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New Who is over !
--> Bilan Doctor Who 2005-2022
En 2010, j’ai découvert Doctor Who, une série britannique de science-fiction (bien qu’il serait triste de la cloisonner à ce seul genre tant elle est susceptible de partir dans tous les sens). Véritable monument dans sa patrie d’origine depuis 1963, son succès commençait alors à véritablement rayonner à l’internationale, et c’est loin d’être fini. En ce qui me concerne, elle est vite devenue ma série préférée, ma religion, occupant désormais une place privilégiée dans ma vie. Je pense avoir significativement progressé dans la maîtrise de la langue de Shakespeare grâce à elle, en plus d’en avoir appris un peu plus autant sur la culture brittanique que sur les tropes liés aux genres qu’elle aborde, me constituant peu à peu une longue liste d’autres œuvres à explorer. Je n’ai certes pas encore vu tous les épisodes (sacrilège !) (il me reste une poignée de Classic perdus-reconstitués), et j’ai pas mal à rattraper dans l’univers étendu. Je ne suis pas la plus grande spécialiste, même si je peu me vanter d’avoir converti quelques personnes de mon entourage, y compris mon mari et certains de mes amis. Même ma fille (qui a à peine trois ans au moment où j’écris ces lignes) sait que « Maman aime Doooteurr Wouh ! ». Lorsque j’ai démarré ce blog (je m’en souviens moins nettement, mais c’était à la grosse louche en 2012), j’avais parfaitement poncé ce qu’on appelle la « New Who » (comprenez la série revival qui prend son départ en 2005…oui, j’ai appris à faire la différence entre un « reboot » et un « revival » depuis !) ainsi que ses spin-off, et je découvrais lentement mais sûrement la « Classic Who » (ce qui vient avant, donc, du tout premier épisode de 1963 au téléfilm de 1996). J’avais commencé une série d’articles, et il s’agit sans doute de l’univers de fiction qui revient le plus souvent ce blog. Blog qui n’est pas à l’abandon, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Si je ne publie rien pendant plusieurs années, c’est par pure fainéantise, pas par manque de passion (bon, la crise sanitaire et ma maternité n’ont pas aidé à trouver la motivation et le temps, il faut le dire). Mais le temps passe et tout change, y compris Doctor Who, y compris moi. Depuis quelques mois, on sait que le segment appelé « New Who » est désormais achevé avec l’épisode Power of the Doctor, qui a vu le départ de Jodie Wittaker, la première interprète féminine du personnage-titre. Épisode qui précède d’une année le soixantième anniversaire de la série, mais qui à mes yeux accomplit mieux l’aspect célébratif que le trio d’épisodes supposés remplir ce rôle. Et donc, Doctor Who est désormais une série comportant trois « sous-séries » : Classic Who (1963-1989 + téléfilm de 1996), New Who (2005-2022) et…j’ignore encore comment va s’appeler la troisième partie (New New Who ? Modern Who ? Who+ ? Super Who ? Whoniverse ?) (La trilogie des 60 ans + 2024- ????). Cela m’a donné à réfléchir à la façon dont j’abordais cette série sur ce blog, je songe à remanier les articles et surtout le sommaire (surtout si la troisième sous-série s’appelle au final Whoniverse…pour moi le Whoniverse, c’était l’ensemble des trois + spin-off et univers étendu !), mais je n’ai pas encore trouvé la meilleure manière de procéder. En attendant, je vais revenir sur la New Who. De Rose à Power of the Doctor, il y a eu des hauts et des bas, mais je ne regrette pas une seule seconde de cette formidable aventure. Certes, je suis un public plutôt indulgent, quand quelque chose me déplait, j’ai le réflexe de penser que ce n’était pas fait pour moi ce coup-ci, mais que j’aurais plus de chance la prochaine fois. Même si j’adore râler et critiquer, pour le côté cathartique (en plus, je sais bien que vous aimez ça, quand il y a du sel !). Et puis, comme on dit : qui aime bien châtie bien, je suis sévère parce que j’aime cette série. Sinon, je tâche d’être comme le Docteur : optimiste, avec une approche anti-nihiliste de l’univers, la vie et tout le reste. Et pourtant, mon avis a bien évolué depuis 2010 en ce qui concerne certains personnages, épisodes, éléments divers… Et quel meilleur moyen de faire un bilan de la New Who qu’à coup de tops et de tier-lists ? C’est à la mode ces choses-là, m’voyez.
