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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petits gribouillages ainsi que mes impressions sur le monde...

***

Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


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...ou par-là!

Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Word of God

"I'm a geek. I'm a writer. I spent all of my time in my childhood obsessing about Sherlock Holmes and Doctor Who. I was alone, I was an outsider — what do you expect? I was that bullied kid at the back of the class weeping for loneliness. I don't think, generally speaking, people become writers because they were the really good, really cool, attractive kid in class. I'll be honest. This is our revenge for people who were much better looking and more popular than us. I was a bit like that, I suppose."

Steven Moffat

"De longues recherches m'ont menée à ce constat. : l'aliment théologal, c'est le chocolat. Je pourrais multiplier les preuves scientifiques, à commencer par la théobromine, qu'il est seul à contenir et dont l'étymologie est criante. Mais j'aurais un peu l'impression d'insulter le chocolat. Sa divinité me semble précéder les apologétiques. Ne suffit-il pas d'avoir en bouche du très bon chocolat non seulement pour croire en Dieu, mais aussi pour se sentir en sa présence ? Dieu, ce n'est pas le chocolat, c'est la rencontre entre le chocolat et un palais capable de l'apprécier."

Amélie Nothomb in Biographie de la faim


Pétronille
--> champagne!



Le champagne! Il y a-t-il meilleur breuvage dans tout l'univers? Je demanderai au Docteur si je le croise, promis. En attendant, voici mon ressenti face à Pétronille, le nouveau roman d'Amélie Nothomb que j'ai lu il y a quelques mois. Je suis gravos, je sais. Ça fait une éternité que je n'ai plus écrit pour ce blog, et je ne m'explique même pas pourquoi...peut-être que je devrais faire comme Amélie, et me forcer à me lever tôt le matin pour écrire pendant des heures emmitouflées dans une combinaison anti-atomique, si ça marche pour elle... Quoi qu'il en soit, la cuvée Nothomb 2014 m'a plus qu'enthousiasmée, ce qui n'était pas le cas de la précédente (même si j'avais bien aimé, mais moins). En fait, je commence à voir un motif, c'est une année sur deux que je tombe sur un roman que j'adore et l'autre sur un que j'apprécie moins. Comme avec les films Star Trek, en fait.

Amélie adore le champagne, ce n’est pas un scoop. Si elle vante les vertus divinisantes du chocolat ou aime laisser la nature cuisiner pour elle, pour ce qui est de la boisson, elle ne jure que par l’or liquide, qui était déjà au centre de Barbe Bleue et du Fait du prince.

Ici, avec Pétronille, il est pourtant moins question de savoir quoi boire que avec qui boire. Amélie se cherche un compagnon ou une compagne (ou plutôt un convignon ou une convigne) de beuverie. Et c’est là qu’intervient Pétronille Fanto, qui s’était un jour rendue à une dédicace de la romancière dans une librairie parisienne. Plus jeune, une allure de garçon, spécialisée dans les coups de pieds aux derrière des journalistes encombrants, Pétronille apparaît dès son entrée comme un personnage haut en couleur. Amélie a trouvé sa convigne…

Les deux jeunes femmes se revoient de nombreuses fois et se développera entre elles une forte amitié, d’autant plus que Pétronille est elle-même écrivain ! Pourtant issues de milieux aussi différents que leurs expérience du monde, elles partageront bien plus que quelques flûtes.

Rien que le titre me fait sourire (mais c’est uniquement parce que je connais une Pétronille IRL, joli mais très rare prénom). Ensuite, je suis peut-être pour le coup d’une extrême naïveté, mais j’ai vraiment cru que ce personnage existait. Je suis tombée des nues quand ma recherche sur le Net m’a démontré le contraire. Il s’agirait en fait plus ou moins d’un personnage fictif inspiré par une certaine Stéphanie Hochet (dont je n’avais jamais entendu parler avant, mais parce qu’elle écrit des essais sur les chats, elle doit en valoir le détour). Vous allez me dire que ce n’est pas nouveau avec Amélie : elle invente tout ça tout ça…Sauf que Plectrude  est bien réelle, elle, alors j’ai pensé que…non ça va, laissez tomber, je suis une buse. Je cherche des complications, comme d’habitude, alors que l’explication est vraisemblablement celle-ci : Pétronille est un effet miroir d’Amélie. Une jeune écrivaine, un univers et un style décalé, le monde impitoyable de l’édition… Les amis imaginaires sont souvent construits ainsi. À travers ce personnage, Amélie parle d’elle-même, toujours avec l’humour vitriolique et le grand sens de l’autodérision qui la caractérisent.

Bien que dans la rubrique des Nothomb champagnesques ma préférence demeure Barbe Bleue, ce Pétronille était un très bon cru. Mention spéciale pour l’épisode londonien, qui je dois l’avouer a bien manqué d’anéantir à tout jamais le candide amour et la fervente admiration que je porte au peuple de la perfide Albion. Qui sait, si au lieu de Vivienne Westwood, Amélie avait rencontré Benedict Cumberbatch ou Matt Smith, elle aurait trouvé les lieux moins exécrables.

Sinon, un prochain article devrait traiter de Tokyo fiancée, le film adapté de Ni d'Ève ni d'Adam.

Ecrit par Campanita, le Jeudi 23 Octobre 2014, 12:42 dans la rubrique "Critiques bouquins".