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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde... Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.
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Peggy Sue et Sigrid
--> il y a une nana aux cheveux bleus et un chien bleu, donc, c'est cool!
Ce fan art est de moi.
Aujourd’hui, critique de sept bouquins pour le prix d’un! Rassurez-vous, ils ont pas mal de points communs, à commencer par leur auteur, Serge Brussolo, écrivain de polar et de science-fiction pour adultes, mais qui a également mené quelques séries pour la jeunesse, dont deux dont je vais vous parler aujourd’hui, Peggy Sue et les fantômes, et Sigrid et les mondes perdus. A vrai dire, je les avais lus il y a…oh, quelques années déjà, à cette époque où tout roman destiné à un public adolescent se faisait automatiquement comparer à Harry Potter, que ça soit justifié ou non…Je lisais Peggy Sue et Sigrid lors de mes vacances d’été, le fils d’amis de mes parents qui partaient avec nous et qui était comme moi féru de ce genre de littérature me les prêtait gentiment. J’avais lu tous les Sigrid (au nombre de 4), et 6 Peggy Sue (la série atteint aujourd’hui les 13 volumes). Je suis assez déçue que Sigrid n’ait pas poursuivi ses aventures à l’instar de sa collègue, parce qu’après en avoir relu quelques unes, je me sens d’avantage scotchée à l’univers de l’exploratrice aux cheveux bleus qu’à celui de la gentille binoclarde adepte de la tarte aux fruits. Déjà, leurs prénoms respectifs. Peggy Sue, on dirait un mélange de Mary-Sue et de Peggy Pig…bien sûr, elle ne mérite de comparaison avec aucune des deux, mais ça ne la met pas en valeur. En revanche, Sigrid, un prénom d’origine scandinave (bien avant le succès d’auteurs comme Stieg Larson et Camilla Lackberg), ça fait Valkyrie (en plus, sur les couvertures, elle est souvent représentée avec une armure, même si ce n’est pas vraiment le cas dans les livres). Et puis, prononcez un peu ça à voix haute : «Sigrid et les mondes perdus», ça sonne carrément plus classe que «Peggy Sue et les fantômes»! Ensuite, concernant les fantômes suscités, ils n’apparaissent plus à partir du quatrième tome… D’ailleurs, je vais le dire franchement : les trois premiers tomes de Peggy Sue sont excellents (je les appelle «La trilogie des Invisibles»), mais les suivants sont tout au plus sympathiques (je parle de ceux que j’ai lus, peut-être que je changerai d’avis si un jour je me décide à lire les autres). Le fait est que passé cette trilogie, je me suis tout bonnement lassée de la série. Alors que pour Sigrid, les quatre volets de ses aventures se valent et j’en redemanderais encore. Et donc voilà, critique des trois premiers Peggy Sue et des quatre Sigrid: Peggy Sue et les fantômes Depuis toujours, des créatures fantomatiques se faisant appeler « Invisibles » s’amusent aux dépends des humains en leur jouant des tours. Leurs victimes ne peuvent détecter leur présence et c’est ainsi qu’ils provoquent accidents et morts, juste pour tromper l’ennui. Mais une adolescente possède la capacité de les voir, et en plus, elle peut même les brûler en les fixant intensément. Peggy Sue Fairway est en effet en mesure de les combattre et de mettre fin à leurs manigances. Le problème, c’est qu’à chaque utilisation de son pouvoir, elle perd de l’acuité visuelle et doit sans arrêt s’acheter des lunettes plus performantes. D’autant plus que les Invisibles vont bien entendu tout faire pour se débarrasser d’elle. Peggy Sue étant protégée par le fait d’une fée appelée Azena, ils ne peuvent la tuer. Mais ils peuvent s’arranger pour que quelqu’un le fasse à leur place et en concoctant moult traquenards pour la perdre. Et histoire de