Je ne vais pas dire quel est le meilleur Docteur. Parce que ça ne se fait pas. Le Docteur, c’est le Docteur, point. Par contre, je peux dire lequel je préfère, car cela signifie que je ressens une plus grande résonance avec lui qu’avec les autres. Mais tous sont le Docteur pour moi, ils se valent tous, et les acteurs et actrices qui l’ont incarné ont tous fait un travail formidable, et ce malgré des éléments indépendants d’eux qui ont pu plomber leurs ères. Voici mon classement : 7) Le Guerrier – John Hurt Je n’ai rien à lui reprocher, mais il n’est là que pour un seul épisode et des rawettes, c’est normal qu’il ait moins à proposer. Son côté vieux baroudeur fatigué de la vie n’est pas non plus ce à quoi je vais m’identifier le plus facilement. Ce qui n’arrange rien, c’est de savoir que cette incarnation n’aurait pas dû exister et a été inventée à la va-vite quand le dernier espoir de voir Eccleston participer au cinquantenaire s’est envolé et qu’il a fallu trouver une solution de secours. Autant j’aimerais louer les mérites de Moffat et de feu-Hurt pour avoir respectivement écrit et interprété ce personnage imprévu avec efficacité malgré une si petite marge de manœuvre, autant il faut reconnaître que le résultat n’est pas sans poser quelques problèmes, notamment de cohérence. 6) La Fugitive – Jo Martin Un peu comme pour Hurt mais dans une moindre mesure, il s’agit d’une incarnation « secondaire » qui apparaît peu. Et également en raison de contraintes techniques (ici la crise du Covid qui fait que la saison 13 s’est vue allégée de beaucoup d’éléments), on en ressort avec une impression de trop peu. Il n’empêche que Martin a une prestance et un charisme incroyables, volant sans problème la vedette à Whittaker dans chaque scène où elle apparaît. Oh, et l’idée qu’une incarnation antérieure à Hartnell soit une femme noire a fait bisquer plein de crétins, les imaginer s’étrangler de rage est une vision si douce… 5) Nine – Christopher Eccleston Mon tout premier Docteur ! Comment ne pas l’aimer, lui qui fut mon point d’entrée dans la série ? Lui qui m’a convaincue de me lancer dans cette merveilleuse aventure, lui qui, le premier, m’a tendu la main pour m’inviter à le suivre dans le TARDIS… Une chose qui me frappe à chaque revisionnage de la saison 1, c’est à quel point ce Docteur est souriant. Bien qu’on devine que derrière ce visage lumineux se cache une profonde tristesse. Hélas, avec une seule saison, on reste sur sa faim. Savoir qu’il a décidé de quitter la série car cela ne s’est pas bien passé et qu’il n’en garde pas une bonne expérience me déchire le cœur, et recouvre mon souvenir si heureux d’un filtre doux-amer. 4) Thirteen – Jodie Whittaker J’aurais aimé que la toute première incarnation féminine soit mieux placée, mais je dois bien admettre qu’elle n’est pas ma favorite. Pour des raisons bien indépendantes de la performance de son interprète, sur laquelle je n’ai rien à y redire. C’est plutôt un problème d’écriture (elle est souvent trop passive, et son trop grand nombre de compagnons a fait qu’il était impossible de donner un développement satisfaisant à chaque personnage sans que cela soit au détriment des autres). Et son côté bricoleuse à la McGiver pourtant si cool est totalement sous-exploité. Mais reste qu’elle est très attachante, et ses quelques moments de maladresse sociale de-ci de-là malgré son enthousiasme et son optimisme sont quelque chose avec lequel je peux aisément sympathiser. C’est la bonne copine avec qui on peut passer des heures à papoter en grignotant des biscuits tout en admirant la vue magnifique d’une nébuleuse. 3) Ten – David Tennant Ouais, j’ose ! J’ose ne pas le mettre premier ! D’accord, il est BG, mais sa BGitude est un peu trop banale, et puis ce n’est pas un critère pertinent ! (Mais si vous y tenez, je préfère les physiques atypiques et uncanny comme Matt Smith ou Tom Baker (quand il était jeune), sans oublier le gdilf ultime, Peter Capaldi ! Ouais, je trouve ces trois-là plus séduisants que Tennant, et alors, qu’est-ce tu vas faire ?)
Reprenons. J’adore le dixième Docteur. C’est lors de son ère que ma fanatitude s’est cristallisée pour de bon, c’est une période dans laquelle j’aime me replonger avec une passion nostalgique infinie, malgré deux-trois trucs qui passeraient moins bien aujourd’hui. Il ne cesse de qualifier ses compagnons de « brillants » et les monstres les plus bizarres et terrifiants de « magnifiques ». C’est ce que j’apprécie le plus chez lui, cette capacité à déceler le bon et le beau en tout être et toute chose. Malgré tout, il y a un aspect plus sombre et glaçant, le fameux Seigneur du Temps Victorieux. 