Campanita - Zelda Manga : The Minish Cap

Dans la cité d'Hyrule se déroule la fête annuelle des Minish, ces petits êtres pas plus grands qu'un pouce que seuls les enfants peuvent voir. Link aimerait bien participer au tournoi d'escrime qui est organisé à l'occasion, mais son maître Tesshin refuse, le jugeant trop petit et trop peu expérimenté.

Alors que notre Hylien préféré s'en va en boudant, cette petite coquine de Zelda vient le trouver: ayant échappé à la vigilance des gardes, elle a filé en douce hors du palais et demande à Link de l'accompagner à la fête. Ils assistent au tournoi ensemble. Le vainqueur est un certain Vaati, individu aux yeux rouges et à la cape violette, que personne ne connaît et qui n'est pas venu avec des intentions très honorables. Alors que le roi le félicite en lui remettant l'épée blanche que les Minish ont offerte en cadeau aux humains, voilà que Vaati utilise ses pouvoirs de magicien passé du côté obscur pour casser l'épée susmentionnée, changer Zelda en pierre, et libérer plein d'abominables monstres sur tout le territoire...

L'heure est grave, et qui c'est qui va parcourir le monde pour trouver des cristaux magiques pour réparer l'épée et sauver la princesse?

Ah, The Minish Cap, un de mes Zelda préférés! Surtout le Palais du Vent, j'adore ce donjon, je referais ce jeu un million de fois rien que pour lui! Mais là, il s'agit du manga...

Et c'est un bon cru.

Je m'étais plainte pour ce fiasco des donjons et des boss qui étaient pour certains expédiés en une case. Dans The Minish Cap, certains sont simplement zappés, et la manière dont Link obtient le cristal correspondant est différente. Et ça marche. Le scénario du jeu est bien respecté, l'histoire prend juste une tournure plus adaptée au format. Il est vrai que si tous les mangas sur Zelda collaient parfaitement au schéma-type des jeux (Link-visiter-donjons-pour-récoleter-reliques-rassembler-reliques-pour-accéder-boss-final), on s'ennuierait vite en les lisant. Ici, Akira Himekawa a choisi de remanier les épisodes pour rendre les péripéties des protagonistes plus variées et moins répétitives. Le Temple de l'Eau a même été supprimé, et tant mieux! Car si j'adore celui du Vent, celui-là c'est plutôt l'inverse (mais vous me direz que beaucoup de joueurs trouvent énervants les niveaux aquatiques et niveaux de glace, alors une combinaison des deux...)

Les personnages sont également plus approfondis et plus riches. Link et Zelda sont loin d'être lisses, ils ont vraiment une présence et du caractère, et ensemble ils ont une bonne alchimie. Notre héros tout de vert vêtu n'est plus ce lutin muet qui se contente de faire tout ce qu'on lui dit: il râle, il a la trouille, il se reprend en main, il est effronté, ~~il regarde sous les jupes quand il est transformé en Minish,~~ il balance des vannes...

Passons maintenant au cas du chapeau parlant:

Non, pas celui-là, je parle d'Exelo! Non, parce que quand je jouais aux jeux tirés de la licence Harry Potter (de qualité variable il faut avouer), jamais le Choixpeau Magique ne m'a interrompue au milieu d'une action délicate pour me faire une remarque aussi évidente qu'inutile, le tout faisant échouer ma manœuvre et me faisant me prendre un coup de l'ennemi! Mais bon, ça, c'est un classique des Zelda: faut que Link soit flanqué d'un petit compagnon chiant qui fait son Captain Obvious quand on l'a pas sonné. Dans le manga, cette vieille loque d'Exelo ne m'a pas gonflée, au contraire, le duo qu'il forme avec Link est une perpétuelle source d'humour.

Link est friand de rubis, c'est même la base de son alimentation...

Les personnages secondaires ne sont pas en reste, et certains se sont vus attribuer leur propre histoire, tels Melta le forgeron Minish, ou encore le roi fantôme, Bookta, la Fée Mirage...Ainsi, ils font autre chose que de la figuration.

Je n'oublierai pas le bad guy de l'opus: Vaati est beaucoup plus travaillé que dans le jeu, et montre des remords à la fin. Finalement, c'est un peu L'apprenti Sorcier version Minish. Ce qui tombe plutôt bien, Vaati étant mon méchant préféré...euh, non, deuxième préféré, le premier c'est Dark Link...non, troisième, il y aussi Skull Kid...oh et puis zut!

Quelques planches bonus nous montrent de petits gags sur son apprentissage auprès d'Exelo:

J'espère pour lui que le jeu en question n'était pas Legend of Zelda : Oracle of Ages, et qu'il ne venait pas de gagner ce $%@#Tingle°en¨string$& de mini-jeu de danse Goron....

Côté dessin, les auteurs ont cette fois opté pour un style plus cartoonesque, directement inspiré des graphismes du jeu (et il en sera de même pour Wind Waker, Phantom Hourglass et Spirit Track je présume).

En conclusion, le manga The Minish Cap est une réussite. Vif, fourmillant, les auteurs sont parvenus à donner des aspect inédits à l'histoire, lui conférant ainsi un corps et un souffle épique.

Autres mangas Legend of Zelda:

Ocarina of Time

A Link to the Past

Oracle of Seasons/Ages

Majora's Mask

Phantom Hourglass

Four Swords Adventures