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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

***

Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


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...ou par-là!

Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Merlin
--> la série télé

« En un pays de légende, au temps de la magie, le destin d'un grand royaume repose sur les épaules d'un jeune garçon. Son nom : Merlin. »


Maintenant que j’ai vu la cinquième et dernière— saison, il est temps pour moi de parler de cette série, made in BBC. Et avec Doctor Who et Sherlock (dont je parlerai un autre jour), on peut dire qu’ils sont doués, les Brits, pour nous faire de bons trucs qui accrochent. 

De la matière arthurienne, je connais les grosses bases, je ne suis pas particulièrement férue mais je suis toujours intéressée d’en découvrir une nouvelle adaptation. Celle-ci risque de surprendre sur quelques points, autant prévenir.

Ici donc, on raconte la jeunesse de Merlin. Le célèbre enchanteur est un jeune-homme malin mais assez empoté, et tout choupi, interprété par un Colin Morgan aux yeux bleus perçants et aux oreilles décollées. Il vit avec sa mère Hunith dans un petit village, quand il décide de quitter celui-ci pour joindre l’enceinte de Camelot. Car Merlin est né avec des pouvoirs magiques, et pour apprendre à les maîtriser, il doit contacter Gaïus (Richard Wilson), le médecin du roi, et devenir son apprenti.  

Mais il y a un hic.

Le roi en question, le terrible Uther Pendragon (Anthony Head), ne kiffe pas trop les sorciers. En fait, la magie est bannie à Camelot, et dès qu’il voit la moindre petite étincelle de perlimpinpin clignoter, il balance une condamnation à mort. Ouch ! 


 Que vois-je, Merlin, pourquoi tes yeux ont changé de couleur?


Euh...c'est à cause de euh...l'obscurité! Voilà, je traîne trop dans les cachots alors je me déshabitue à la lumière...

Et puis il y a Arthur (Bradley James), le rejeton d’Uther, qui cette fois à été élevé par ce dernier.

Oubliez tout de suite le Moustique de la mouture disneyenne, car ici, le rapport de force entre Arthur et Merlin est autre. Ils ont le même âge, et le second finit en valet homme à tout faire bouffon tête de Turc baballe anti-stress du premier. Pas qu’Arthur soit un mauvais bougre, c’est un mec droit dans ses bottes, plutôt tolérant, moins absolu que son géniteur, noble prince, valeureux guerrier habile à l’arme blanche…complètement arrogant, tête à claques, capricieux, pas toujours au top de la maturité et têtu comme une mule !


Ça lui va bien, hein? J'aime cet épisode.

Et Merlin se voit contraint de protéger cette adorable andouille butée, le tout en évitant de montrer ses pouvoirs, sinon le padre l’enverra se dandiner au bout d’une corde !

Mais pourquoi ? Ah oui…j’allais oublier : le Grand Dragon.


En dehors de Gaïus, le seul à connaître les dons magiques de Merlin est Kilgharrah (voix de John Hurt , donc, maintenant, vous savez qu’il vaut mieux regarder en vo…si vous en doutiez encore !), un dragon sage et doué de parole (enfin, quand vous êtes magicien, vous pouvez parler aux dragons) emprisonné dans les caves du château. Il deviendra une sorte de mentor ailé pour Merlin qui viendra le consulter de nombreuses fois pour avoir son avis sur les évènements récents, surtout quand il ne sait pas quoi faire. Pour obtenir des conseils généralement sibyllins. Kilgharrah répète avant tout à Merlin qu’il doit protéger la vie d’Arthur Pendragon, destiné à devenir un grand roi, et parce que « lui et toi êtes les deux faces de la même pièce »

À Camelot, Merlin fera également la connaissance de sa première amie, Gwen (Angel Coulby). C’est la fille d’un forgeron. Et « Gwen », c’est le diminutif de « Guenivere ». Et oui, c’est Guenièvre, c’est la future reine de Camelot, et c’est la fille d’un artisan du métal. Merlin et elle auront un début d’attirance qui heureusement restera platonique (« Ouais, nous sommes juste un poteau et une potesse ! »).




Gwen n’est cependant, simple roturière, qu’une servante, et la personne qu’elle sert n’est autre que Lady Morgane (Katie McGrath), pupille d’Uther, demi-sœur d’Arthur. Un personnage qui est sympathique au début, car elle n’est pas d’accord avec les idées de son tuteur sur la magie, elle est gentille avec Merlin, elle est gentille avec Gwen, elle s’entend bien avec son demi-frère, et puis…ben, c’est Morgane quand même ! 

Cinq saisons étaient prévues, et ils s’y sont tenus. Ce qui est bien, car beaucoup de bonnes séries, avec des concepts alléchants, des personnages intéressants ect. se sont ruinées à force de rajouter encore et encore de nouvelles saisons alors qu’elles avaient épuisé leur potentiel. Et finissent par perdre leur intérêt, usées jusqu’à la corde, sans jamais se renouveler (Doctor Who au moins, ça se régénère !).  Merlin nous épargne cela, et même si certaines saisons présentent des faiblesses dans le rythme, la structure est claire et planifiée.

La première ayant pour rôle de poser l’univers et les personnages principaux, certains d’entre eux n’y sont pas très développés, et on perçoit un ténu fil rouge en rapport avec l’antagoniste Nimueh (Michelle Ryan), boss de niveau 1 en comparaison avec ce qui va suivre. 