2) Eleven – Matt Smith AKA le mec qui a convaincu des milliers de geeks de porter des nœuds pap’ (voire des fez pour les plus déter) pendant au moins une décennie. J’en ai fait partie (et c’est plus contraignant que ça en a l’air !). Parfait équilibre entre Peter Pan et Merlin l’Enchanteur, on a affaire à un être incroyablement vieux doté d’un visage juvénile. Il a une garde-robe iconique, danse comme une girafe bourrée (c’est lui-même qui le dit !), mange du poisson pané à la sauce anglaise, et souffre de déficit de l’att…eh, là ! Un truc qui brille ! S’il y a une réplique de lui à retenir, c’est celle qu’il sort dans son premier épisode spécial A Christmas Carroll (je paraphrase) : « Pas importante ? Pas importante ! Ça alors, c’est une première, j’ai neuf cents ans, et pourtant je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui n’était pas important… » . Tout est dit. 1) Twelve – Peter Capaldi Unpopular opinion ! En voilà un personnage difficile. Tout en lui, de ses expressions faciales à sa mentalité, en passant par les questions internes qui le tourmentent (« Suis-je un homme bon ? ») dessine un Docteur véritablement « alien », davantage que les autres. Pour cette raison, nombre de spectateurs ont été rebutés par cette incarnation, plus anguleuse et très socialement inapte. Néanmoins, beaucoup apprécient son originalité, son étrangeté, voire sa présentation morale plus frontalement grise, tandis que d’autres (comme moi) se retrouvent étonnement en lui. Se sentir comme un extraterrestre coincé sur Terre est un sentiment partagé par beaucoup de personnes neuroatypiques et pour cette raison, Twelve marche avec une partie du public, celle qui a l’impression de ne jamais « avoir les codes ». Même si en contrepartie, il y a un aspect un peu psychophobe dans le fait qu’un personnage montré comme acariâtre voire méchant évoque une neurodivergence (mais c’est plutôt un problème dans l’écriture de Moffat). C’est aussi celui dont l’ère est la plus contrastée (j’anticipe sur mon classement des épisodes, mais il se trouve que le pire comme le meilleur se côtoient avec ce Docteur). Voilà un sujet dont je ne mesurais clairement pas l’importance au début de mon aventure. Les showrunners donc. Il y en a eu trois. Que je ne vais pas départager, parce qu’honnêtement, j’en suis incapable. Ils ont tous trois apporté du bon et du moins bon, ont laissé parler leur créativité, tenté d’innover, d’imprimer leur patte, et en se voyant confier la responsabilité du monstre sacré qu’est Doctor Who ils en ont profité pour jouer avec, pour en accomplir leur vision rêvée. Aucun n’est évidemment sans reproche, et comme pour le personnage du Docteur, celui en cours se mange des critiques salées pendant que son prédécesseur se fait encenser. Malgré leur volonté de continuer d’inscrire la série dans le progressisme (oui, continuer, si vous pensiez que c’était nouveau vous vous fourvoyez méchamment), ils ont néanmoins fait preuve de maladresse en plus d’une occasion ou ont sacrifié la qualité de leur histoire pour suivre un agenda. Ça arrive. C’est pas rédhibitoire pour moi. Mais ça doit être relevé. Mettons-nous d’accord sur un point : là où ils échouent tous trois, c’est quand il s’agit de boucler leurs fils rouges. Juste qu’ils ne pêchent pas de la même façon : Russel T Davies balance de gros deus ex machina contrebalancés par une forte dose de tire-larme ; Steven Moffat tente vainement d’accrocher ensemble tous les éléments disséminés sur une ou deux saisons mais le résultat est rarement cohérent et tout est si tordu et si emberlificoté qu’environ 80% du public n’a rien compris ; et Chris Chibnall fait monter la sauce jusqu’au final en promettant des trucs énormes pour que ça retombe comme un soufflé made in Clara (qui n’est pas un personnage de son ère mais la comparaison marche quand même). Russel T Davies – Les points notables : - Il a ressuscité la série et on n’a pas fini de lui dire merci. Steven Moffat – Les points notables : - Il se concentre d’avantage sur les mystères du Docteur que sur ses aventures. Chris Chibnall – Les points notables : - Il aime prendre son temps. Il n’y a qu’à voir l’escalade des enjeux entre ses trois saisons, et la montée du dynamisme.
Il est difficile de déterminer à partir de quoi un personnage secondaire peut-être considéré comme un compagnon. Personne n’est vraiment d’accord là-dessus et les listes ne reprennent pas tout le monde. Au point qu’on peut même distinguer des « compagnons principaux » et des « compagnons de compagnon ». Il y a ceux qui ne sont là que pour un épisode ou deux, ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans le TARDIS, ceux qui s’en vont et qui reviennent… Pour être claire, voici ceux que j’ai décidé d’exclure du classement, indépendamment du degré de sympathie qu’ils m’inspirent, de la qualité de l’écriture autour d’eux ou de leur quantité de temps d’écran : Adam Mitchell, Jackie Tyler, K9, Jenny, Brian Williams, tout personnage de UNIT, le Pater Noster Gang, Danny Pink, tout mioche dont Clara a été la nounou/la prof, Grace O’Brien, Aaron Sinclair, les compagnons n’étant là que pour épisode spécial (Astrid Peth, Lady Christina…), Ashildr/Moi, Le TARDIS, Missy, les personnages de Flux. Et oui, j’ai vu des listes qui reprenaient ceux-là. Les compagnons bof Tout d’abord, il y a Mickey Smith, qui est traité comme un gros faire-valoir par tout le monde… et qui leur donne souvent raison. Du moins, au début. Au bout d’un moment, il s’aguerrit et devient plus affirmé, sortant de son statut de bouffon de service pour être carrément badass. Il en est presque attachant, et son parcours n’est pas déplaisant à suivre. Dans la catégorie des petits amis de la compagne principale, s’il fait pâle figure comparé à Rory, au moins ce n’est pas Danny Pink (qui était une bonne idée sur le papier mais mal exécutée et qui en ressort chiant comme la