l’isoler, ils prennent possession de son corps pour la forcer à avoir une attitude bizarre qui la fait passer pour une folle auprès de sa famille et lui vaut d’enchainer les renvois scolaires. Peggy Sue est donc une fille seule et mal dans sa peau, obligée de déjouer les pièges des Invisibles. Elle rencontre néanmoins d’autres personnages qui la comprennent et qui deviendront ses compagnons d’aventure, tels le chien bleu, Sebastian et Granny Katy. Les trois premiers volumes relatent son combat contre les Invisibles, les autres tomes ont chacun droit à de nouveaux opposants, ceux-ci étant de diverses races extra-terrestres. Le jour du chien bleu Les Fairway s’installent dans le village de Point Bluf et Peggy Sue s’inquiète du fait que pour une fois, les Invisibles semblent la laisser tranquille, ce qui est plutôt suspect de leur part. En effet, voilà qu’un soleil bleu apparaît dans le ciel, et la jeune Sonia Lewin, avec qui Peggy Sue s’était liée, devient un super génie après avoir tenté de bronzer sous ce curieux astre…avant de régresser au niveau intellectuel d’un gosse de cinq ans. Mais si l’effet du soleil bleu est suffisamment étrange sur les humains, quand les animaux en profitent à leur tour et se révoltent contre leurs maîtres, la situation devient réellement angoissante… Et c’est ainsi qu’on introduit une série mêlant fantastique et science-fiction. Ce n’est peut-être pas le meilleur Peggy Sue, mais c’est une excellente entrée en matière, il y a plein d’idées originales et de rebondissements. La révolte des animaux, les gens qui sont à deux doigts de manger leurs propres enfants à cause de phénomènes télépathiques qui déforment leurs perceptions,…Le chien bleu a beau être casse-pied au début, c’est un excellent personnage, et on est contents qu’à l’issue de cette aventure, alors que Peggy Sue et sa famille laissent Point Bluf dont les habitants ont tout oublié, elle trouve enfin un ami en ce cabot télépathe et surdoué qui aime porter des cravates pour faire comme les humains. Le sommeil du démon Cette fois, Peggy Sue se retrouve à habiter dans le désert avec sa famille qui ne la comprend toujours pas, et le chien bleu comme unique compagnon. Mais après le coup du soleil bleu, les Invisibles sont de retour avec un nouveau plan. Mirages, disparitions mystérieuses…La sécheresse et la faim tiraillent et il se révèle que les gens fuient vers les fameux mirages où ils sont emportés dans un univers parallèle où tout est en abondance et où on ne fait que s’amuser à longueur de temps, sans grandir ni vieillir. Les parents et la sœur de Peggy Sue ne tardent pas à les rejoindre. Mais visiblement, la situation n’est pas aussi idyllique dans ce monde onirique, un jeune garçon nommé Sebastian décide de s’en échapper et est en punition frappé d’une malédiction: dès que toute l’eau de son corps s’est évaporée, il se transforme en tas de sable que le vent n’a plus qu’à disperser dans le désert…Pour sauver sa famille, Peggy Sue décide de visiter cet étrange mirage avec le chien bleu et Sebastian, ils y découvriront que tout cela est du au sommeil du Démon…Quel Démon? Les Invisibles sont derrière tout ça, évidemment. Sans doute mon volet préféré. D’abord parce que l’univers décrit dans les mirages est tout simplement énorme, les jardins tentateurs, les fruits qui font grossir en une bouchée, le général Peekaboom, les crabes mangeurs d’espoir, la fabrique d’arcs-en-ciel de la sœur de Peggy…Ensuite, le thème de la fuite vers un monde virtuel pour échapper à ses problèmes alors que le prix en est élevé, ce n’est peut-être pas la première fois qu’on me le sort, mais ça a toujours un certain impact sur moi. Et enfin, même si je ne trouve pas le personnage de Sebastian