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Welcome!

Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petits gribouillages ainsi que mes impressions sur le monde...

***

Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


Vous cherchez un article en particulier? Par ici!


...ou par-là!

Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Word of God

"I'm a geek. I'm a writer. I spent all of my time in my childhood obsessing about Sherlock Holmes and Doctor Who. I was alone, I was an outsider — what do you expect? I was that bullied kid at the back of the class weeping for loneliness. I don't think, generally speaking, people become writers because they were the really good, really cool, attractive kid in class. I'll be honest. This is our revenge for people who were much better looking and more popular than us. I was a bit like that, I suppose."

Steven Moffat

"De longues recherches m'ont menée à ce constat. : l'aliment théologal, c'est le chocolat. Je pourrais multiplier les preuves scientifiques, à commencer par la théobromine, qu'il est seul à contenir et dont l'étymologie est criante. Mais j'aurais un peu l'impression d'insulter le chocolat. Sa divinité me semble précéder les apologétiques. Ne suffit-il pas d'avoir en bouche du très bon chocolat non seulement pour croire en Dieu, mais aussi pour se sentir en sa présence ? Dieu, ce n'est pas le chocolat, c'est la rencontre entre le chocolat et un palais capable de l'apprécier."

Amélie Nothomb in Biographie de la faim


Doctor Who : Peter Capaldi Era
--> Shut up !

Et c’est reparti pour un tour…enfin pour un cycle de régénération, le Docteur ayant déjà usé treize corps (il faut compter le War Doctor et la « fausse régénération » de Ten) et obtenu un nouveau cycle (et c’est tant mieux car avouons-le, l’Univers ne ressemblerait à rien sans lui !) Et donc, Peter Capaldi a été choisi pour incarner ce quatorzième Docteur, que nous appellerons Twelve. Si si, c’est logique.

Que dire sur ce Docteur ? Eh bien, il préfère le café au thé et est Écossais (oui, il se trouve que l’entièreté des Royaume-Unis est située sur Gallifrey). Mais c’est toujours ce bon vieux Docteur, celui qui éprouve un amour inconditionnel pour les habitants de notre petite planète bleue qu’il est toujours prêt à sauver et à aider.

 

Je réalise que ce n’était peut-être pas la meilleure image pour illustrer mes propos.


Fringué comme un magicien (alors que de son propre aveu il cherchait le minimalisme) avec sa belle veste à doublures rouges qui font Gryffondor, Twelve est sans doute la plus extraterrestre de toutes les incarnations du Docteur. Ses deux prédécesseurs étaient accessibles et toujours compréhensifs de la nature humaine, celui-ci paraît moins bien amical. Il est plus cynique, plus détaché et présente une totale méconnaissance des conventions sociales en général et des relations humaines en particulier. Combien de fois n'aura-t-il pas lâché une incommensurable horreur sans avoir réalisé que c'était une incommensurable horreur, et blessé sans le vouloir d'un coup de ses piques acérées et de son humour vitriolique ?


 

Mais ce n'est qu'une façade (du moins à ce qu'il prétend). La vérité c'est que Twelve est toujours aussi compatissant et généreux, c'est juste qu'il n'a pas la moindre idée de ce qui se dit et de ce qui ne se dit pas, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas. Au cours de ses trois saisons de prestation, on voit de sa part une volonté de s'améliorer et il accepte finalement l'idée qu'il n'est qu'un zozo avec une boîte bleue, et que même avec des cheveux gris et plus d'un millénaire au compteur, on a toujours besoin d'apprendre.

Mais bon, entretemps, il aura besoin de quelqu'un pour lui servir de garde-fou et l'empêcher de commettre des insanités diverses. Et c'est ainsi que Clara en vient à se présenter comme la tutrice de ce gosse pas foncièrement méchant, mais très maladroit. Ce n'est pas nouveau, le Docteur ne peut pas rester seul, il a constamment besoin d'un compagnon. Et en l’occurrence, Twelve a besoin d'un traducteur-interprète entre lui et le reste de la population universelle.

Et on sait tous qu'à terme, le Docteur révèle toujours le meilleur de lui-même.





Ah oui, il joue de la guitare électrique aussi! Ça veut dire qu'il est trop cool!


Mon avis sur ce Docteur :

Peut-il détrôner Tom Baker dans mes mon cœurs  ? Je n'en sais trop rien, mais je suis dingue de lui. Sans doute parce que pour la première fois, je me retrouve dans ce que le Docteur est. C'est très étrange, car il s'agit sans doute du plus inhumain de tous, de celui qui est plus alien que d'habitude. Mais j'ai souvent l'impression d'être moi-même une alien larguée à la naissance parmi les Terriens, ça doit être pour ça. Oui, Sheldon Cooper et moi, on s'identifie 'achement à lui !

