Campanita - Dionysos plays Bird’N’roll !

« Le Bird’N’roll est une danse médicament, qui mélange des battements d’ailes d’oiseaux et rock’n’roll, et qui permet la production d’endorphines (l’hormone de plaisir) dans une proportion surnaturelle »

Ce matin, je devais me rendre en ville pour un truc concernant mon mémoire, ce qui ne vous intéressera pas. Mais j’en ai profité pour faire quelques achats, notamment du matériel de peinture, de la laine pour continuer mon écharpe de Tom Baker, et surtout, la nouvelle galette de Dionysos.

Mathias Malzieu étant à la fois chanteur de ce groupe et écrivain, à ce jour trois de ses romans ont servi de base à des albums dont ils constituent en quelque sorte la B.O. Ainsi, Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi a donné Monsters in Love, et La Mécanique du Cœur a donné…ben, La Mécanique du Cœur. Et cette fois, c’est Métamorphose en bord de ciel qui est devenu Dionysos plays Bird’N’roll !

Comme il me restait un peu de temps avant que mon bus de midi et demie ne me ramène chez moi, j’ai pu dépiauter l’artwork blanc-rouge-noir dans un café en sirotant un smoothie mojito (ça a le goût du mojito mais ce n’est pas alcoolisé, et ça semble bien aller avec la lecture de textes de Dionysos, même si Dionysos c’est le dieu de la bibine normalement). Alors, douze morceaux en tout, après un coup d’œil aux titres, tout n’a pas l’air de faire référence à l’histoire de Tom Cloudman. Ce qui est confirmé par les textes en eux-mêmes, le degré de liberté par rapport au roman est bien plus élevé que pour La Mécanique du Cœur.

Je me suis prêtée à une petite expérience : deviner, rien qu’en lisant les paroles, la musique qui ira avec, sans même regarder les instruments utilisés.

1. Bird’n’Roll, ça doit être du rock’n’roll à la sauce Dinoysos.
2. Cloudman, assez énergique, mais avec un côté rêveur.
3. La sirène et le Pygmalion, un truc tout doux.
4. June Carter en slim, énergique aussi, avec un côté qui rappelle les années 40, les cabarets, etc.
5. Le roi en pyjama, hum…étonnamment, ça devrait déménager, non ?
6. Dreamoscope, une étrange ballade avec du thérémine.
7. Le grand cheval aux yeux gris, un slam.
8. Sex with a bird, très speed et délirant, avec des instruments inattendus.
9. Dark Side, dans la veine de Giant Jack.
10. Platini(s), euh…Jocker !
11. Le retour de Jack l’inventeur, voyons voir, le texte est très long, encore un slam ? Ou même du rap ? Nan, mais je m’attends à tout avec ces drôles d’oiseaux !
12. Spidergirl Blues, un dernier petit rock ?

Bon, voyons si j’ai vu juste, écoutons…

Quelques trois quarts d’heure plus tard, me revoilà et…à part pour un ou deux morceaux, je me suis complètement plantée. Pas grave, j’aime être surprise, et ça c’est du Dionysos comme je l’aime, du rock avec des castagnettes, de la scie électrique et des glockenspiels!

Bien qu’honnêtement, je ne sois vraiment entrée dedans qu’à la seconde partie de l’album, qui est sans faute. A partir de Sex with a bird, c’était merveilleux, et Le retour de Jack l’inventeur était tout simplement jouissif et prodigieux !

Mais j’ai l’air de dire que la première partie était mauvaise…que nenni ! C’était peut-être un peu…moins mon truc, mais après une sympathique entrée en matière, j’ai tout de même apprécié June Carter en slim et Dreamoscope.

Bref, encore un bon album de ma divinité œnologique qui me fait boire du mojito, avec l’habituelle ambiance spaghetti western, comic books, cactus en talons aiguilles et élevage d’harmonicas.