transcendant, je suis heureuse que Peggy Sue se soit enfin trouvé un chouette petit ami, même si par la suite, à cause de sa malédiction, elle devra le trimballer sous forme d’un sac de sable. Je n’ai lu que les six premiers tomes, mais pour l’instant, je pense que celui-ci est le meilleur. Le papillon des abîmes La famille Fairway semble avoir abandonné tout espoir que Peggy Sue devienne un jour normale. Aussi ils l’envoient, son clébard à cravate, son sac de sable et elle, vivre chez la seule parente qui leur paraît apte à la supporter: Granny Katy, la mamie excentrique qui se révèlera être une gentille sorcière pittoresque et farfelue. Au village où vit celle-ci, Shaka-Kandarek, la vie est rythmée par les passages dans le ciel d’un papillon gigantesque dont l’ombre à la propriété de rendre les gens heureux, ainsi donc, ils ont des maisons mobiles afin de pouvoir le suivre. Sinon, les étoiles disparaissent et un curieux personnage vivant au-dessus des nuages ne semble pas y être étranger, même si, comme on s’en doute, ce sont encore les Invisibles qui ont tout manigancé, leur plan étant ce coup-ci de liquéfier les étoiles pour les balancer sur les ailes du papillon et y foutre le feu. Encore une fois, Peggy Sue and co devront percer le mystère, notamment en descendant au centre d’un abîme où ils découvriront un univers encore bien allumé, avec château fort plein de morts-vivants mélomanes, fruits rectangulaires qui refusent de se laisser avaler, flammes comestibles gelées, soleil artificiel et magnétophones emplumés. Pour cette aventure, ils seront assistés par Sean Doggerty, un Irlandais roux qui deviendra le rival amoureux de Sebastian. Je pense aussi que c’est dans cet épisode que les relations entre les personnages, que ça soit l’amour ou l’amitié, commencent à prendre de l’ampleur, même si Le sommeil du démon mettait déjà la loyauté du chien bleu à l’épreuve. A la clef, le secret des Invisibles sera dévoilé… On va dire que ce tome est presqu’aussi bien que le précédent. Maintenant, reste à voir si un jour j’aurais envie de reprendre cette série. Mais bon, une fois qu’elle en a fini avec les Invisibles, Peggy Sue ne songe plus qu’à trouver une vie normale, monter un commerce de tartes aux fruits, et semble embêtée à l’idée de partir à l’aventure. Sigrid et les mondes perdus L’œil de la pieuvre Sigrid Olafsen vit dans une société futuriste où les Terriens accomplissent nombre d’explorations spatiales. Ayant perdu ses parents très jeune, elle a dix ans quand son orphelinat reçoit la visite d’officiers venus parler aux enfants d’une mission sur Almoha, une planète recouverte entièrement par les océans. Cette mission pourrait bien durer quelques décennies, et pour assurer le renouvellement de l’équipage, ils engagent des enfants qui seront formés sur place à leur succession. Sigrid n’ayant plus rien ni personne, elle s’engage. Dix ans plus tard, elle fête son vingtième anniversaire à bord du Bluedeep, le sous-marin explorant les profondeurs d’Almoha, en compagnie de ses amis et co-patrouilleurs de troisième classe Gus Macqueen et David Halloran. Quand Gus fait pertinemment remarquer que pour une jeune-femme de 20 ans, Sigrid possède à peine le corps d’une pré-adolescente. La vérité, c’est que les adultes du vaisseau refusent de vieillir et de se laisser remplacer par des gamins, c’est pourquoi ils versent dans la nourriture de ceux-ci des pilules qui empêchent la croissance ; et plutôt que de les former, ils les relèguent encore et toujours aux basses besognes. Mais au-delà de ça, le danger rôde: une pieuvre géante attaque régulièrement le Bluedeep, et l’eau d’Almoha est empoisonnée : quiconque touche la moindre goutte se transforme en poisson. Sigrid découvrira