pluie). Il n’empêche que je n’aime pas le concept même du personnage qui n’est là (du moins à sa création) que pour que les autres se moquent de lui. Ensuite, Ryan Sinclair. Oh, Ryan. Dire qu’au début, c’était mon préféré de l’ère Whittaker, en raison de sa dyspraxie (je suis autiste et mon mari est mal-entendant, autant dire que j’étais séduite par l’idée d’un compagnon handicapé). Hélas, cette dyspraxie fut vite oubliée et mise de côté pour ne ressortir que quand le scénario en avait besoin. Tu parles d’une déception ! Si au moins il y avait de quoi rattraper, mais non. Il passe sa première saison à bougonner sur ses daddy issues (ce qui sera réglé à la va-vite dans un épisode spécial avec un arc de rédemption trop rapide pour le papa en question à qui tout le monde pardonne parce qu’il a sauvé l’univers grâce à un micro-onde) et sa seconde à essayer de pécho la sœur de Yaz ou la nana random de l’épisode. Cela dit, j’aimerais lui accorder du crédit pour la scène où il rassure un alien parturient en lui disant que peu importe qu’il commette des erreurs auprès de son enfant, car au moins il sera présent pour lui. J’avoue que depuis que je suis moi-même maman cette phrase me donne du courage dans les moments de doute quant à mes compétences. Les compagnons sympas Wilfred Mott, l’adorable papy de Donna, n’est là que pour une poignée d’épisodes, mais qu’est-ce qu’il est attachant. J’ai hésité à le mettre dans la liste, c’est dire si le simple fait que je l’aie fait est parlant ! Je n’ai pas grand-chose à ajouter à part qu’on en veut tous un comme ça et que quand il pleure, je pleure aussi. Sarah Jane Smith est aussi un cas sur lequel j’ai hésité, ici parce qu’elle est davantage une compagne de la série classique. Mais le spin-off qui lui est consacré (qui est indéniablement une série New Who) m’a convaincue qu’elle méritait d’être mentionnée ici. Je l’aime bien mais sans plus. Comme tous les compagnons du treizième Docteur, Dan Lewis souffre d’être sous-exploité car faisant partie d’un trop grand groupe où personne ne peut être suffisamment développé (et en plus il apparaît dans la saison rabotée pour cause de raisons externes). Alors qu’on craignait un Graham bis, Dan est dans un tout autre registre, celui du comique de service, mais contrairement à Mickey on rit avec lui et non de lui. Son accoutrement de pirate kitsch sauverait presque un des pires épisodes. Yazmin « Yaz » Khan était à ses débuts celle qui me branchait le moins parmi la mif de Thirtheen, je trouvais qu’elle était la deutéragoniste générique par excellence, ce qui n’était pas très palpitant (même si ça doit effectivement être sympa de boire du thé chez elle). À l’inverse de son compère Ryan, mon affection pour elle a crû avec le temps, sans doute en raison de la belle alchimie entre Mandip Gill et Jodie Whittaker et la progression subtile et douce de la relation de leurs personnages. Hélas, beaucoup de choses intéressantes sont effleurées sans être assez creusées : cette relation justement, qui aurait pu être plus, ou encore les soucis de santé mentale de Yaz, dont j’ai l’impression qu’on me les a bien teasés mais qui ne sont abordés que dans un seul épisode. N’empêche que j’ai fini par beaucoup l’aimer. Graham O’Brien, de la même Team TARDIS, est celui qui s’en sort le mieux. Son arc de deuil de son épouse est le plus solide et le plus constant. Sa relation avec son petit-fils par alliance Ryan fait chaud au cœur et il est plus décontracté et snarkeur qu’aux premiers abords. Malheureusement, il souffre comme les autres d’être mis sur le côté trop souvent car faisant partie d’une équipe trop nombreuse. Clara Oswald… oh my stars, Clara. J’ai eu le coup de foudre pour elle lors de son premier épisode, surtout avec son sort plus que tragique. La hype est ensuite retombée dès le suivant, où son côté trop parfait m’a fait décrocher. L’arc de la Fille Impossible, intéressant mais bâclé, a jeté le gros projecteur sur un des défauts d’écriture de Moffat : des compagnons qui sont davantage des dispositifs scénaristiques, des mystères ambulants que le Docteur veut à tout prix élucider, que de véritables individus tangibles et rattachables. Ce n’était pas une première, mais là c’était flagrant et chez moi ça a franchi un seuil de tolérance. Cela s’est grandement amélioré avec Twelve, avec qui Clara fonctionne mieux, même si elle m’agaçait par moments. Puis arriva l’épisode de sa mort, à la fois très stupide et très belle, et une conclusion au poil pour le personnage…ce qui fut gâché dans le final. Après, je ne nierai pas que Jenna Coleman a un magnétisme de dingue ! Et pour finir, il y a Rose Tyler, qui me fait le même effet que le Docteur de Christopher Eccleston : avoir été là lors de mon entrée dans la série lui assure mon affection par le prisme de la nostalgie. Je me souviens que je l’adorais au premier visionnage, mais avec le temps je ne peux m’empêcher de voir ses traits de caractère les moins reluisants, comme la manière peu charitable dont elle traite Mickey ou sa jalousie mal placée envers Sarah Jane ou Martha. Force est de constater que je ne suis plus aussi émue par la fin de la saison 2 et que sa romance avec Ten me fait moins frissonner qu’avant. Il reste qu’elle est pétillante et apporte de la fraîcheur