Dans les belles contrées médiévales de Sassenage, ça devient drôlement dangereux. Non seulement, cette vilaine de Marthe/Plantine veut pourrir tout le monde et faire le plus de mal possible, mais en plus, Philibert de Montoison s’applique à être imbuvable et à mener la vie dure à la belle Hélène. L’amour de celle-ci avec le prince Djem doit demeurer secret, et ce dernier doit de plus composer avec des tentatives d’assassinat. Heureusement, du côté des gentils, on a décidé de ne pas laisser faire : les pouvoirs d’Algonde croissent de jour en jour, et sa fille Elora en remontre aux grands à l’occasion. Le baron Jacques et son ami Aymar de Grolée organisent leur stratégie, et Mounia et Engerrand progressent de leur côté. Mais avec Jeanne de Commiers qui a retrouvé la mémoire, les choses se gâtent…Et toujours ce mystère, ces trois flacons de forme pyramidale, ces légendes à propos des Géants,…

Dernier tome du premier cycle des Hautes Terres de Mireille Calmel, le troisième volet du Chant des Sorcières a de quoi vous empêcher de dormir pour savoir la suite. Plusieurs histoires entremêlées, un mélange d’Histoire, de mythologie médiévale et égyptienne…D’une part, il y a Philippine et Djem, d’une part il y a Algonde, Mathieu et Elora, d’une part il y a Mounia et Engerrand, et d’une part, il y a Jeanne et Aymar…Et la Harpie qui est prête à tout pour atteindre son but. Tous ces feuilletons qui finiront liés et qui s’éparpillent en « épisodes » au fil des chapitres.

Une fois de plus, on est ballotés de rebondissement en rebondissement, alternant les récits imbriqués, un coup on est dans un cachot sombre, un coup on est dans la paneterie, un coup on est dans le harem de Bayezid, un coup on est en cavale avec le Montoison aux trousses…Ce tome verra aussi quelques meurtres sanglants, dont un horrible, et un autre jubilatoire. Et toujours au beau milieu des histoires de cour, avec leur fêtes et leurs envies de «beliner» (je suis très contente d’avoir appris ce mot, merci Mireille!).

Alors que j’avais commencé la série avec une préférence pour Philippine, j’avoue que maintenant, c’est Algonde qui est devenue ma chouchoutte. Les épreuves qu’elle a traversées l’ont métamorphosée, elle est devenue forte et un peu fourbe, calculatrice. Elle a du cran, cette petite! Alors que la jeune baronne finissait par me taper sur les nerfs à toujours s’évanouir, et sa romance avec son Djem sonnait un peu trop «eau de rose» à mon goût.

Mélusine brille part son absence pendant la quasi-totalité du livre, mais surprend juste à la fin, et celle-là, je l’attendais.

Je regrette un peu certains éléments laissés en suspend, comme le destin de Fanette et des brigands, je m’attendais jusqu’à la fin à les voir revenir, mais apparemment, ce sera pour le prochain cycle, où ils auront vieilli. Ce qui arrive à Mounia est particulièrement frustrant tant on avait espéré que tout se passe bien. Le sort d'Algonde n’est pas non plus très enviable, mais sait-on jamais que sa fille arrange tout ça, puisqu’Elora est l’héroïne du cycle suivant : La Reine de Lumière.

Le Chant des Sorcières

Tome 1

Tome 3

La Reine de Lumière

Elora

Terra Incognita