Mon avis sur les compagnons :

Clara Oswald (Jenna Louise Coleman) 

Après avoir été un dispositif scénaristique et un sujet de fascination pour Eleven, la voilà devenue un personnage plus terre-à-terre, et c’est heureux, car la Impossible Girl, à la longue, ç’aurait été lassant. Clara est maintenant une compagne plus classique, professeur de littérature à Coal Hill et cherchant à concilier une vie de Madame Tout-le-Monde avec ses aventures à travers les étoiles. En outre, elle devra assumer un rôle de médiatrice entre un Docteur rude et maladroit et le reste de l’Humanité, et parfois calmer le jeu. Ce qui ne sera pas sans la remettre en question beau nombre de fois.

 

Le trio Vastra/Jenny Flint/Strax (Neve McIntosh/Catrin Stewart/Dan Starkey)

Notre intraterrestre anthrophage préférée et sa charmante épouse seront également présentes lors d’un épisode ou l’autre pour ce nouveau Docteur, si toutefois il prend à celui-ci l’envie d’aller faire un tour dans le Londres victorien. Et leur inénarrable patate domestique n’est jamais loin…hum…est-ce que c’est raciste de qualifier un Sontarien de patate ?



 

Danny Pink (Samuel Anderson)

Professeur de gym maths à Coal Hill, collègue et love interest de Clara. Un personnage qui  me laisse fort dubitative. Certes, pas méchant, sans doute intéressant sur le papier et ayant quelques bonnes répliques. Mais Moffat a toujours eu des difficultés à amener et bien développer ses personnages sur le long terme, et pour ma part, je ressors de la saison 8 avec l’impression que j’aurais dû apprécier Danny et être super-émue par sa relation avec Clara (qui pourtant a son importance dans l’intrigue de la saison), mais que ça n’a malheureusement pas pris, la faute à une mauvaise écriture. En tant que petit ami de la compagne régulière, il n’est certes pas pire que Mickey, mais ce n’est pas Rory non plus.

 

Kate Stewart (Jemma Redgrave)

Si j’ai mis le Brig dans les compagnons, pourquoi n’y mettrais-je pas sa fille ? On dirait que pas mal de rôles jusqu’ici tenus par des hommes se féminisent, dites donc ! Sans pour autant pouvoir prédire si elle sera assez présente à l’avenir pour développer avec le Docteur une relation comme celui-ci en avait avec son géniteur, Kate ne manque pas de répondant et c’est toujours un plaisir de la voir.


 

Osgood (Ingrid Oliver)

Dans la catégorie « compagnons pour moins de trois épisodes », je ne pouvais pas non plus ignorer Osgood, elle aussi membre de UNIT et fille d’un ancien membre. Et qui a la particularité d’être une Whovian in universe. C’est une fan du Docteur, et on trouve chez elle toutes les forces et les faiblesses qu’un fan peut avoir. Ah, Osgood, je vous aime, toi et ton inhalateur ! Ou devrais-je dire les Osgood ?

 

Bill Potts

Comme une réponse à tous ceux qui trouvaient que Moffat devenait lourd avec ses personnages de compagnons qui soit sont toujours over-the-top soit constituent des énigmes sur pattes certes fascinantes mais derrière lesquelles le personnage en lui-même finit par se consumer (voire les deux en même temps), le tout en volant la vedette au Docteur, Bill aura marqué les esprits par sa simplicité. C’est un personnage entier, profondément humain, et sa présence est très rafraîchissante. Elle sert des frites dans la cantine de l’université où le Seigneur du Temps occupe une chaire de professeur de physique (ou de poésie, va savoir, et de toutes façons pour lui c’est la même chose). Voyant qu’elle assiste à ses cours sans y être autorisée, il décide de devenir son tuteur personnel, ce qui ne manquera pas de rappeler les relations Docteur/compagne dans la série classique (sauf que cette fois, il lui donne des devoirs à faire et la note). Évidemment, ses cours  seront particuliers dans tous les sens de ce terme.

