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Hello, je suis Campanita. Juste un petit blog pour partager mes petits gribouillages ainsi que mes impressions sur le monde...

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Vous pouvez emprunter les images de mes peintures et dessins, mais veuillez me créditer si vous le faites.


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Voyons ce qui se raconte dans la jouebosphère...

Word of God

"I'm a geek. I'm a writer. I spent all of my time in my childhood obsessing about Sherlock Holmes and Doctor Who. I was alone, I was an outsider — what do you expect? I was that bullied kid at the back of the class weeping for loneliness. I don't think, generally speaking, people become writers because they were the really good, really cool, attractive kid in class. I'll be honest. This is our revenge for people who were much better looking and more popular than us. I was a bit like that, I suppose."

Steven Moffat

"De longues recherches m'ont menée à ce constat. : l'aliment théologal, c'est le chocolat. Je pourrais multiplier les preuves scientifiques, à commencer par la théobromine, qu'il est seul à contenir et dont l'étymologie est criante. Mais j'aurais un peu l'impression d'insulter le chocolat. Sa divinité me semble précéder les apologétiques. Ne suffit-il pas d'avoir en bouche du très bon chocolat non seulement pour croire en Dieu, mais aussi pour se sentir en sa présence ? Dieu, ce n'est pas le chocolat, c'est la rencontre entre le chocolat et un palais capable de l'apprécier."

Amélie Nothomb in Biographie de la faim


Doctor Who : Paul McGann Era ou Le Seigneur du Temps
--> «I love humans. Always seeing patterns in things that aren’t there.»

Le cas de ce Docteur étant un peu particulier, cet article ne sera pas organisé comme les précédents, ce sera plutôt une review de film.

En 1996, il y eut une tentative de faire revivre la série. Qui fut un échec puisqu’il faudra attendre 2005 pour prendre un nouveau départ pour de bon.

Cette tentative fut un téléfilm de Geoffrey Sax, Doctor Who : the movie (Le Seigneur du Temps en français) coproduit par la Fox et…comment dire? Les points positifs dans ce film se résument à peu près à Sylvester McCoy et Paul McGann. Parce que oui, à part le Docteur, il n’y a pas grand-chose de bon. La compagne est fade, l’incarnation du Maître présente est sans doute la plus mauvaise du personnage, l’intrigue n’est pas terrible, il n’y a ni voyage dans le temps, ni voyage dans l’espace, pas d’aliens (à part les deux Seigneurs du Temps), et l’humour britannique a été remplacé par de l’humour américain. Ça fait pas très Doctor Who tout ça. D’ailleurs, le film fut un flop.

I'm an alien, I'm a legal alien, I'm an Englishman in New York!

Donc, ce fut l’unique prestation de Eight à l’écran, et McGann était un bon Docteur, mais malheureusement, on ne le reverra plus (à part dans des dramas audios et des romans).

Le film s’ouvre sur Seven qui doit rapatrier sur Gallifrey les cendres du Maître qui vient d’user ses treize vies, mais tout ne se passe pas comme prévu. Atteint du syndrome de Lord Voldemort, notre cher Master n’accepte pas de mourir et fera son grand retour, tout d’abord sous forme de gelée transparente qui suinte hors du TARDIS, puis prenant possession du corps d’un pauvre bougre d’ambulancier, le tout sous les traits de Gordon Tipple, puis d’Eric Roberts. Mais il lui faut un corps plus solide, celui d’un autre Seigneur du Temps, et donc il tentera de voler celui du Docteur.


Docteur qui mourra dans une fusillade à San Francisco en 1999 où il se voit obligé d’atterrir, alors qu’il venait de garer son TARDIS et en sortait tranquillement. Ça doit être la mort la plus bête qu’ait connu le personnage (on ne sait rien des circonstances de celle du huitième Docteur, mais ça ne peut pas être pire, surtout si comme on le soupçonne, c’est en combattant les Daleks lors de la Guerre du Temps).

Il est mené d’urgence à l’hôpital où il subira une opération à cœur ouvert. Mais bien évidemment, le fait qu’il en ait deux empêchera la chirurgienne Grace Holloway (Daphne Ashbrook) de faire correctement son travail et notre Seigneur du Temps se régénère sur son lit à la morgue. Grace sera ensuite considérée comme la compagne de ce Docteur, puisqu’elle l’aidera à déjouer les plans du Maître qui projette de faire imploser la Terre. Le téléfilm est sorti dans les années 90, décennie marquée par l’angoisse du bug de l’an 2000, et c’est donc le contexte du passage au nouveau millénaire qui a été choisi pour une nouvelle course contre la montre avant la fin du monde.


Eight est un Docteur intéressant (même s’il est complètement amnésique pendant une partie du film). Il est beaucoup moins farfelu que ses prédécesseurs et successeurs, mais possède un look et un charme de dandy du 19e S, accompagné d’un caractère fantasmagorique et d’une voix éthérée. Je lui trouve un air assez naïf (peut-être est-ce du au fait qu’il ne sait pas trop où il en est), mais néanmoins intelligent et charismatique. Le Docteur, quoi.