par sa simple présence, comme si elle émettait un rayonnement qui rend heureux. Les compagnons géniaux La pauvre Martha Jones est probablement la compagne la plus sous-cotée. Y compris par le Docteur qui la compare à Rose de manière vraiment injuste, et par les scénaristes pas fichus de lui offrir des intrigues à la hauteur de son potentiel. Je la trouvais sympa sans plus, mais n’arrivant pas à la cheville de sa prédécesseuse, et c’est encore une opinion sur laquelle je suis revenue au fur et à mesure de mes nombreux revisionnages. Elle est brillante, courageuse, et elle a eu le bon sens de guérir de son crush sur quelqu’un qui la calculait à peine et de se casser avant que cela ne la perde. Elle n’a jamais réussi à s’imposer dans la série (et curieusement, elle y parvient plus facilement dans Torchwood) et c’est bien dommage. Heureusement, alors qu’à une époque elle était détestée par une partie du fandom (surtout les shippers de Ten/Rose), aujourd’hui de plus en plus de gens essaient de redorer son blason et déplorent toutes ses occasions manquées. À la bonne heure ! Nardole, le seul non-humain de cette liste (d’ailleurs, qu’est-il au juste ? Il est en partie robot, puisqu’il lui arrive de perdre des boulons, mais au-delà de ça…) est un cas particulier. Il n’était pas prévu qu’il soit un personnage régulier et je n’attendais pas grand-chose de lui à sa première apparition (où on sent que son caractère n’est pas encore bien défini et où son accoutrement m’évoque Eric Cartman). Et voilà que dans la saison 10, il est non seulement récurrent et forme avec Bill et le Docteur un trio qui fonctionne, mais on découvre que son apparente bonhommie cache à la fois un dur à cuire qui a bien roulé sa bosse et a vécu mille aventures, et un bon plaisantin à la répartie cinglante qui n’hésite pas à user de ses meilleures punchlines sur l’autre Seigneur du Temps borné. Une scène avec Nardole est toujours une bonne scène ! Parlons du Capitaine Jack Harkness, l’un des deux compagnons « occasionnels », dont les participations sont étalées sur une dizaine de saisons. Comme Sarah Jane, il a eu droit à son propre spin-off, mais je l’y trouve moins sympathique (mais il est à noter que je ne kiffe pas grand-chose dans Torchwood). Dans la série mère, c’est un personnage plus détendu, taquin, et agréable à côtoyer, le Monsieur Muscles à la gâchette facile de toute Team TARDIS qu’il intègre (le fait qu’il soit littéralement increvable aide aussi), ainsi qu’un joyeux libertin pansexuel et exobiophile qui quand il dit « bonjour » est déjà en train de flirter. Contrairement à beaucoup, je ne suis pas en pâmoison devant ce bellâtre aux yeux bleus envoûtants (Et voilà, elle recommence ! Déjà qu’elle est insensible aux charmes du Tennant…) mais je trouve quand même que Jack, par sa simple présence, ajoute une plus-value à chaque épisode dans lequel il apparaît (et pourtant il y en a de très mauvais dans le lot). Avec les polémiques autour de son interprète, on ne risque pas de le revoir dans la nouvelle nouvelle série, du moins pas sous cette forme (non, mais par contre, j’aimerais savoir pourquoi il finit en tête géante télépathe dans un bocal, je veux des réponses !!!) Amelia « Amy » Pond présente le classique problème des héroïnes moffatiennes d’être avant-tout un dispositif scénaristique, mais dans son cas, c’est un peu mieux dosé qu’avec Clara. Elle a plus d’aspérités (qu’on montre plutôt que de nous en informer au détour d’un dialogue) et donne l’impression d’être une vraie personne. Elle aussi m’irrite par moments, et je ne suis fan ni de son traitement de Rory, ni de la scène où elle tente de s’envoyer en l’air avec un Docteur qui comprend à peine où elle veut en venir et est encore moins consentant mais hihi, quand c’est une fille c’est pas du tout une agression mais une femme forte qui prend des initiatives, hihi (au moins, Moffat a avoué regretter avoir écrit cette scène rétrospectivement, bien à lui). Maintenant que j’ai évacué ce qui me chagrine avec Amy, passons à pourquoi je l’aime : parce qu’elle est rousse, Écossaise, effrontée, et parce qu’elle est une relecture astucieuse de Wendy Darling. Elle l’a tant attendu, son Peter Pan alien, attendu qu’il l’emmène après la seconde étoile à droite, mais après bien des aventures avec lui, elle a grandi et a compris que c’était avec un simple mortel qu’elle vivrait vraiment, pas avec le gamin millénaire qui ne vieillit pas. Néanmoins, ce dernier est quand même revenu pour sa fille… Ah, tiens, justement, parlons-en, de River Song, ou Melody Pond (qui est une super-héroïne, alors que Melody Williams, c’est une prof de géographie !). Je ne vais pas me répéter quant aux problèmes d’écriture de Moffat pour les personnages féminins, qui m’embêtent autant ici qu’avec Amy et Clara. River a un très bon départ et une très belle sortie (je parle de l’ordre de diffusion des épisodes, pas de celui dans laquelle elle a vécu les évènements) : j’adore son entrée avec le sublime double-épisode de la Bibliothèque, ou d’emblée elle présente un concept intéressant et qui aura fait se creuser les méninges pendant plusieurs années : elle voyage dans le temps, mais pas dans le même ordre que les protagonistes, elle connaît le Docteur, mais dans le futur de celui-ci