Bill est aussi la symbolisation de la saison 10 (l’unique dans laquelle elle apparaît) : une saison loin de la complexité rocambolesque des précédentes, quasiment dépourvue de fil rouge, mais qui constitue un nouveau point d’entrée pour les néophytes. Bill incarne parfaitement cet esprit, c’est un personnage auquel le spectateur s’identifiera et qui posera toujours les mêmes questions logiques et parfois tellement évidentes qu’on en vient à se demander pourquoi personne n’y avait jamais pensé depuis 1963 («  Pourquoi l’acronyme TARDIS ne fonctionne qu’en anglais alors que ce n’est même pas une langue gallifreyenne ? » « Pourquoi le système de traduction fait aussi la synchro labiale ? » « Si les Seigneurs du Temps sont si gender fluid et si détachés de la question, pourquoi continuent-ils à parler d’eux au masculin ? »)

Bill est également au minimum légèrement geek (ce qui lui fait gagner quelques points supplémentaires dans mon estime au passage), ce qui en mon sens renforce l’idée qu’elle représente le spectateur actuel (je ne vais pas me lancer dans un essai ici, mais entre 2005 et maintenant, il y a eu évolution de notre manière de consommer les séries TV, et le succès du reboot de Doctor Who a largement contribué à geekifier le paysage popculturel).

 

Nardole

Cet étrange petit bonhomme à l’origine non définie (et qui visiblement n’est pas entièrement organique) apparaît lors des deux épisodes de Noël séparant les saisons 9 et 10 pour devenir finalement le troisième tiers d’un trio qu’il forme avec Bill et le Docteur. Son rôle est assez énigmatique et semble consister à tenir le Docteur à l’œil quant à une promesse qu’il aurait faite, et de lui remonter les bretelles s’il est tenté de s’y dérober (malheureusement, c’est Eleven qui avait des bretelles, déso Nardole). Son apparence et sa manière de s’exprimer donneront une impression (très vite démentie) qu’il est le bouffon de service, mais en vrai, c’est le « computer guy », et si on lui doit une bonne partie de l’humour de la saison, cela est davantage dû à ses remarques cyniques et son ton moralisateur.

 


Mes épisodes préférés avec le douzième Docteur :

Deep Breath (s08 ép01)

 

Départ sur les chapeaux de roues dans cet épisode deux-en-un, avec le nouveau Docteur qui reconnaît à peine Clara, qui se promène en chemise de nuit dans la rue et qui flirte avec un t-rex (Quoi ? Je suis vraiment la seule à les shipper  ?^^) Retour aussi dans le Londres victorien, ce qui permet d’à nouveau croiser le trio, toujours aussi sympathique. De plus, on a droit à un méchant du jour tout aussi sympathique et une intrigue qui ne cache pas son inspiration de Girl in the Fireplace. Il n’y a plus qu’à ajouter un petit mystère en fin d’épisode pour poser le fil rouge de la saison : l’intrigante Missy, qui décrit le Docteur comme son petit ami et qui dirige le Paradis (rien que ça).

 

Into the Dalek (s08 ép 02)

 

Le Docteur se voit enfin confier un patient, et pour le coup, ce n’est pas un cas banal : un bon Dalek. Mais un bon Dalek, cela peut-il seulement exister ? Non, non, non, impossible ! Pour le savoir, ou plutôt pour le « soigner » et pouvoir dire à tout le monde qu’il avait raison, notre Seigneur du Temps, accompagné de Clara et de toute une équipe de vies dispensables, est miniaturisé et s’offre une aventure intérieure dans la tuyauterie de l’un de ses ennemis les plus mythiques.

Un épisode qui ne fait pas l’unanimité et je reconnais volontiers qu’il s’agit juste d’un patchwork cousu à partir d’idées déjà abordées dans d’autres épisodes, voire de concepts populaires en science-fiction en général, mais je ne me suis pas ennuyée un seul instant, le rythme n’a pas de temps mort si on omet l’interlude « Danny » qui fait vraiment cheveu dans la soupe. La claustrophobie, les lumières troubles, les restes de digestion, le mélange de métallique de chair grouillante, le voyage dans la tête d’une créature conçue pour être mauvaise par un savant fou, tout cela me fascine. Ok, j’avoue, c’est une fascination morbide, mais quand même.



Listen (s08 ép04)

 

Après nous avoir appris à nous méfier des statues, des ombres, de ce qu’on oublie et j’en passe, voici que Doctor Who nous incite à craindre…rien du tout. Cette fois, le conseil de survie n’est ni de ne pas cligner, ni de retenir sa respiration, mais tout simplement d’écouter, au cas où il y aurait quelque chose de zarb et d’invisible qui nous observerait continuellement…Le Docteur a une nouvelle théorie (et nouvelle obsession de la semaine) : derrière la peur du monstre sous le lit, il y a une vérité, une créature au mécanisme de camouflage parfait, et cela expliquerait tout…Et il ne sera pas tranquille tant qu’il n’aura rien élucidé, évidemment !