néanmoins que cette planète possédait autrefois un continent, et que ses habitants, loin d’être morts, survivent autour d’eux sous formes de créatures marines. Sa rencontre avec l’un d’eux, Koban, va changer sa vie… Comme vous pouvez le constater, l’ambiance est plus sombre et plus oppressante que dans la série des Peggy Sue. On a le même débordement d’imagination galopante et d’univers délirant, mais avec un côté plus mature, sans doute parce que Sigrid a une personnalité plus affirmée et plus mûre que Peggy. Je trouve aussi Peggy Sue assez popotte, surtout à partir du quatrième, et qu’elle semble s’ennuyer à l’idée de devoir encore et toujours sauver les gens. Alors que Sigrid, si elle n’est pas non plus responsable des ennuis qui lui tombent dessus, se montre plus curieuse et plus aventurière. C’est une exploratrice qui défie le danger. Initialement, elle est blonde, mais son aventure sur Almoha rendra ses cheveux bleus comme si c’était leur couleur naturelle. Concernant ce premier tome, ce n’est pas mon préféré, mais comme pour beaucoup d’autres séries, c’est surtout une entrée en matière. La fiancée du crapaud Sigrid et Gus sont les deux seuls rescapés de la mission sur Almoha, ils sont un jour ramenés sur Terre après un siècle sous la forme de poissons immortels et la fondation d’une nouvelle société sur la planète-océan. De retour sur leur monde natal, ils constatent que leur apparence physique ne cesse d’osciller entre 10 et 20 ans (séquelle de dix ans d'ingestion de pillules douteuses et de cent ans d'immortalité aquatique), ce qui ne sera pas sans leur compliquer la vie, leur faisant perdre toute crédibilité lors de la recherche d’un emploi ou encore pour les relations d’ordre sentimental. Mais ce n’est pas tout: dix ans avant leur arrivée, un vaisseau extra-terrestre s’est crashé sur Terre, l’équipage a succombé dans l’accident mais pas les créatures employées pour les travaux, les krapo. Oui, ça s’écrit comme ça. Les krapo sont une sorte de golems fabriqués à partir d’une matière appelée protoplasme, une glaise organique qui permet de les modeler sous diverses formes. Les Terriens auront vite fait de les maîtriser pour en faire des esclaves à leur tour, utilisant leur immense force physique pour divers travaux. Les krapo n’ont aucune émotion, jusqu’au jour où ils découvrent le phobos, une drogue qui provoque de la peur à son consommateur, et ainsi, les krapo apprennent l’existence des sensations et de sentiments. Ce qui gêne les humains qui organisent des patrouilles pour aller les vacciner, et voilà le travail que Sigrid et Gus adoptent pour tenter de se réintégrer à la société. Déjà là, il y a tout ce qui faut pour que j’aime, des créatures qui découvrent les questionnements existentiels, qui se révoltent, qui sombrent dans une dépendance même si ça les fait souffrir parce que, nom de Dieu, là au moins ils ressentent quelque chose. Il y a aussi un côté Frankenstein, avec le thème du monstre incompris. Et Sigrid et Gus qui tentent d’abord de se conformer au système (alors qu’un tel traitement devrait les rebuter), mais on les comprend quand même, parce qu’en cent ans, la société doit avoir évolué et qu’ils sont en manque de repère, et puis, pour finir, on voit bien qu’elle n’aime pas ça, la Sigrid. Mais ça ne s’arrête pas là. Un jour, Gus se fait enlever par le mystérieux Maître Zark, et Sigrid reçoit la demande de rançon: elle devra voler pour lui un coffre rempli de rubis. La raison pour laquelle Zark ne le vole pas lui-même et qu’il compte sur une aventurière qui n’a peur de rien pour ce travail délicat, c’est que le merveilleux butin se trouve dans un terrifiant coffre-fort: le crapaud. Le crapaud est un krapo. En forme de crapaud, bien