale tout en l'adoucissant quelque peu, lectorat plus enfantin oblige. J'imagine aussi que c'est pour ça que Jenny fait ce boulot de baby-sitter pour s'offrir la robe de ses rêves, dans la bédé elle l'aurait volée, ce qui ne serait pas passé ici. Dans le même ordre d'idée on nous épargne les gags slapstick qui auraient détonné dans ce format exigeant plus de réalisme (Dan ne se retrouve pas ligotté et baîllonné dans les chiottes, pour l'empêcher de voir Karine, Vicky et Jenny lui font subir un harcèlement qui fait froid dans le dos quand on réalise que cela est proche de ce que l'on peut voir dans la vraie vie).

Par contre, les auteurs de la bédé sont Québecois mais ont toujours choisi minutieusement leur vocabulaire afin de ne pas localiser l'histoire et que tout lecteur francophone puisse croire que cela se passe chez lui. Ici, on a l'impression d'être Europe, plus particulièrement en France. Et puis, bon, Jenny pait sa robe en euros mais l'entreprise de Will gère des dollars ? Faudrait savoir !

Bref, ça a bien comblé mon temps de midi.
Ecrit par Campanita, le Jeudi 11 Juillet 2024, 08:46 dans la rubrique "Bouquins".