Un épisode qui a nécessité un second visionnage pour que je le savoure. On retrouve pas mal de « moffatismes » (timey-wimey en veux-tu en voilà, exploitation d’une peur très commune et enfantine, phrases et concepts répétés à tout bouts de champ), mais finalement cela passe très bien. Le fait d’avoir plusieurs intrigues parallèles m’avait gênée au début (surtout qu’on n’est encore que dans la première moitié de la saison, du coup la construction est un chouïa trop lourde pour un épisode de début), malgré tout, j’ai fini par apprécier les deux. Même celle qui concerne Danny trouve son intérêt et est sans doute l’unique partie de sa relation avec Clara qui ne semble ni téléphonée, ni bâclée. Quant à la phobie du Docteur, la chute est plus inattendue que je l’aurais cru et est très touchante.

 

Time Heist (s08 ép05)

 

Cambrioler la banque la plus incambriolable de l’Univers ! Voilà pourtant la mission qui est confiée au Docteur et à Clara par un mystérieux commanditaire qui se fait juste appeler l’Architecte. Ils sont pour cela accompagnés de Psi, un hacker avec cerveau cybernétiquement amélioré et Saibra, une humaine mutante avec la capacité de changer d’apparence. Les quatre ont eu la mémoire des dernières heures effacée, ils savent juste qu’ils ont un objectif mais ignorent pourquoi ils doivent l’atteindre. La collaboration ne sera pas aisée, d’autant plus que le Teller, une créature avec la capacité à détecter la culpabilité et de se nourrir de l'esprit de ses victimes, les traque.



Kill the Moon (s08 ép07)

 

Le Docteur décide de prendre Clara et son élève Courtney en  voyage dans le TARDIS. Ils débarquent en 2049 dans un module qui va vers la Lune. L'expédition enquête sur le sort d'une mission précédente, dont la dernière transmission était constituée de cris perçants. À l'arrivée, surprise : la gravité sur la Lune est plus élevée que la normale, et voilà que des araignées géantes attaquent !

Oui, c'est assez WTF, surtout la solution à la fin (sérieusement, la Lune est un œuf...d'où sort une créature qui pond à son tour un œuf...aussi gros qu'elle!), mais nafoute, j'aime bien.

Mummy of the Orient Express (s08 ép08)

 

Après ce qui est arrivé durant l’ aventure précédente, Clara semble avoir décidé de cesser de voyager avec l'handicapé social qu’elle doit voir en le Docteur , mais les deux se lancent néanmoins dans une dernière balade d’adieu ; dans le Galaxy Express une version spatiale de l'Orient Express, avec déco et ambiance années 20. La promenade vire au drame (comme il fallait s’y attendre) lorsque les passagers commencent à mourir mystérieusement. Toutes les victimes prétendent apercevoir une momie monstrueuse que personne d'autre ne peut voir, et tous décèdent exactement 66 secondes plus tard !


Flatline (s08 ép09)

 
Mini-TARDIS ???


Oh, là, ça devient trop choupi-kawai!

Le TARDIS a toujours été dimensionnellement transcendantal, mais là, il se passe clairement quelque chose de chelou. Clara s’en va enquêter pendant que le Doc reste coincé dans son vaisseau, ce qui fait qu’elle devra jouer elle-même le rôle du Docteur lors de ses investigations. Quand elle découvre que des gens ont disparu dans la région récemment, il apparaît vite qu’il y a alien sous roche, et c’est sans compter ces étranges graffitis … Dans l’ensemble, l’épisode rappelle Fear Her (saison 2) revu et corrigé. Et quelle belle correction ! Des créatures mystérieuses  provenant d'un univers parallèle à deux dimensions qui capturent les gens pour les disséquer et les coller sur les murs, voilà qui n’est pas banal !



Dark Water et Death in Heaven (s08 ép11 et 12)

 
Siouplait Danny, ne me donne pas de souvenir réminiscent d'un mauvais épisode de Torchwood !

Ce double de haut niveau, comme j’en attendais d’un season final, débute pourtant avec une scène que j’aurais trouvée plus émouvante si j’étais parvenue à m’attacher au Danny (en gros, il meurt connement renversé par une voiture, alors que Clara lui avoue son amour pour la première fois au téléphone). Heureusement, ça ne m’a pas non plus laissée complètement froide, d’autant plus que cela permet d’amorcer une très bonne histoire. Rien que la Nethersphere, cette Terre Promise que Missy appelle le Paradis, est une excellente idée, avec une esthétique qui m’a donné l’impression d’un crossover entre Matrix et Inception.