C’est aussi lui qui hérite de l’intérieur de TARDIS le plus classe et détaillé (alors que dans la nouvelle série, on ne voit quasiment que la salle de contrôle) : salle de lecture cosy, collection d’horloges, et la salle du cloître, avec l’Œil de l’Harmonie, juste magnifique ! Gothique et aérien, il y a même quelques chauves-souris.

Le seul bémol, c’est que le huitième Docteur déclare être, tenez-vous bien…à moitié humain, via sa mère…

C’est quoi, ça? Sérieusement?


Enfin, de toutes façons, la majorité des whovians a vite fait d’ignorer ça purement et simplement. Ou alors, c'était une boutade, sacré Eight!

Le Maître est en revanche assez mauvais dans ce film. Eric Roberts joue de manière caricaturale, pas théâtrale mais charismatique comme Delgado et Aintley, ni savoureusement disjonctée comme Simm, juste caricaturale. Et question costume, il se fringue comme l’agent Smith, puis revêt la robe d’apparat des Seigneurs du Temps (sans la coiffe, encore heureux).

 

Concernant Grace, je dois dire qu’il n’y a qu’une chose qui me plait à son sujet : c’est le fait qu’elle était à l’opéra quand elle a été bipée et, frustrée de se retrouver à devoir quitter son siège pour enfiler une blouse médicale par-dessus sa robe de soirée, elle impose à toute l’équipe d’écouter du Puccini pendant l’opération (oui, je trouve ça drôle). Sinon, cette compagne est complètement transparente, elle n’est pas forcément énervante, mais c’est tout.


C’est aussi la première à avoir eu l’insigne honneur de glisser sa langue dans la bouche du Docteur, qui cesse enfin d’être asexué comme les scénaristes le voulaient dans la série classique. Mais pour une première romance, c’est absolument naze, ils tombent amoureux trop rapidement, et s’embrassent alors que Grace ignore encore ce qu’est un TARDIS, ils se connaissent à peine! Elle vient juste de se faire jeter par son ex et dans les 12 heures, elle s’éprend d’un type bizarre qui a attiré son attention parce qu’il avait deux cœurs. Quant à lui, on ne sait vraiment pas ce qu’il lui trouve. 

 

Passons à l’autre compagnon, bien que ce statut soit discutable dans son cas, Chang Lee, joué par Yee Jee Tso. C’est juste un petit con qui était présent lors de la fusillade, qui a amené le Docteur à l’hôpital, et à l’annonce de sa mort, est parti après avoir volé tout ce qui avait été retrouvé sur son corps, comme le tournevis sonique de Five (qui était supposé avoir été détruit par un Terileptil). Il revient près du TARDIS et se fait surprendre par le Maître qui parvient à l’embobiner en lui faisant croire que le Docteur a volé son corps et le force à ouvrir l’Œil d’Harmonie du vaisseau pour épier son ennemi de toujours et Grace, et déclencher la fin du monde.


Une scène que j’apprécie quand même, c’est celle de la régénération. Et c’est très probablement la moins conventionnelle. D’habitude, les régénérations sont des moments flamboyants, et les «post-régénérations» des suites de scènes comiques où le Docteur, à la découverte de son nouveau «lui», fait toute une série de choses insensées et/ou drôles (cnfr Eleven testant ses nouvelles papilles gustatives devant les yeux éberlués de la jeune Amelia Pond).


Ici, c’est calme et lugubre. Seven est allongé à la morgue, dont le surveillant regarde un vieux film en noir et blanc sur le monstre de Frankenstein, et un parallèle se construit entre le réveil de la créature qui prend vie et celui du Docteur qui change de corps. Le surveillant entend alors des coups sourds, la porte en métal se défonce et le Docteur apparaît,  son nouveau visage encadré de longs cheveux châtains, nu et enroulé dans son drap blanc. Le tout avec un éclairage bleuté. Le surveillant flippe et s’évanouit. Le Docteur déambule dans les couloirs comme une âme en peine, en fredonnant l’air de Madame Butterfly, se regarde dans des miroirs brisés lui renvoyant des centaines d’images de lui-même en murmurant «Who am I?». Wouaw, notre Time Lord nous avait habitués à un autre registre!


Dans l’ensemble, le téléfilm est assez rythmé (seulement 1h 20), mais pas très original, et le scénario ne dégage pas grand-chose. Quelques bonnes scènes, un combat final plutôt épique, et la musique de John Debney est pas mal (mais loin de Murray Gold qui s’occupera de la nouvelle série). Néanmoins, c’est indispensable pour tout whovian qui se respecte.

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Ecrit par Campanita, le Jeudi 31 Mai 2012, 09:47 dans la rubrique "Critiques films".