qui est son passé à elle, plus il apprend à la connaître, moins elle en sait sur lui, et vice versa. J’aime aussi son épisode final, qui même si en lui-même est assez cheesy et un plaisir coupable lui offre un beau chant du cygne. C’est tout ce qu’il y a entre les deux qui est gâté pour toutes les habituelles moffateries (mais là encore, je ne vais pas me mettre à radoter). River est aussi l’autre compagnon occasionnel (comme Jack), mystérieuse, entreprenante, à l’existence tragique, consciente de la chimère qu’est d’être amoureuse du Docteur mais néanmoins prête à tout pour lui. Et une preuve définitive que les archéologues de fiction n’ont pas leur pareil pour botter des culs. Les compagnons goat J’ai fait la mère et la fille, il me faut maintenant aborder le père de la famille Pond, Rory Williams, Rory le Romain, Roranicus Pondicus, le dernier centurion, etc. C’est lui le simple mortel pour qui bat le cœur d’Amy (même si elle a parfois une étrange manière de le montrer), et il a bien du mérite de rester si énamouré d’elle (pour ne pas dire qu’il est Amysexuel) malgré ce qu’elle lui fait endurer, malgré ce que le Docteur lui fait endurer, et malgré ce que l’univers tout entier lui fait endurer. Il était parti pour être une redite de Mickey, mais ne perd pas de temps à démontrer son intention de s’affirmer. Il est encore plus difficile à tuer que Jack, est prêt à tous les sacrifices, est d’une loyauté indéboulonnable et n’hésite pas à flanquer un direct dans la tronche du Docteur (ou de coller un pain à Hitler en personne avant de l’enfermer dans un placard). De manière générale, il est la voix de la raison, celui qui garde les pieds sur Terre (ou autre planète ou vaisseau ou station spatiale du moment), ce qui contrebalance le Docteur et Amy qui sont plus téméraires mais aussi déraisonnables pour ne pas dire inconscients. On pourrait craindre qu’un trio (voire quatuor quand River se joint à la partie) plutôt qu’un duo crée un déséquilibre (comme avec les Team TARDIS de Chibnall), mais Rory a toujours su prouver qu’il n’était pas en trop et trouver sa place entre son impétueuse dulcinée et leur…gendre. Moffat y aura mis le temps, mais il a quand même fini par trouver la bonne formule avec Bill Potts. Rien que pour le sentiment de fraîcheur, on apprécie d’avoir enfin pour compagne une Madame Tout-le-Monde et non une super-woman aux origines alambiquées qui va intriguer le Docteur et le mener par le bout du nez façon « girl boss ». Bill est ce qu’il y a de mieux en terme de personne ordinaire à qui il arrive des choses extraordinaires. Elle n’est pas la love interest du Docteur, et si elle devient progressivement sa meilleure amie, leur relation est avant tout celle d’un professeur et de son étudiante, sans ambiguïté, et sans la présenter comme inférieure à lui (à part qu’elle a des devoirs à lui rendre…). La décrire comme ordinaire ne signifie en rien qu’elle est dépourvue d’intérêt, car elle est attachante, vive d’esprit et n’a pas sa langue dans sa poche. Ce qui m’a plu d’emblée chez elle est sa capacité à faire des commentaires à la limite du méta et à poser des questions étonnamment pertinentes (comme de demander pourquoi « TARDIS » est un acrostiche conçu pour fonctionner dans une langue terrienne). Je déplore tout au plus que, quitte à avoir un personnage ouvertement gay et lui donner sa propre romance à part, la petite amie en question n’apparaît que dans deux épisodes et ne semble là que pour jouer ce rôle. En tous cas, la saison 10 est ma préférée de l’ère Capaldi et Bill en est la raison principale. Et je crois que le Docteur serait d’accord avec moi si j’affirme qu’elle lui a fait du bien après la perte de Clara et du souvenir de cette dernière. On pourrait croire que j’ai un faible pour les compagnons qui ne sont pas là pour flirter avec le Docteur. En fait, je m’en fiche plutôt bien, mais je reconnais que l’absence des complications qu’amène ce genre de relation particulière évite qu’on ait des intrigues parasitées par des sentiments tortueux, et donc ça aide à avoir des personnages qu’on peut apprécier indépendamment d’un couple dont ils feraient partie. Donna Noble n’hésitera pas à rappeler qu’elle n’a aucun intérêt romantique envers le Docteur, et qu’elle est définitivement sa BFF. En vrai, si je devais relever un dénominateur commun entre Donna, Bill et Rory, c’est que ce sont à la base des individus lambda qu’on ne soupçonnerait pas un instant d’être capables de sauver l’univers, et qui nous estomaqueront d’autant plus le jour où ils le feront. Ce qui touche le plus à propos de Donna, c’est à quel point elle est la première à se dévaloriser. Elle ne croit pas en elle-même, a le sentiment de ne pas compter (bien qu’elle soit extrêmement fière d’être la dactylo la plus rapide de Chiswick). C’est une grande gueule, elle est sanguine, entière, elle remet le Docteur à sa place et balance de la répartie au vitriol comme personne. Mais elle n’a pas conscience de sa propre valeur et se voit comme peu de chose à l’échelle de l’univers. Le Docteur lui prouvera qu’elle a tort sur ce point. J’éviterai de revenir sur son retour dans la trilogie des soixante ans, car si on n’en tient pas compte, son sort est le plus tragique et le plus douloureux de toute la série.
