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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petites créations ainsi que mes impressions sur le monde...

***

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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Indochine : Black City Parade
--> l'obscure clarté qui tombe des étoiles
«La pluie n'attendra pas
Comme un sexe droit, il viendra
»
Gosh, ça c'est du lyric!

Alors que Mymy nous a sorti un album blanc pour cette année, mon autre amour musical nous en propose un noir.


Pour être noir, c'est noir.

Black City Parade me fait drôlement penser à The Black Parade de My Chemical Romance, mais la comparaison s'arrête bien au titre. C'est un album noir, disais-je, mais aussi un album très lumineux, curieux phénomène qui ne se limite pas à la pochette. Aussi bien les textes et que la musique ont cette étonnante dualité de rayonnant/ténébreux.  J'ai peur de ne pas pouvoir m'exprimer mieux sur ce sentiment. Quoi qu'il en soit, c'est en ma possession depuis plusieurs semaines (pourquoi j'écris si peu pour ce blog en ce moment?) et je n'ai de cesse de me le passer en boucle inlassablement, complètement envoûtée par les vertus hypnotiques de la voix de Nicola.

Album voyageur et urbain, Black City Parade a été enregistré entre Paris, La Trinité, Bordeaux, Tokyo, Bruxelles,
Berlin et New York,  mixé par Shane Stoneback (qui a travaillé avec Vampire Weekend). Mathieu Lescop (ex-chanteur d'Asyl), qui avait co-écrit  Les portes du soir sur Alice et June, a participé cette fois à l'écriture de Traffic Girl, un titre qui évoque les jeunes filles qui font la circulation en Corée du Nord. Valérie Rouzeau (auteur de Ladyboy) lit un texte de Mireille Havet sur le morceau d'ouverture, et Tom Smith (The Editors) apporte sa pierre à l'édifice avec The Lover (morceau seulement disponible sur l'édition limitée).

Alors, voilà, certains trouveront sans doute de quoi critiquer sévèrement (encore que, j'ai lu ça et là que globalement, tout le monde était satisfait, que ça soit la presse ou les fans), moi j'adhère. De toutes façons, Indo, ça a toujours passé par le ressenti. Oui, il y a énormément de synthé et cet instrument semble avoir été décliné à toutes les sauces. Oui, on écoute et réécoute les mêmes quatre-cinq notes (mais moi je les adore alors...)
. Oui, certains textes me laissent parfois dubitative, les mêmes thèmes reviennent (des amants/amis/autres qui se dressent face à un univers hostile, le sentiment d'être incompris, la différence, la liberté, l'amour, le sexe, les allusions politiques, l'homosexualité...), de l'anglish fourré ici ou là, et une utilisation excessive de l'indicatif futur simple .On continue également la tradition d'avoir un titre qui termine par «boy», il y en a un par album depuis Paradize : Mao Boy, Ladyboy, Playboy...et cette fois: College Boy. Mais une chanson d'Indo, ça ne s'écoute pas, ça se ressent, ça se vit.

Si La république des météores évoquait la Première Guerre Mondiale, Black City Parade évolue dans le climat d'une hypothétique Troisième Guerre. On est à la fois dans le futur et dans le passé. Il y a comme un retour à la période Le Péril Jaune et à ses accents exotiques, mais en même temps remis au goût du jour, et l'impression d'être à l'aube d'une apocalypse qui s'apprête à exploser. Et on nous trimballe de Pyongyang (Traffic Girl) à Belfast, en passant par le Québec (Le fond de l'air est rouge, référence aux manifestations estudiantines de 2012...ainsi qu'à un film de 1977...et aussi à mai 68) et Wuppertal (pour une magnifique ballade sur un titre au nom de cette ville dont est originaire Pina Bausch, protagoniste des Rêves Dansants ... bon, j'ai l'air de frimer, mais en fait, j'ignorais tout à propos de ça, je l'ai appris grâce à Indo, comme quoi).

Dans l'ensemble, l'album est très énergique, des titres sont parfaitement vibrants, tels Belfast et Nous demain. Mentionnons aussi l'émouvant Théa Sonata (ça alors, j'avais pas pensé au fait qu'elle poussait aussi vite, la fifille à Nicola...et qu'elle a du être très malheureuse en 2009) et l'acidulé Kill Nico (tuer le chanteur? Qui oserait faire ça, nom de nom?) Bizarrement, Memoria, le premier extrait, n'est pas le morceau qui me convainc. Enfin, il est aussi magnifique à l'écoute que les autres, disons que c'est celui que j'aime le moins.

Eh bien, j'espère que j'aurais l'occasion d'aller voir tout ça en live, ça promet d'être un putain de concert, comme d'habitude!



Ecrit par Campanita, le Mardi 5 Mars 2013, 12:52 dans la rubrique "Musique".