Campanita - Nickel Blues

Ralph et Tony Boulon, deux frangins glandeurs, décident ne pas partir en vacances avec leur parents et la grand-mère, et en profitent pour faire la fête pendant un mois. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent, mais cette fois elles dansent trop et alors qu'il ne reste qu'un jour avant le retour des darons, la maison est sans dessus-dessous et dans un état donnant une nouvelle dimension au concept de ~~capharnaüm~~ Apocalypse. Capotes qui pendent au lustre, cadavres de bouteilles dans tous les coins, canari décédé dans le four, et quelqu'un a même vidé ses intestins dans le bocal de Bubulle! Bref, c'est la pagaille de la mort qui tue, et quand on est un ado aux mains cousues dans les poches, macho qui plus est, on n'a qu'une seule idée pour remettre de l'ordre: trouver une personne génétiquement programmée pour faire le ménage, à savoir une femme. Ainsi, Ralph, l'aîné complètement à la ramasse, décide d'enlever une Cendrillon et embarque son cadet dans une drôle d'aventure. Leur choix se portera sur Rita, dont le mari Homère ne prendra pas très bien la chose (sans déc?). Sauf que l'étrange couple révèle des surprises...

Avec son style toujours aussi barré n'hésitant pas à verser dans le macabre et l'humour noir, Nadine Monfils signe ici une épopée rocambolesque que j'ai bien eu du mal à lâcher. Le tout à lire avec un accent bruxellois de préférence. C'est un de ces romans dont on ne sait pas trop à quel degré il faut le prendre (mais je recommanderais le quatrième). Entre Ralph qui est un parfait goujat à baffer (mais qui laisse parfois entrevoir une lueur d'espoir) et Tony qui semble sombrer de plus en plus dans la folie douce à spoiler trimballer la tête coupée de sa grand-mère dans le bocal du poisson rouge (qui en fera son repas) et à croire qu'il communique avec par ventriloquie-télépathie, on est en pleine comédie sociopathe.

À éviter cependant si vous aimez trop les chiens.