Campanita - L'Épée de Vérité, Tome 2 : La pierre des larmes

Richard, Kahlan et leurs compagnons n'ont pas le temps de savourer leur victoire sur Darken Rahl. Richard ayant malencontreusement déchiré le voile séparant le monde des vivants de celui des morts pour se débarrasser du paternel, le Gardien (alias Satan) risque de propager le chaos... L'espoir du monde repose une fois de plus sur le Sourcier.

On ne peut pas dire que ce deuxième tome soit sensiblement différent du précédent, si ce n'est que cette fois, la fin est bien moins conclusive et qu'on a enfin l'impression d'être embarqué dans un cycle et non dans un one-shot se terminant sur un «Les gentils ont gagné, hourra! ». On retrouve les mêmes qualités et les mêmes défauts: malgré un sacré volume, ça se lit très vite et on ne se lasse pas, l'univers est bien construit, riche (et ne demande qu'à être développé encore), les personnages ne manquent pas de sel, ni de nuances, certains nouveaux venus semblent prometteurs pour la suite...Mais il y a cette fois encore cette alternance de scènes de viols et de tortures et de scènes bien cucul-la-praline. Richard peut être brillant dans un passage, et infiniment crétin dans le suivant. Kahlan, la vierge-guerrière (enfin, jusque dans les dernières pages hé hé), gardera sa beauté et sa vertu intactes, même après une salve d'épisodes franchement atroces.

Il était plutôt agréable de suivre trois histoires parallèles: Zedd et Adie, Richard et les Sœurs de la Lumière, et Kahlan avec les hommes d'Adobe. On en apprend plus sur chacun et on découvre qu'une personne a priori ennemie a ses bons côtés et peut évoluer (Chandalen, sœur Verna).

Après le coup de Darken-Rahl/Staline, nous avons ici une espèce de critique en filigrane à propos des croyances religieuses avec toutes ces histoires de Créateur et de Gardien (et c'est franchement gros des fois). En outre, j'ai l'impression que l'auteur utilise ses romans pour propager ses réflexions philosophiques (les fameuses leçons de sorciers, sur lesquelles il disserte dans tous les sens via les monologues internes des personnages).

Petit détail qui m'avait déjà gênée dans le premier tome et qu'on retrouve: le style. Tantôt on a affaire à des envolées lyriques pleines de mots compliqués pour faire genre («régalien » est à Terry Goodkind ce que «marmoréen» et «derechef» sont à Stefenie Meyer), tantôt on a des expressions sorties tout droit du discours d'un ado en soirée. A moins que la faute en revienne à la traduction, mais je n'y crois pas trop.

Tome précédent

La première leçon du Sorcier

Tomes suivants

Le Sang de la Déchirure
Le temple des Vents
L'âme du feu
La foi des réprouvés
Les Piliers de la Création
L'empire des vaincus
La Chaîne de Flammes
Le fantôme du souvenir
L'ombre d'une Inquisitrice
La Machine à présages

La série télévisée Legend of the Seeker