Campanita - Zelda Manga : Phantom Hourglass

A peine remis des évènements survenus dans The Wind Waker, Link et ~~Zelda~~ Tetra reprennent la mer pour de nouvelles aventures. Leur route croise celle d'un mystérieux navire fantôme, qui fout la pétoche à tout l'équipage. Mais l'intrépide Tetra n'a pas peur et s'en va l'explorer. Elle aurait pourtant du écouter les mises en garde de ses compagnons, car la voilà prisonnière de l'étrange paquebot lugubre. Link se précipite pour la secourir, mais il tombe dans l'eau et puis dans l'inconscience.

A son réveil sur une plage inconnue, ~~un ersatz de Navi~~ la fée Ciela (mais en fait, c'est pas vraiment une fée, c'est...spoilers!) lui apprend qu'il s'est échoué tel un hareng choupikawai à bonnet vert sur l'île Melka. Ciela le dirige ensuite vers Grand-Papy Siwan, le vieux qui sait tout mais qui ne dit pas tout tout de suite de l'épisode (il en faut toujours un). Pour retrouver le navire fantôme qui a enlevé Tetra, Link va devoir percer les secrets du Temple du Roi des Mers et du Sablier Fantôme, le tout accompagné de Ciela et de Linebeck, un marin vantard. Notre héros va devoir affronter de nouvelles épreuves, vaincre le méchant Bellum qui a emprisonné la force du gentil Roi des Mers, voir sa vitalité aspirée dans un temple maléfique, et laver les caleçons sales de Linebeck.

Le fait que ce manga soit sorti avant The Wind Waker dont il est la suite directe a sans doute posé quelques problèmes de continuité, surtout auprès d'un lecteur qui n'aurait pas joué à WW. Link a déjà une réputation héroïque, et Tetra est en réalité Zelda, mais ces informations n'étant pas nécessaires à l'intrigue de Phantom Hourglass, elles ont un goût de déplacé dans le schmilblik. Heureusement, ce détail n'est plus gênant une fois qu'on est dedans.

Tout comme dans The Minish Cap, on retrouve beaucoup d'humour, le style cartoonesque inspiré du cel-shading du jeu, et des personnages plus approfondis. Linebeck, qui était déjà le personnage le plus intéressant dans la version vidéoludique, l'est également ici. Sa relation avec Jolène la femme pirate est développée, et cette dernière joue un plus grand rôle, se révélant une alliée lors du combat final. On peut dire que ça nous change de la furie qui passait son temps à torpiller le bateau de Linebeck et tentait de tailler Link en pièces avant de s'en aller en grommelant que c'est pas bien de taper sur les filles (eh ben toi, tu tapes bien sur un gosse!).

Le bémol est que le rythme est trop rapide. Si on appréciera que les nombreux allers-retours dans le Temple du Roi des Mers aient été évacués (personne ne me contredira si j'affirme que ces passages étaient particulièrement relou dans le jeu!), il y a le même problème que dans A Link to the Past: des évènements trop vite expédiés, réduisant certains épisodes à quelques cases. Et je ne parle même pas de la rapidité pour trouver un objet de donjon pour s'en servir illico pour poutrer le boss: «Oh, Link, regarde, un boomerang, lance-le pour voir! Bang! Tiens, le monstre est mort!»

Les sœurs Cubus...que je trouve bien plus laides en humaines (avec leurs airs de jouer dans une pub pour les strudels) qu'en démones.

Malgré tout, ça se laisse lire. Et je terminerai cette review par un strip-tease furieux de notre ami:

Nan mais quitte à faire ça, on aurait pu prendre un Link version adulte...celui de Twilight Princess par exemple, je veux bien le voir à oualp!

Autres mangas Legend of Zelda:

The Minish Cap

Ocarina of Time

A Link to the Past

Oracle of Seasons/Ages

Majora's Mask

Four Swords Adventures