Moffat nous offre ici un final qui se rapproche de ce que faisait Russel T Davies, avec du gros deus ex machina (le pouvoir de l’amûûûûûr ! oh, seigneur…) mais une très bonne émotion qui fait qu’on est tellement en empathie avec les personnages qu’on pleure avec eux.

Il s’agit aussi d’un épisode à Cybermen, à savoir, des ennemis récurrents que j’ai toujours trouvés enmercredissants au possible, et dont j’apprécie peu d’histoires les mettant en scène. Eh bien, nous sommes ici dans une de ces rares exceptions, et qui en plus m’a rappelé une autre exception : Tomb of the Cybermen (Patrick Troughton) dans son ambiance. Et surtout, quand on comprend le principe du Paradis sous cet angle, ça paraît tellement évident: il n'y a effectivement rien après la mort...sauf bien sûr être téléchargé en Cyberman ! Et voilà comment les trépassés reviennent à la vie: engoncés dans des exosquelettes d'acier, dépourvus d'émotions et prêts à tuer tous ceux qu'ils ont aimés. Ô joie!




Je conclurais donc avec ce que je ne peux passer sous silence, à savoir Missy l’énigme, Missy le fil rouge, Missy qui observe amoureusement le Docteur depuis le début, et qui l’embrasse avec fougue quand enfin elle le rencontre (ce qui arrache à celui-ci un : « Clara, c’est quand qu’elle s’en va la madame qui fait peur ? »)

Bon, je mets l’insoutenable vérité sous spoiler ? Ok.

Le Maître-euh! Le Maître-euh! Le Maître est une femme-euh ! C'est génial! Et en plus l'actrice est extra.



Seb! Fais gaffe, elle va te tuer!


The Magician Apprentice et The Witch's Familiar (s09 ép01 et 02)



Y'a Missy, y'a des Daleks, y'a la guitare...que demander de plus pour une saison qui s'avérera excellente? Ah oui, Davros, des lunettes soniques et des Floormasters Mains-Mines !

The Girl Who Died (s09 ép05)


Ok, le coup des faux Vickings de l'espace qui sirotent de la testostérone issue de guerriers broyés, c'est...comment dire ? Débile ? Mais drôle ! L'intérêt de l'épisode est en réalité d'introduire le personnage d'Ashildr (incarnée par Maisie Williams avec qui on a fait bien du teasing).

The Woman Who Lived (s09 ép06)



Idem que pour l'épisode précédent: l'intrigue en elle-même est plutôt faible (pour ne pas dire stupide) et pleine d'incohérences, et le méchant de la semaine est un Digimon, mais on apprécie le retour d'Ashildr, qui est devenue Lady Moi et qui se castagne déguisée en Zorro.

The Zygon Invasion et The Zygon Inversion (s09 ép07 et 08)

On croyait cet arc abandonné depuis l'épisode des cinquante ans, eh bien non ! Les Zygons sont de retour, et Osgood aussi...ou devrais-je les Osgood! Avec leur boîte mystérieuse qui pourrait empêcher une guerre...ou au contraire la déclencher !

Face the Raven (s09 ép10)



Outre la présence d'Ashildr/Lady Moi que vous voyez sur l'image et qui cette fois-ci est maire d'un quartier de réfugiés aliens dissimulé comme le Chemin de Traverse, cet épisode sera riche en émotions car on y assiste à un départ. Entre autres évènements.


Heaven Sent (s09 ép11)



Alerte au coup de cœur! Si cette saison est un quasi sans-faute, cet épisode en est le point culminant. Si on omet un robot, une Clara imaginaire et un mioche juste à la fin, le Docteur est le seul personnage et Peter Capaldi réalise une véritable performance. Ajoutez à cela un scénario intelligent, une mise en scène inventive et une ambiance oppressante à souhait et on obtient le meilleur épisode de la saison, voire du Douzième Docteur (pour l'instant).

On peut craindre que le suivant, qui est le final, ne soit pas à la hauteur:

Hell Bent (s09 ép12)


Tiens, encore un acteur de Game of Thrones !