Les choses sérieuses démarrent véritablement en saison 2, notamment grâce à l’introduction de Morgause (Emilia Fox), guerrière-sorcière demi-sœur de Morgane (mais de l’autre côté qu’Arthur), et de Mordred (Asa Butterfield et puis Alexander Vlahos), un gamin druide, qui vont changer la donne. Cela marquera le début de la métamorphose de Morgane en sorcière maléfique, haineuse, dévorée par la vengeance et l’ambition de s’emparer du trône de Camelot. Les saisons suivantes relateront la guerre entre cette dernière et le clan de gentils, avec parfois de grandes ellipses temporelles.





Bien entendu, je n’oublierai pas de mentionner les Chevaliers de la Table Ronde. Tout comme Arthur et Merlin, ce sont de jeunes hommes placés là un peu pour le fan-service. D’avantage, même. Nous avons Sir Léon (Rupert Young), Sir Gauvin (Eoin Macken), Sir Elyan (Adetomiwa Edun), le frangin de Gwen, Sir Perceval (Tom Hopper), et bien entendu, le fameux Lancelot du Lac (Santiago Cabrera). Attendez-vous à ce que le triangle amoureux Arthur/Guenièvre/Lancelot revête une forme inhabituelle.



Les points faibles de cette série sont (oui, je commence avec le négatif, on m’a appris que c’était ainsi qu’il fallait construire un texte argumentatif : commencer par l’impression qu'on ne veut pas donner au lecteur) :

-Trop d’épisodes loners. Ça casse le rythme, et c’est pas toujours utile, en plus. 

-Les chevaliers, s’ils sont bien sympathiques et vraiment agréables à mater pour la plupart, n’ont jamais un rôle suffisamment développé. En dehors de leurs épisodes d’introduction/de conclusion, ils ont vraiment l’air d’être là pour faire joli.

-Le personnage de Morgane. Autant je trouve Katie McGrath vraiment très belle, autant son jeu d’actrice pourrait être meilleur. Tout à fait passable dans les deux premières saisons, une fois qu’elle devient méchante, elle semble chercher à s’assurer que le spectateur l’a bien capté en compulsant les moues dédaigneuses de colère froide et les sourires « Je suis mauvaise, tenez-vous-le pour dit, nyark nyark ! ». Et puisqu’on parle de son changement de camp, si c’est plutôt bien amené en fin de saison 2, on a un peu du mal à la trouver crédible ensuite, malgré un bond dans le temps. Puis, elle devient à partir de ce moment monodimensionnelle et passe le plus clair de son temps à contracter des alliances avec des brutes de royaumes voisins et à ricaner au-dessus de son chaudron dans sa cabane dans la forêt. Sa sista Morgause semble bien plus intéressante en n’étant qu’un personnage secondaire. Bon, j’ai juste envie de revoir la Morgane d’Helena Bohnam Carter dans  le téléfilm de Steve Barron.


Beauté glaciale...mais creuse!


Jolie esthétique sur le contraste des deux sistas, par contre.

-Agravaine (saison 4). Il pourrait se balader avec une pancarte « Coucou, je suis un félon », personne ne le calculerait. Et finalement, il n’a pas servi à grand-chose.

Maintenant, passons aux points forts : 

-Des tas de bons acteurs britishs.

-Très beaux décors. 

-Un bon mélange de drame, d’humour, d’action et d’émotions, et des acteurs globalement excellents dans tous ces registres.

-Des combats à l’épée, yeah ! 

-De la magie et des incantations en langue druidique, re-yeah !

-L’alchimie Arthur/Merlin, dans laquelle certains ont rapidement vu (sans doute à raison) une intention de jouer sur la fibre slasheuse d’une partie du public visé. Le fait est que ce duo fonctionne de manière prodigieuse, et fait passer toute envie de froncer les sourcils à propos de leur âge similaire, qu’on soit ou non une lectrice assidue de fanfictions slash ou de mangas yaoi. En ce qui me concerne, ce détail ne me dérange pas, je trouve qu’il s’agit là d’une petite bromance sympa, qui met du piment dans leurs dialogues.



-Le personnage d’Uther, s’il donne généralement envie de lui coller des pains, est justement le genre qu’on prend plaisir à détester. Et en même temps, il n’est pas si mauvais, il est juste complètement borné.

-Modred...surtout en saison  5! spoiler Bon, c'est encore le coup de «traître ou pas traître?»,  va-t-il ou nous tuer l'âne Arthur, mais ça marche bien!

-Les scènes où Merlin se transforment en vieux...ou en vieille.



-Colin Morgan est trop choupi…ah tiens, ça je l’ai déjà dit !

Série familiale oblige, on trouve parfois de la légèreté et des solutions faciles, mais on peut également compter sur une certaine noirceur, et une plus grande maturité dans la dernière saison.

Cette adaptation a des chances de se faire étrangler les puristes, mais pour ma part, la diversité des versions que peut prendre cette légende m'a permis de ne pas être gênée par les nombreuses libertés prises.
Ecrit par Campanita, le Vendredi 28 Décembre 2012, 14:47 dans la rubrique "Séries Télé".