La vie de Scott Pilgrim, Canadien de 23 ans sans emploi jouant de la basse dans le groupe Sex Bob-omb, prend un tournant lorsqu’il tombe amoureux de Ramona Flowers, une livreuse américaine qu’il a vue en rêve grâce à une autoroute subspatiale passant par sa tête. Mais le chemin pour devenir son petit ami est parsemé d’embûches, notamment à cause des sept ex maléfiques de Ramona que Scott devra vaincre en duel…ainsi que les propres ex de Scott, entre Knives Chau la lycéenne énamourée et Envy Adams (Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, un lien de parenté avec Voldemort ?^^), ce ne sera pas de tout repos.

J’avais déjà parlé de Scott Pilgrim pour le film que j’avais vu avant de lire la série de comics de Bryan Lee O'Malley. Eh bien, rétrospectivement, en plus d’être un bon film, c’est une bonne adaptation.

Mais parlons maintenant du comic. L’histoire est bien plus complexe qu’elle en a l’air et des personnages pas mal fouillés. Les flash back tiennent une bonne partie des pages et chacun a droit à son développement. L’histoire des dimensions subspatiales est plus consistante que dans le film comme je l’avais déduit, et j’ai trouvé particulièrement mignon le passage où Scott se cache dans le…euh…sac-TARDIS  de Ramona (il est plus grand à l'intérieur).

Puisqu’on parle de Ramona, c’est un personnage que j’aime beaucoup, son petit côté mystérieux, son passé de sale gamine mais sa gentillesse présente, sa manie de se déplacer en rollers et de dégainer son marteau géant quand il y a du grabuge. Et sa collection de thés!

Kim est aussi très attachante (mais bon, elle est rousse, c’était déjà marquer un point avec moi^^), et Wallace, il est trop fort.

Le style de dessin est très simple et on a parfois du mal à se rappeler qui est qui tant certains personnages se ressemblent. L’auteur lui-même fait des remarques là-dessus à des fins humoristiques, comme quand Ramona change de couleur de cheveux, que Scott la regarde étonné et qu’une note en bas de page précise «Cette bédé est en noir et blanc!». Une touche de manga mais pas trop, et on retrouve également l’univers des jeux vidéo, les ennemis de Scott deviennent des pièces une fois vaincus (sauf que ce n’est même pas assez pour lui permettre de prendre le bus après, quels radins!), on peut gagner des vies, et Scott ne peut pas aller aux toilettes sans avoir droit à une «jauge de pipi». Humour un peu potache, mais efficace.

Mention spéciale pour cette réplique :

«Wallace, si la méchanceté était une chaussure, ce serait ta pointure!»

Knives est particulièrement collante...