entendu. Un crapaud géant. Planqué dans les bas-fonds de la banque, on lui confie les objets les plus précieux, il les avale et quand on veut les récupérer, le gardien doit demander à la fiancée du crapaud de plonger les chercher dans son estomac. C’est là que le scénario prend une dimension particulièrement barrée. En fait, cette fiancée est un krapo elle aussi, elle a la forme d’une petite fille aux cheveux argentés et est en quelque sorte la clef du coffre-fort. Programmée pour n’obéir qu’au personnel de la banque, sa peau résiste au suc gastrique, ce qui lui permet de se glisser et se promener dans l’appareil digestif du crapaud sans en pâtir, et de laisser les intrus se faire dévorer et digérer sans états d’âme. Et Sigrid va devoir passer lui dire un petit coucou dans son antre viscéral, vêtue d’une combinaison de plongée anti-acide à la résistance limitée, afin de dérober les précieux rubis et sauver son ami. Ce qui est intéressant, c’est que depuis le début du roman, nous avons régulièrement droit à un chapitre écrit du point de vue de la fiancée du crapaud, depuis sa création, quand elle n’était qu’une masse informe de protoplasme dans un laboratoire. On se rend vite compte qu’elle n’est pas un krapo ordinaire, même sans phobos, elle possède un semblant de sentiments et de conscience propre, et qu’elle aspire à être autre chose qu’une esclave, qu’elle désire une existence semblable à celle des humains. Elle était supposée laisser Sigrid se faire digérer, mais en dernière minute, elle voit dans la venue de celle-ci la providence qu’elle attendait. Elles décideront de s’entraider…Surtout qu’un danger encore plus grand les attend au dehors. Je vais éviter de trop révéler, mais ce personnage de la fiancée du crapaud, je l’adore. Elle est extrêmement touchante, surtout à partir du moment où elle se retrouve libérée du crapaud et qu’elle cherche à devenir «humaine» en portant des vêtements et en réclamant un prénom (son choix s’arrêtera sur Mélanie)…et en cherchant en Sigrid ce qu’on appelle une meilleure amie. Le grand serpent Dans le but de soigner son problème suite à ce qu’il s’est passé sur Almoha, Sigrid part suivre une cure de six mois sur la Planète du Soleil Levant, dont les eaux ont des propriétés spéciales. Cette planète, autrefois colonisée par les Japonais, est peuplée de Nippons ayant choisi de vivre au Moyen-âge (l’Ere Meiji). Tout n’est pas rose dans ce monde, en plus de devoir supporter une société rétrograde où on la traite de «gaijin», ou encore de démone à cause de ses cheveux bleus qui effraient les villageois, Sigrid devra endurer la vie pénible aux côtés d’une mère adoptive complètement sénile, une rivale nommée Anato qui est un parfait prototype de peste ingrate de mauvaise foi, un macho à face de renard appelé Takeda pour qui elle éprouve des sentiments malgré elle, des marins cannibales, des îles maudites, des bateaux funéraires, et last but not least, un serpent marin géant qui ronge la racine des îles, engloutis navires et continents entiers, apportant le chaos sur terre et sur mer…et qui abrite toute une société à l’intérieur de son ventre. Comme quoi Sigrid semble destinée à visiter l’intérieur des monstres. Je ne sais pas si je préfère ce roman au précédent, j’hésite beaucoup. Bon, je vais commencer par soulever deux points négatifs, c’est que d’une, je trouve qu’il y a trop d’épisodes anecdotiques (le coup des ombres qui prennent vie, c’était vraiment nécessaire?) qui font que j’ai parfois envie de les sauter à la relecture ; et de deux, il n’y aucun personnage fascinant et/ou attachant comme Koban, Mélanie (ou Pumpkin dans le tome suivant)…Takeda donne envie de le baffer avec ses remarques sexistes (même si c’est normal dans la société dans laquelle il vit, blablabla, on se demande quand même pourquoi Sigrid ne l’abandonne pas dans la forêt attaché à un arbre), Anato et Noburu sont infects et superficiels, avec absolument rien pour contrebalancer leur caractère borné et aveugle, Haha énerve également plus qu’à son tour, Hata est gentil, Hokkukai sympa, mais sans plus. Par contre, ce roman se démarque des autres épisodes
