L'équipage de l'Enterprise rentre à la base après une mission durant laquelle le vaisseau a été vu par une population pas prête pour ce niveau de technologie. Bien que Kirk ait couru ce risque pour sauver Spock, il se fait méchamment taper sur les doigts par la hiérarchie et se retrouve rétrogradé. C'est à ce moment qu'une attaque terroriste fait tout exploser au sein de Starfleet. La guerre est déclarée, Kirk et son équipage (agrémenté -si c'est un agrément- du Dr Carole Marcus) sont lancés à la poursuite de John Harrison, le terroriste, celui qui a lui tout seul représente une arme de destruction massive. Et qui s'avère être Khan.

Sans être une Trekie, j'aime beaucoup l'univers de Star Trek et j'ai trouvé ce film très bien, dans la continuité du précédent (qui pour rappel est situé dans une ligne temporelle alternative et qui montre les débuts des personnages qu'on connaît). Ce qui confirme que JJ Abrams est bien l'homme de la situation pour insuffler un coup de jeune à un univers aussi culte tout en gardant tout ce qui rendait la matière classique culte justement.

Dans l'esprit blockbuster, le film est rythmé, mais sans aller trop vite. Je ne me rappelle pas d'une scène d'action qui m'aurait paru trop longue ou peu utile. La 3D est bien dosée, elle ne gêne pas quand elle n'est pas nécessaire, et apporte vraiment quelque chose au spectacle quand l'occasion se présente. Du moins, à titre personnel, je trouve que cela accentuait vraiment l'effet adrénaline dans certaines scènes (quand Kirk et Khan sautent d'un vaisseau à l'autre...j'étais à deux doigts de broyer ceux de mon voisin)

Présenté comme étant plus sombre que son prédécesseur, ce film ne m'a pas semblé l'être, à moins de le mettre en rapport avec  La colère de Khan. Il est vrai que connaître ce dernier (avec lequel Into Darkness est construit en miroir) rend l'histoire liant Khan avec l'équipage de l'Enterprise plus dramatique. Bien que même dans l'absolu, Khan est un antagoniste plus complexe, plus charismatique et plus torturé que Nero (ainsi qu'une meilleure Némésis pour Kirk). Et comme bien souvent, un bon méchant est un gros point de gagné pour avoir un bon film.

Et puisqu'on parle de Khan, figurez-vous que comme je n'avais pas fait attention aux bandes-annonces, ni au casting, et que j'avais seulement vu les affiches où on le voit de dos, j'ignorais qui l'incarnerait. Et...oh, mon Dieu, c'est Sherlock! Dire que j'avais manqué de glousser bêtement, tout ça parce que j'avais repéré Noel Clarke (Mickey Smith dans DW) dans un rôle mineur au début. Après, si Ben Concombre est tout juste grandiose dans ce rôle de surhomme psychopathe froid à en geler les yeux des spectateurs, il n'a pas du tout la même gueule que Ricardo Montalbán...mais je préfère!

Malgré quelques facilités au niveau du scénario, l'ensemble est cohérent et on obtient un bon spectacle qui permet également de s'attacher aux personnages (même joués par un nouveau casting...quoi que moi, ça ne m'a jamais gênée, c'est même mieux dans le cas de Scotty et d'Uhura). La réussite en revient en partir au duo Zachary Quinto/ Chris Pine, qui fonctionne à merveille quand il s'agit de creuser la relation Spock/Kirk. Idem entre Spock et Uhura, même si c'est moins mis en avant que dans le précédent.