...et il ne l'est pas. Mais la barre est tellement haute que c'est pardonnable. En outre, cela reste une conclusion satisfaisante pour la saison. À part quelques points du scénario qui me gènent et un rythme inégal, je ne vais pas bouder mon plaisir quand on nous offre Gallifrey, Rassilon, Ashildr et une fois de plus un Peter Capaldi au top de de son talent. Et la musique est juste parfaite. Notamment une reprise du thème de Nine/Ten façon western.

The Husbands of River Song (spécial Noël 2015)

Encore une fois, il s'agit d'une histoire un peu idiote mais qui sert de prétexte à quelque chose de bien plus intéressant. River fait appel au meilleur chirurgien de la galaxie pour lobotomis...euh soigner son époux....qui n'est pas le Docteur! D'ailleurs, elle en a combien des jules ? Et pourquoi ne reconnaît-elle pas son véritable amour ? Ce n'est quand même pas à cause de ses sourcils, non ?


J'avais peur, en sachant que River reviendrait, car si j'adore le personnage, j'avais l'impression qu'on en avait fait le tour et que la faire rappliquer ne serait que tirer sur la corde pour le fanservice. Mais en fait, tout s'est bien passé et son alchimie avec Twelve marche aussi bien qu'avec Eleven. Un épisode de Noël dans l'ensemble comique mais très émouvant sur la fin, et qui offre enfin une belle conclusion à ce personnage.

The Pilote (s10 ép01)

 

Rien que le titre annonce la couleur : cette ultime saison de Twelve va prendre énormément de plaisir à jouer avec le quatrième mur et propose si bien un nouveau point d’entrée dans la série qu’il s’agit presque d’un mini-reboot dans le reboot. Nous faisons la connaissance de Bill, et nous refaisons celle du Docteur et de Nardole pour découvrir qu’ils sont coincés sur Terre pour garder un coffre mystérieux dans les sous-sols d’une université…Le monstre de la semaine (encore que… qualifier Heather de monstre...) n’a rien de transcendant mais je conseille tout de même d’être attentif, des fois que le boomerang de Tchekov reviendrait plus tard. Je dis ça je dis rien.

 

Smile (s10 ép02)

Ça raconte un énième scénario de robots tueurs et de colonies humaines du futur.

 

Si The Pilot annonçait le côté méta de la saison, cet épisode-ci nous introduit une autre récurrence à laquelle il faudra s’habituer si on est un whovian depuis longue date : du recyclage à la limite de l’abus d’anciens épisodes (qu’ils soient classiques ou de l’époque RT Davies, voire des débuts de Moffat) mais qui parvient quand même à un résultat solide devant lequel on ne se lasse pas. L’art de faire du neuf avec du vieux. Après, il y a quelques facilités prises, une fin un peu précipitée et les personnages comprennent tout avec un temps de retard sur le spectateur, mais pour un deuxième épisode de saison qui avait pour but de montrer la compagne céder à l’exotisme des voyages spatio-temporels, ça fait le taf.

Thin Ice (s10 ép03)

 

Cet épisode est tellement dans la continuité du précèdent que je pourrais copier-coller ce que je viens d’écrire plus haut, à cela près que cette fois la résolution n’est pas précipitée et que l’atmosphère glaciale m’a davantage plu. Parfois, il ne me faut pas grand-chose, et une esthétique réussie me convainc, en dépits du fait que quand on y réfléchit, la base de l’histoire, c’est de fabriquer du carburant à partir de caca alien.

Knock Knock (s10 ép04)

 

Voici un cas d’épisode sur lequel j’ai changé d’avis lors de mon second visionnage. En effet, c’était ma première déception de la saison. Faut dire que le trailer m’avait mis en tête un truc à la Monster House, et qu’au final l’explication du mystère de la maison qui bouffe les gens s’est avérée très banale, avec un monstre que je n’ai trouvé ni inspiré, ni effrayant ni visuellement terrible.

En fait, Knock Knock était supposé être l’épisode horrifique de la saison et je trouve que sur ce plan c’est l’échec, mais j’y ai toutefois trouvé autre chose qui en fait un bon épisode à mes yeux : encore une fois, l’ambiance et l’esthétique, et surtout, l’émotionnel. Et comme je privilégie le résultat obtenu aux intentions de l’auteur, je me fiche qu’il échoue à me faire peur.

Empress of Mars (s10 ép09)

 

Là, chapeau. Je ne saurais dire ce qui me plait dans cet épisode car j’ai tendance à ne pas aimer tous les éléments qui le composent (les Ice Warriors, la structure et l’ambiance « base under siege », le fait que la majorité des persos secondaires soient des soldats plus ou moins stéréotypés). Mais parfois, on peut cuisiner un bon repas à partir d’ingrédients douteux. Comme quand ma mère, après qu’on se soient tous régalés, nous annonce qu’elle a employé des trucs périmés (oui, moi aussi je doute de la pertinence d’une telle comparaison).

