Au Canada, Scott Pilgrim est un adulescent flemmard de 22 ans, bassiste dans un groupe amateur appelé Sex Bob-ombs. Il sort avec une lycéenne de 17 ans, Knives Chau, ce que son entourage désapprouve.  Un jour, il rencontre la fille de ses rêves. Et ce n’est pas une expression, il avait vraiment rêvé d’elle à cause d’une autoroute subspatiale qui passait par sa tête…Elle est Américaine, s’appelle Ramona Flowers, n’arrête pas de changer de couleur de cheveux et est frappée d’un maléfice plutôt tordu causé par un type bizarre nommé Gideon: chaque fois qu’un garçon désire sortir avec elle, il devra d’abord vaincre ses sept ex maléfiques…

Ça pourrait paraître un scénario peu profond, mais ce film est une véritable éclate mêlant rock, comédie romantique, surnaturel et jeux vidéos. Adaptation de la série de comics de Bryan Lee O'Malley (que j’ai prévu de lire bientôt, on me les a prêtés, donc, critique à suivre) et réalisé par Edgarj Wright, Scott Pilgrim Vs the world est fait pour plaire à toute personne aimant les références geek, surtout pour les gamers. En effet, mangas et jeux vidéo ont été choisis comme style de mise en scène, et c’est un epic win! De Guitar Hero à Mario, en passant par une explication de l’origine du nom de PacMan, epic win!

Les acteurs sont tous bons et les personnages prenants (je ne dirais pas attachants, il y en a qui sont de véritables têtes à claques, mais on les aime comme ça, ouais, on aime que Julie Powers soit une vraie pétasse!), mention spéciale pour Wallace Wells, le coloc gay de Scott qui parvient à envoyer des textos quand il dort. Ramona (Mary Elizabeth Winstead ) est tout simplement à croquer, tout comme Kim Pine (Alison Pill). Envy Adams (Brie Larson) me fait penser à Misa Amane dans Death Note.

Hein oui, qu'on dirait Misa-Misa?

Ajoutons à cela d’autres éléments farfelus tels que les pouvoirs surnaturels des végétaliens qui permettent de faire disparaître une coloration de cheveux rien qu’en frappant quelqu’un.

Les effets spéciaux sont cheap et la bande originale est surtout faite de morceaux de musique rock, mais c’est très efficace et tout à fait dans le ton. Pour les scènes de rêves de Scott avec Ramona, devinez-quoi, c'est le thème de la fontaine des fées dans Legend of Zelda!

Le seul bémol est que j’ai l’impression que certains éléments n’ont pas été exploités à fond, comme cette histoire d’autoroutes subspatiales ou la romance passée entre Scott et Kim. Ils étaient probablement plus développés dans la bédé et juste effleurés ici, et ça me donne le sentiment qu’il manque un truc. Mais c’est un défaut courant et compréhensible dans les adaptations : ils prennent des raccourcis et se contentent de laisser entrevoir des pans de l’histoire qui laissent le spectateur sur sa faim, mais c’est un problème mineur.

Finalement, cette histoire, c’est un peu la victoire du geek malhabile sur le mec baraqué qui s’y croit, ça fait beaucoup de bien; et c’est vraiment un plaisir de voir les ennemis de Scott se changer en pièces de monnaie une fois vaincus.