par son ambiance. C’est un agréable parfum d’aventure et de suspens comme on les
aime qui est distillé tout le long. On commence avec un rafiot sur lequel
Sigrid est harponneuse et doit se protéger de l’équipage à cours de vivres qui
cède au cannibalisme ou pille des navires funéraires pour se rabattre sur le
riz pourri des offrandes aux morts. L’idée de bateaux portant des centaines de
macchabées au gré des flots déchaînés (parce qu’il n’y a plus assez de place
sur terre pour les enterrer), on se croirait dans une histoire racontée par
Jack Sparrow au coin du feu! Ensuite, vient l’atmosphère du Japon médiéval, et
ensuite, une fois que Sigrid et Takeda pénètrent à l’intérieur du grand serpent
et découvrent qu’il a aménagé son corps en paysage viable pour les humains qui
le peuplent, avec collines, montagnes et rivières, juste wahou! Malgré l'aspect WTF? à la Hare + Guu. Malgré les longueurs dans le scénario, l’intrigue est encore excellente et bien perchée, la quête de Sigrid qui doit parcourir le corps du serpent pour trouver en quoi il a déguisé son cœur pour détenir le pouvoir de vie ou de mort sur lui et le forcer à relâcher ses captifs, wahou! La fin est de plus ouverte, avec le pacte d’Anato. Les mangeurs de murailles Une fois sa cure terminée, Sigrid quitte la Planète du Soleil Levant (on la comprend). Ses amis Hata et Takeda ne la suivent pas. Lors du voyage dans l’espace, le vaisseau de retour rencontre un problème est Sigrid est la seule à parvenir jusqu’à une capsule de secours. Malheureusement, elle ne peut pas se déplacer bien loin, et est forcée de se réfugier sur une planète dévastée par un virus. Ses habitants ont cependant réussi à survivre dans une ville souterraine en forme de cube. Elle n’a d’autre choix que de leur demander l’asile et de se plier aux règles en vigueur, qui dit que chaque individu ne peut vivre que dans un département qui lui est désigné en fonction de ses aptitudes. Changer de département et donc d’étage est impossible à cause d’un implant dans la colonne vertébrale qui provoque des convulsions insoutenables dès qu’on prend l’ascenseur. Mais Sigrid ne va pas rester sagement dans l’étage plein d’ordures qui lui est attribué, oh que non. Elle va se retrouver au cœur d’une nouvelle aventure avec du bois pyrophore, des bananes bleues dont le jus fermenté transforme les gens en vampires, et le jeune Pumpkin, un pitit rouquin tout mimi et très attachant. Et qui cache son jeu. Encore un bon roman. Je regrette que la vendetta d’Anato soit évacuée de manière très rapide au début, ça gâche un peu la fin du tome précédent, et ça aurait pu être l’occasion de donner de l’épaisseur à ce personnage. Mais la conclusion de ce tome-ci est également ouverte, ce qui me fait espérer qu’on aura peut-être un jour une suite, où Sigrid explorera d’autres mondes perdus. Ce que je remarque, c’est le côté tragique de Sigrid, contrairement à Peggy Sue, elle ne parvient pas à garder un seul ami, bien qu’elle se lie souvent avec des gens, soit ils finissent par mourir (bêtement ou en se sacrifiant), soit ils ne veulent pas la suivre dans ses aventures parce qu’ils ont peur. Sigrid Olafsen, l’exploratrice solitaire. Ecrit par Campanita, le Dimanche 30 Septembre 2012, 22:52 dans la rubrique "Bouquins".
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