World Enough and Time et The Doctor Falls (s10 ép11 et 12)

 

Une conclusion de la saison en fanfare où ils se lâchent à tous les niveaux. Un vaisseau suspendu devant un trou noir (et cette fois, on pense à utiliser la distorsion du temps provoquée par cet astre mort), des Cybermen mondasiens et une double-dose de Maître !

Ce final donne l’impression de vouloir rattraper les erreurs de ceux des deux saisons précédentes, car il reprend la même recette en y corrigeant ce qui posait problème. Même si Heaven Sent reste pour moi le meilleur épisode avec Twelve. Nous avons à nouveau une alliance Maître/Cybermen avec un personnage important converti de manière irréversible (comme en saison 8), et le départ cruel d’un compagnon avec le Docteur qui doit apprendre à vivre avec (comme en saison 9). Sauf que, Danny Pink et toute l’histoire autour de lui n’était pas convaincantes (point noir de la saison 8) et l’incapacité du Docteur à faire le deuil de Clara au point d’avoir recours à du gros deus ex machina pour la faire revenir d’une manière artificielle était soulante (point noir de la saison 9).

Ici, il s’agit de Bill, un personnage plus attachant que Danny, et si son sort final peut avoir l’air de sortir de nulle part et rappeler la facilité du cas Clara eh bien…oh ! un boomerang !

Twice Upon A Time (spécial Noël 2017)

Pas un départ en fanfare pour Twelve, on joue plus dans l'intimité et la sobriété. Mais il n'est pas le seul à partir: One est aussi de la partie, incarné ici par David Bradley (qui avait déjà le rôle de William Hartnell dans An Adventure in Space and Time. Le deux Docs sont réticents à se régénérer et envisagent plutôt de mourir au Pôle Sud. Un épisode qui joue sur la nostalgie et titillera la fibre des Whovians hardcore, mais qui risque de perdre les nouveaux venus, contrairement à la saison 10.

Ah oui, il y a aussi Rusty qui est de retour!

Article précédent/suivant sur Doctor Who

Sommaire Whoniverse
Ecrit par Campanita, le Vendredi 21 Novembre 2014, 17:30 dans la rubrique "Critiques séries".


Commentaires :

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
30-11-14
à 18:28

J'ai beaucoup aimé la deuxième partie de la saison 7, mais Matt Smith a pris la bonne décision en choisissant ce moment pour tirer sa révérence. Clara étant devenue un mystère éventé, la confronter à un autre Docteur très différent a fait vraiment du bien au personnage et à la série. Surtout que j'ai l'impression qu'Eleven était le Docteur des Ponds, le courant passait bien entre Smith et Coleman mais c'était du badinage un peu convenu.

J'aime énormément Twelve en tout cas, je ne veux pas faire de classement entre les Docteurs mais Capaldi est énorme et ne cesse de m'épater en tant qu'acteur. J'apprécie le fait qu'il soit moins facile que ces deux prédécesseurs immédiats (même s'ils n'étaient pas forcément si gentils que ça, surtout Ten). J'aime l'inversion par rapport à Eleven, visage jeune, comportement clownesque mais dont on devine par moment le grand âge. Twelve fait plus vieux bougon, posé, mais qui fait très petit garçon effrayé qui a besoin d'une adulte. Dans The Caretaker beaucoup on trouvé qu'il avait un comportement paternel vis-à-vis de Clara, qu'il voyait d'un mauvais œil "le gendre" (voire même une jalousie amoureuse) mais il m'a davantage fait penser à un gamin dont la mère ramène un nouveau petit-ami et qui s'en méfie et est jaloux parce qu'il voudrait toute l'attention pour lui. Ce n'est sans doute pas un hasard qu'un des épisodes tourne autour d'une de ses peurs d'enfance et que Clara joue un rôle là-dedans.

J'ai acheté le coffret donc je revisionne les épisodes, et Into the Dalek gagne pas mal au revisionnage. Les deuxièmes épisodes de saison me font un peu cet effet, la première fois que je les vois je me dis que ce n'est pas la cata mais que je ne les reverrais pas de sitôt et en fait ils sont souvent très sympathiques.

Michelle Gomez est aussi énorme, je ne la connaissais que de nom parce qu'elle se trouve être l'épouse d'un acteur que j'apprécie particulièrement mais en action c'est quelque chose, une vraie réussite ce casting.

