Alphonse « Fonske» Destrooper (comme les biscuits, oui), fabriquant de boulets sauce lapin (c'est une spécialité liégeoise, cherchez pas ) grand fan de tuning comme tous les gens de bon goût et de chansons de Sheila, aimerait passer des vacances à la plage dans les vagues turquoises grises de la Mer du Nord avec sa charmante famille : son épouse Josette qui se prend pour une bimbo avec son chapeau tellement large qu'elle manque de tuer quelqu'un à chaque fois qu'elle tourne la tête; Steven et Lourdes, les deux ados cinéastes amateurs; et surtout, Mémé Cornemuse, surnommée ainsi en raison de sa passion pour les mecs en kilt, une vieille harpie qu'on trimballe dans une caravane pourrie.

Comme on s'y attend, les vacances de la famille Grobeauf' tournent mal : un motard vole le sac à main de Josette durant le voyage pour commencer. Lors d'une halte où Fonske s'arrête dans un snack pour écluser quelques bières, les deux mioches s'en vont filmer dans les toilettes en espérant y recueillir des images croustillantes. C'est ainsi qu'ils découvrent sur l'écran le cadavre du motard, ensanglanté, et tout indique que c'est leur père qui a fait le coup...Une fois arrivé à la pension plus-pourringue-que-ça-tu-meurs du bord de mer, les choses ne font qu'empirer ! 

J'avais déjà lu La petite fêlée aux allumettes, roman qui fait suite à celui-ci. Et plutôt dire que c'était surtout marrant de voir la « genèse » de Mémé Cornemuse, personnage haut en couleur et véritable héroïne. Il y a des livres qui semblent juste destinés à faire rire avec des situations plus improbables les unes que les autres, des personnages caricaturaux et/ou sortis de nulle part, et un incroyable sens de la démesure dans le loufoque et le gras qui tache. Et quoi de mieux pour ça qu'une vieille nympho alcoolique complètement à la masse, obsédée par JCVD et qui soûle tout le monde en récitant à tue-tête le répertoire d'Annie Cordy? Nadine Monfils, c'est toujours foutraque au possible et complètement barré. J'ai néanmoins trouvé que l'intrigue à proprement parler était un peu décousue, on ne sait pas toujours qui on doit suivre. Par moment, j'avais l'impression de lire une très longue blague de cul. Et comme ce n'est pas le premier roman de cet auteur que je lis, j'en viens à me demander si cette surenchère dans le graveleux ne va pas me lasser un jour. Mais ce n'est pas encore le cas, rassurez-vous!

La saga Mémé Cornemuse :

La petite fêlée aux allumettes

La vieille qui voulait tuer le bon Dieu

Mémé goes to Hollywood