Campanita - La petite félée aux allumettes

Le résumé du quatrième de couverture est tellement drôle que je doute d'être à la hauteur, mais je vais quand même essayer.

Dans la ville fictive de Pandore, un tueur en série sévit. Ses victimes sont des petites filles ou des jeunes femmes qu'on retrouve attifées en Chaperon Rouge ou en Blanche-Neige, avec une mise en scène rappelant les contes de fées. Nake, une gamine félée et paumée, vient de perdre sa mère-grand et un mystérieux individu se disant «chasseur d'ombres» devient son nouveau locataire. En fouillant dans les tiroirs, elle découvre une boîte d'allumettes, en craque une et...a soudain la vision de la première fillette assassinée avec une précision terrifiante!
L'inspecteur Cooper est chargé de l'enquête, aidé par son adjoint Jean-Michel (qu'on surnomme Michou...ou Betty Boop!) un travesti déjanté. Et si l'affaire piétine, il pourra compter sur l'aide providentielle (même si pas désirée) de Mémé Cornemuse, elle-même guidée par Jean-Claude Van Damme avec qui elle communique par télépathie...

De Nadine Monfils, je connaissais Les fleurs brûlées (que j'avais lu pour le cours de français, que je n'avais pas trop aimé, et dont mon seul souvenir est une histoire de chaton cloué sur une porte) et quelques volets des aventures du Commissaire Léon (que je trouve au contraire génialissimes). Ici, La petite félée aux allumettes fait suite à Les vacances d'un serial killer (que je n'ai pas lu mais que j'ai ajouté sur la longue longue liste de ce que je compte lire un jour), les deux mettant en scène un personnage aussi décalé, hilarant et bizarrement sympathique que le reste de l'univers de l'auteur, la fameuse Mémé Cornemuse.

Les bouquins de Nadine, j'ai tellement de plaisir à les lire que parfois, je voudrais les avoir écrits moi-même rien que pour me sentir cool. Moi qui ne suis pas particulièrement versée dans le genre policier, je sais que j'ai trouvé là ce qui me convient. C'est surprenant, d'un vulgaire délicieux et parfaitement assumé, et complètement à l'ouest. Tout comme pour les enquêtes de Léon, des personnages plus burlesques les uns que les autres évoluent dans un microcosme soigné, le tout servi avec un doigt de peket (et du coup, je suis fière de ma belgitude).

La traque du coupable en elle-même est bien ficelée mais c'est définitivement tout ce qu'il y a autour qui fait la réussite du roman, cet aspect cruel et macabre enrobé d'humour noir, cet univers particulier et fantaisiste (et bien graveleux à ses heures), et ces personnages improbables qui font passer un sacré bon moment.

La saga Mémé Cornemuse :

Les vacances d'un serial killer

La vieille qui voulait tuer le bon Dieu
Mémé goes to Hollywood