  Campanita
Campanita
05-12-14
à 12:19

Re:

Je n'y avais pas pensé, mais c'est vrai que le contraste entre Eleven et Twelve est total. Le vieux dans un corps jeune versus le gamin dans un corps plus âgé...Le Docteur a toujours eu un côté Peter Pan, ses compagnes sont des Wendy, et Wendy devient une mère pour les Enfants Perdus...

Et pour Michelle Gomez, totalement d'accord! Elle est énorme! Je n'ai aucun mal à me dire que c'est le Maître, j'arrive parfaitement à croire que c'est le même personnage que ses incarnations précédentes. C'est un pas de plus pour avoir un Docteur femme, l'air de rien, de voir que cela marche aussi bien avec le Maître (même si on en est encore loin à mon humble avis). C'était risqué, mais finalement, la transition a marché. Du moins pour moi. Il y en a toujours pour râler, évidemment. Au point que certains ont prétendus qu'ils allaient revendre tous leurs DVD de la série....
Quand je pense que pas mal de gens accusent Moffat de misogynie (à cause de ses personnages féminins dans DW et d'Irene Adler dans Sherlock, mais je trouve qu'il s'agit plus de maladresse dans l'écriture que de misogynie), mais que là, quand il ose faire du Maître une femme, les réactions ont montré qui étaient les vrais misogynes !

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
05-12-14
à 12:56

Re:

J'ai l'impression en effet qu'il y a un gros malentendu vis-à-vis de Moffat (et aussi un besoin de ranger les gens dans des cases).

Quand Russell T. Davies était showrunner, il était très critiqué pour tout un tas de raison, j'avais même lu une fois qu'il ne savait pas écrire des personnages féminins mais que ce n'était pas vraiment de sa faute car comme il était homo il n'en connaissait pas d'assez près. Il était souvent réduit à être l'inventeur des ET qui pètent et on comparait ses épisodes à ceux de Moffat, en tout points supérieurs etc. Moffat allait être le sauveur, etc.

Depuis que Moffat est devenu showrunner, les accusations de misogynie ont fait surface, avec comme point de départ une citation d'un interview au sujet d'un personnage de Coupling (donc un personnage particulier de femme qui veut se caser avant de vieillir, pas un constat sur les femmes en général) et à partir de là, on dirait que tout ce qu'il fait est passé au crible pour coller à l'idée que certains se font du bonhomme. Tant pis s'il a plus fait pour qu'on ait un jour un Docteur femme (d'abord dans Night of the Doctor en confirmant le concept introduit dans l'épisode de Gaiman, puis là avec le Maître). J'avoue que je trouve un peu amusant que ce soit souvent les mêmes qui lui reprochent de ne pas savoir écrire de personnages féminins et de ne pas avoir choisi une femme pour incarner le Docteur à la place de Capaldi.

Après, comme tous les auteurs, il a des tics et plus on voit son œuvre, forcément plus ils remontent en surface ce qui n'était pas le cas quand il n'était pas showrunner. C'était pareil avec RtD même s'ils étaient différents. Il a écrit pas mal de perso féminins différents mais il a l'air d'aimer écrire les femmes avec du bagout, pas froid aux yeux et souvent plus ou moins auto-centrée, ça peut agacer mais on ne peut pas le réduire à ça.

J'ai le même problème avec les gens qui trouvent que Game of Thrones et les livres d'origine sont sexistes, il y a du racolage certes mais les personnages féminins sont variés, on trouve des contre-exemples aux reproches, mais on dirait qu'il faut qu'une œuvre ou un auteur soit intégralement sexiste ou féministe, comme s'il n'était pas possible qu'une scène soit maladroite ou un personnage féminin raté ou hyper-négatif et d'autres passages où le sexe ou la nudité est justifiée (comme si ça devait toujours être justifié, d'ailleurs) et avoir un personnage féminin réussi. Bref, on dirait que c'est pratique d'avoir des gens ou des œuvres à pointer du doigt pour s'indigner alors que les interprétations sont beaucoup plus complexe (ne serait-ce que la fin de A Scandal at Belgravia qui ne peut se résumer à "Sherlock bat Adler puis la sauve donc il lui est supérieur alors que dans la nouvelle c'est l'inverse".

Mais bon, je ne m'en fait pas trop, quand Moffat aura passé la main son successeur s'en prendra plein la figure pour une raison X et dans quelques années on jugera cette période de la série de façon sans doute moins passionnée.