Qui correspondent souvent mais pas systématiquement aux saisons, ce pourquoi je préfère les aborder ainsi. Pas de classement ici, juste un avis rapide. Gallifrey Probablement le plus long et le plus distillé de la New Who…et celui avec lequel les showrunners font ce qu’ils veulent quitte à se retconner les uns les autres. La prémisse de la Guerre du Temps est excellente pour poser un contexte avant la saison 1, mais depuis, on est bien trimballés dans tous les sens avec cette planète qui n’existe plus mais en fait si mais elle est gelée dans le temps et puis elle ne l’est plus et puis le Maître fait tout péter etc. Le Grand Méchant Loup L’idée est sympa et le fil rouge est plutôt bien dosé, mais pourquoi ce nom ? Puisque ça s’est auto-créé, d’où ça vient ? Ou alors c’est juste parce que ça sonne bien et puis basta. Torchwood J’ai dû aller voir sur un Wiki pour réaliser que c’était ça, l’arc de la saison 2. Et donc, le but était de préparer le terrain pour un spin-off. Meh. Votez Saxon ! Autant la résolution finale est l’une des pires, autant ce fil rouge est bien amené, bien exploité, et une excellente façon de réintroduire un antagoniste culte. La Cascade de Méduse C’est brillant, notre attention est tellement accaparée par Rose ou par les commentaires en apparence anecdotiques de Donna à propos des abeilles qu’on ne remarque pas l’élément récurrent de la saison qui sont les planètes qui disparaissent. « Il frappera quatre fois » Comme si on n’allait pas deviner à qui cette prophétie fait référence… Les failles temporelles Plutôt malin d’y consacrer le tout premier épisode de la saison en nous faisant croire qu’il ne s’agit que de l’alien de la semaine avec une intrigue qui se suffit à elle-même, pour ensuite nous faire doucement réaliser qu’il y a plus. Un peu moins fan du manque de subtilité pour rappeler le motif d’un épisode à l’autre. Le Silence tombera Des créatures iconiques qui ont conservé leur aura même une décennie plus tard, un mystère haletant… mais les révélations à propos des tenants et des aboutissants gâchent tout. Et surtout, j’ai dit que River avait une bonne entrée et une bonne sortie, mais que le milieu n’était pas terrible…eh bien on est en plein dedans ! La fille impossible Concept très intéressant mais trop vite expédié. L’obsession du Docteur pour Clara n’aide pas à me faire attacher au personnage au centre du mystère, qui devient à la fois une Miss Zéro Défaut trop lisse et une énigme ambulante. La Terre Promise Bon, l’identité de Missy est loin d’être une révélation ébouriffante, on l’avait vu venir. Mais entre la prestation grandiose de Michelle Gomez qui joue les Mary Poppins maléfiques et l’horreur absolue de la finalité de son plan, il n’y a pas grand-chose à déplorer. Ah si : que tout finisse par s’articuler autour de Danny Pink, le personnage chiant comme la pluie. L’Hybride Si on se concentre purement sur la nature de l’Hybride et la Prophétie des Seigneurs du Temps à son sujet, c’est franchement décevant et un peu brouillon, avec un goût de « tout ça pour ça ». Mais si on décide de voir le tout comme une métaphore de la relation co-dépendante et toxique entre le Docteur et Clara, c’est tout de suite plus intéressant et tragique. Le Coffre Encore une fois, on a un mystère dont la révélation n’est pas folichonne, et encore une fois, ça concerne Missy. Mais à ce stade, je ne crois pas que le but était de nous surprendre. L’idée d’une incarnation du Maître qui aspire à revenir dans le droit chemin et se bat contre ses démons est en revanche fichtrement intéressante. Sans oublier un final horrifique avec, encore une fois, des Cybermen. La partie avec les Moines, par contre, bleh ! Les Stenza Je suppose que Tsim-Sha qui revient à la toute fin pour se venger, ça compte pour un arc ? J’ai plutôt l’impression que Chibnall voulait faire sa première saison sans fil rouge histoire de poser son ambiance avant de passer aux choses sérieuses. Ou alors, il y a le deuil provoqué par la mort de Grace, c’est sans doute mieux comme thème en filigrane. L’Enfant Intemporelle Sans doute le plus polarisant de toute la New Who. Pour ma part, je ne trouve pas que ça gâche quoi que ce soit à l’idée que je me fais de la série, au contraire, je vois la définition de celle-ci qui s’agrandit. La façon dont c’est traité par contre… Le Flux Une grosse surenchère au niveau des enjeux, ce qui est casse-gueule de base. La résolution n’est pas faramineuse, mais c’est pas pire que la façon dont le Maître est vaincu en fin de saison 3. En revanche, ce qui sonne vraiment mal, c’est le manque de conséquences de tout ça dans les épisodes suivants.
Version courte : le pire c’est Torchwood, le meilleur c’est Sarah Jane Adventures, quant à Class, c’était prometteur mais comme ça a été annulé après une unique saison on ne le saura jamais. Bon, version longue : Il y a un truc de mal digéré à propos de ce qui fait une œuvre adulte, dans le sens « mature » j’entends. Certains semblent considérer que mettre des éléments non-adaptés à un public jeune (sexe, vulgarité, violence, gore…) rend une œuvre mature, et donc plus profonde. Alors que les œuvres destinées à la jeunesse seraient forcément trop lisses, édulcorées et moins intéressantes. C’est tellement faux. C’est faux à une puissance incommensurable. Et pourtant, je me souviens d’une époque, il y a une dizaine d’années, où l’on était en pleine période Torchwood, et où j’avais assisté à des débats enflammés pour déterminer si cette série était meilleure que Doctor Who. Parce que ce spin-off est tellement dark et mature, et tout le monde baise, et tout le monde est bisexuel c’est trop avant-gardiste tu vois ? Alors que la série-mère, tout public, c’était forcément moins intense, et puis le Docteur il est chaste, c’est tout juste s’il fait des bisous à sa compagne, alors que Jack il ken tout ce qui bouge, et il est trop torturé. Et puis Doctor Who, c’est trop humoristique, et pas assez gore, et bla et bla, et blablabla… Disons-le tout de go : la maturité d’une œuvre ne tient pas aux sujets qu’elle aborde, mais à la manière dont elle les aborde. Et Torchwood, la majorité du temps, traite ses sujets de manière immature. Cette série qui se présente comme s’adressant aux adultes de la fanbase donne au final l’impression d’être faite pour les ados qui jouent aux adultes. C’est racoleur et dans la surenchère gratuite, et parfois d’un extrême mauvais goût. Et si, l’infidélité conjugale ou les relations sexuelles non consenties restent des attitudes débectantes même quand leur auteur n’est pas hétéro ! De plus, les personnages sont au mieux tolérables mais trop en retrait (Ianto et Tosh), au pire Owen qui est vraiment immonde. Jack est bien moins avenant que dans la série-mère et Gwen est juste exaspérante. Je préfère ne pas parler des persos secondaires. Il y a quelques bons épisodes et quelques arcs intéressant, telles des fleurs s'épanouissant sur un tas de fumier, mais c’est léger. Après, quand on voit à quoi ressemblaient les autres séries de l’époque, on peut dire que c’était dans l’air du temps. La meilleure saison (et la seule qui mériterait vraiment un revisionnage) est la troisième, en plus il y a Peter Capaldi ! Mais en ce qui me concerne, je passerai mon tour. Je n’aimais déjà pas voir des enfants souffrir avant mais depuis que j’en ai un à moi, j’ai constaté que je n’arrivais plus à encaisser ce genre de choses, et j’ai trop peur de faire un melt-down. Sarah Jane Adventures, en revanche, est de bonne facture. C’est certes plus enfantin, mais ça ne prend pas son public pour des dégénérés à qui il ne faut rien dire/dire n'importe quoi. Les histoires sont efficaces et intelligentes, et certaines parviennent même à glacer le sang. L’écriture est beaucoup mieux maîtrisée que dans Torchwood. Si certains personnages sont un peu trop lisses, au moins ils sont attachants (à part une gamine pénible dans le pilote, mais elle ne reste pas longtemps), même les plus emmerdants ne le sont pas à l’excès. Malheureusement, avec la mort d’Elisabeth Sladen, la série a été clôturée après cinq saisons (dont la dernière a été raccourcie mais tient quand même la route). Ça mérite d’être vu, et il est dommage qu’il n’y ait jamais eu de VF (je me rappelle avoir signé une pétition qui circulait durant une convention de Moffat à la Japan Expo de Paris en 2011, mais il n’y a jamais eu de suite). Et ça donne envie de regarder les épisodes de Classic Who avec Sarah Jane. Class, quant à elle, s’adressait plutôt aux adolescents et n’hésitait pas à toucher aux sujets délicats, et il y avait un peu de gore graphique, mais cela restait dosé de manière raisonnable, sans jamais tomber dans le racolage. Par faute d’audience, la série s’est vue annulée après sa première saison, qui n’était pas faramineuse mais qui semblait néanmoins être un bon point de départ. C’est bien dommage.
Ils sont tellement nombreux que j’ai décidé de diviser le tout en quatre parties, selon deux critères : le cœur et le cerveau. Le critère du cœur permet de séparer les épisodes que j’aime et ceux que je n’aime pas, indépendamment de leurs qualité. Je me posais des questions comme « Est-ce que je passe un bon moment ? », « Est-ce que j’ai envie de le revoir ? ». Le critère du cerveau consiste justement à faire le tri selon la qualité. Pas de manière objective, car cela m’est impossible. Je considère qu’un épisode est bon quand il cumule un certain nombre d’éléments qui (selon moi, avec toute la subjectivité que cela implique) devraient assurer la qualité. Ce qui ne veut pas dire que je vais aimer. Il y a des épisodes qui sur le papier ont tout pour me plaire mais devant lesquels je m’ennuie comme un rat mort. Et d’autres dont, à l’inverse, je sais qu’ils sont mauvais mais que je ne peux m’empêcher d’aimer (ce qu’on appelle des plaisirs coupables). Les combinaisons de ces deux critères résultent en quatre catégories. Je me contenterais de faire quelques remarques : -Si vous avez lu mes précédents articles sur Doctor Who, vous risquez d’être surpris en de nombreuses occasions, car mon opinion sur certains épisodes a diamétralement changé. 1) Les véritables bons épisodes Fantastic! Heaven Sent (Descente au Paradis) Brilliant! The Girl in the Fireplace (La Cheminée des Temps) Molto Bene! The Empty Child/The Doctor Dances (Drôle de Mort/ Le Docteur Danse) Come along, Pond! The Impossible Planet (La Planète du Diable 1)Smith and Jones (La Loi des Judoons) School Reunion (L’École des Retrouvailles) Sound of the Drums (Que Tapent les Tambours) Amy’s Choice (Le Seigneur des Rêves) The Woman Who Fell to Earth (La Femme qui Venait d’Ailleurs) Twice Upon A Time (Il était deux Fois) Nikola Tesla’s Night of Terror (La Nuit de Terreur de Nikola Tesla) The Doctor’s Daughter (La Fille du Docteur) A tea at Yaz Thin Ice (La Foire des Glace) 2) Les plaisirs coupables Bow ties are cool! The Long Game (Un Jeu Interminable) Geronimoooo! The Idiot’s Lanturn (L’Hystérique de l’Étrange Lucarne) Allons-y ! The Next Doctor (Cyber-Noël) Soufflé made in Clara Last of the Time Lords (Le Dernier Seigneur du Temps) 3) Les chefs-d’œuvres boudés Je m’ennuie devant, et croyez-le, ça me fait complexer à mort ! What? The God Complex (Le Complexe Divin) Stop it. Deep Breath (En Apnée) Oh, for God’s sake… Rise of the Cybermen/The Age of Steel (Le Règne des Cybermen 1&2) Shut up! The Unquiet Dead (Des Morts Inassouvis) 4) Les véritables mauvais épisodes Quand mon cœur et mon cerveau sont d’accord pour dire que ça craint… Please, stop that… Night Terrors (Terreurs Nocturnes) Beans are evil. Bad bad beans! The End of Time 1 & 2 (La Prophétie de Noël 1&2) Run for your life! Fear Her (Londres 2012) Exterminate! The Battle of Ranskoor Av Kolos (La Bataille de Ranskoor Av Kolos) Ecrit par Campanita, le Mardi 21 Mai 2024, 15:30 dans la rubrique "Séries Télé".
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